Une superbe édition de luxe de Corben à se procurer d'urgence
Moorcock transcendé en BD avec Elric et Hawkmoon
ET TOUJOURS NOTRE SUPERBE CAMPAGNE AUTOUR DU RETROGAMING:
https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/retrogamer-collection-saison-4
IL SERA BIENTÔT TROP TARD !
MICHAEL MOORCOCK À L’HONNEUR
Elric de Melnibone, adaptation du premier roman de Michael MOORCOCK consacré à Elric le Nécromancien (Elric des Dragons), a fait l'objet d’une réédition aux US et outre-Manche en 1983 mais était resté inédit jusqu'à ce jour en France. Voilà maintenant l’album dans son édition française, publiée dans une restauration exclusive et proposée dans une version intégrale augmentée en 1986. L’œuvre est signée par un trio emblématique du comics US: au scénario
Roy Thomas, qui a lancé au début des années 70 le courant de la Fantasy en BD avec les premières adaptations de Conan le Barbare, et au dessin Michael T. Gilbert (Mr Monster, Batman, A1, Elric, Walt Disney Comics...), à qui doit les crayonnés, et pour l’encrage et les couleurs P. Craig Russel, qui lui aussi a débuté dans les années 1970 et à qui l’on doit Killraven, Batman, Elric, Sandman, The Spirit, Fables, American Gods, et bien d’autres séries.
Après10 000 ans de règne absolu sur le monde, les Melnibonéens voient du haut de la Cité qui rêve d’Imrryr leur Empire s’effriter au profit des nations humaines émergentes qu’ils nomment les Jeunes Royaumes. Alors… « Cette nuit commence la tragédie qui appellera finalement ruine, mort et destruction sur l’île aux dragons ». Ainsi commence cette saga où l’on suivra dans ses premières aventures Elric, albinos aux yeux rubis et à la longue chevelure blanche armé de Stormbringer, sa redoutable épée une épée runique voleuse d’âmes, dans un magnifique album au dessin griffé, aux personnages curieusement longilignes et aux couleurs acides, préfacé et postfacé par Michael Moorcock en personne qui revient sur la création de son personnage en 1961 (Délirium).
Mais ce n’est pas la seule adaptation du célèbre auteur britannique puisque sort en même temps le premier tome de Hawkmoon, Le Joyau noir, cette fois aux mains d’une équipe française, le scénario étant signé Jérôme Le Gris avec au dessin Benoît Dellac et Didier Poli, assistés pour les couleurs par Bruno Tatti et Angélina Rodriguez. Assez proche comme personnage d’Elric, le duc Dorian Hawkmoon, seigneur de Köln, est vaincu par le Roi-empereur des Granbretons, le ténébreux Huon. Prisonnier, il doit subir la greffe, au milieu du front, du joyau noir qui permettra de suivre tous ses mouvements et, s’il se rebiffe, être terrassé par d’effroyables douleurs. Est-on encore en pleine Fantasy ? Non, car c’est dans un futur post-apocalypse que vont se dérouler la chute et la résurrection de notre blond héros, enrichies de ses affrontements avec le baron Meliadus, son pire ennemi, dans une Europe retournée au Moyen Âge suite au « tragique millénaire », seul résistant en France le royaume de Kamarg, alors que l’Amerekh est à nouveau aux mains des Améridiens et que l’Asie est devenue un État immense, l’Asiacommunista. Les deux graphistes à l’œuvre enluminent de quelques pleines pages saisissantes ces aventures plus moorcockiennes que jamais (Glénat).
UN APPEL POUR CORBEN
Les éditions Délirium nous annonce le lancement de la campagne de financement participatif pour la réalisation d'une édition limitée numérotée sous coffret toilé et sérigraphié du chef-d’œuvre de Richard CORBEN, BLOODSTAR.
Adapté de Robert E. HOWARD, père de la fantasy moderne, cette œuvre épuisée depuis 40 ans dont la seule version existante en français fut publiée en 1981 par les Humanoïdes associés, refait enfin surface après dix ans de recherche pour retrouver l'ayant-droit, les originaux, y accéder et les faire rescanner!
Toutes les infos au sujet de ce projet sont ici:
http://labeldelirium.com/bloodstar-le-chef-doeuvre-de-fantasy-de-richard-corben-dapres-robert-e-howard/
Et voici le lien pour contribuer ou commander les packs libraires (remise 30% et livraison incluse), qui sera actif à partir de 18h:
https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/bloodstar-le-chef-d-oeuvre-de-fantasy-de-richard-corben-d-apres-robert-e-howard
Et tout contact avec Delirium ici :
(+33) (0)7-61-35-66-65
http://www.labeldelirium.com
LA FIN DU MONDE TOUJOURS RECOMMENCÉE
Griz vit avec sa famille et ses chiens sur une île au large de l’Écosse. Ses plus proches voisins sont loin, sur d’autres îles. « De toute mon existence, je n’ai pas croisé assez de monde pour rassembler l’effectif nécessaire à un match », raconte-t-il à la photographie d’un garçon de son âge mais mort depuis longtemps, son seul interlocuteur. Dans Un gars et son chien à la fin du monde, signé C. A. Fletcher, qui rend par son titre un hommage à Harlan Ellison, nous sommes après la fin dernière, qualifiée par le narrateur d’«Apocalypse molle, même si ceux qui l’ont vécue l’ont trouvée dure », mais aussi nommée Castration puisque, suite à la disparition brutale et inexpliquée de la fertilité, seul 0, 0001 pour cent de la population a survécu et est encore capable de se reproduire, d’où un monde ne comptant que 7000 habitants. Où l’on va suivre Griz, qui s’est fait une idée du monde d’avant en lisant des tonnes de livres, dont Un Cantique pour Leibowitz, le Hobbit de Tolkien, La Route de McCarthy ou les sagas de C. S. Lewis, poursuivant un homme de passage qui lui a volé son chien et s’est enfui sur une embarcation à voile rouge. On traverse ainsi ce qui subsiste d’une époque révolue, des éoliennes, les ruines d’un parc d’attractions, une salle de bal, une église, un musée, ce qui permet à l’auteur, dont c’est le premier roman, de pointer du doigt le saccage de la planète par une civilisation dopé à la surconsommation et le traitement des animaux, dans un roman certes très descriptif, mais paradoxalement apaisé, souvent poétique, où l’amour des livres est le garant de la sauvegarde (J’ai lu).
LE CINÉMA EN IMAGES FIXES
Qui, dans ce couple figé dans un lit, prononce cette phrase : « Alors disons que cette fois, c’est le hasard qui est décevant… » Le plan est américain, le film en noir et blanc la photo granuleuse. Et qui, en voit off, commente cet autre plan fixe d’une femme rêveuse accoudée à un bar : « La dernière fois, il ne la quittait pas des yeux ». Nous sommes convié à interroger ainsi 40 plans très anodins, mais qui chacun cache un mystère. Mais tirés de quels films des années 40 ou 50 ans ? Si on ne trouve pas, l’explication est simple : aucun en vérité car Jean-Claude Götting, qui signe l’album Version originale, sous-titré en français, n’a fait que s’inspirer d’œuvres réelles ou imaginaires pour ses quarante planches au format à l’italienne où le lecteur ou la lectrice cinéphile peut s’amuser à recréer son propre film. À condition d’avoir à son tour un peu d’imagination. « Un jour, peut-être bien… Tu parles ! » (Virages graphiques).
VALÉRIAN ET LAURELINE RETOMBÉS EN ENFANCE
Se souvient-on qu’à la fin de L’Ouvre-temps, ultime album de la saga Valérian et Laureline, en 2010, si loin déjà, nos deux héros étaient retombés en enfance, ou plutôt dans une verte pré-adolescence, sans aucun souvenir de leur vie et aventures antérieures, et confiés à la garde du sympathique monsieur Albert, porte-voix bien entendu de la Galaxity du XXVIIIe siècle ? Une fin qui n’en était pas tout à fait une, témoin l’album Là où naissent les histoires, que Pierre Christin, désormais sans Jean-Claude Mézières, décédé en janvier de cette année, a concocté avec Virginie Augustin, qui a pu travailler avec Mézières pour mettre cette histoire en route. Où il est question d’un voyage dans un coin perdu du Caucase où monsieur Albert entraîne nos deux juvéniles héros qui ne savent pas encore qu’ils vont ici retrouver la SF par des chemins détournés, la région recelant dans une grotte des nodules d’un métal extrêmement rare qui intéresse fort différents envoyés de Galaxity car il est indispensable à la créativité des Delphes, ces scénaristes pourvoyeurs de rêves à destination des habitants de Point Central. Tout ne se passe pas très bien entre les voyageurs du futur, dont la belliqueuse Nazultra, mais qu’on rassure, sans spoiler, tout finira bien au bout de ces 54 pages où Christin s’est fait plus léger que d’habitude, porté par le dessin aéré de Virginie Augustin, qui a réussi à faire du Mézières sans Mézières. Un seul mot pour définir ce retour : charmant (Dargaud).
L’OURS SE RÉVEILLE
Avec Les Anges crèvent de froid en Enfer, c’est encore une longue nouvelle éditée en micro-format pour l’Ours, dont nous parlons ici à chaque réveil, et qu’il est possible d’obtenir à la commande pour 2 euros (dont 1 pour l’auteur !) Sujet : C’est tellement bon de tomber amoureux d’une fragile victime qui nous permettra d’assumer cet absolu besoin de protéger la veuve et l’orpheline…
Laurence Biberfeld si elle ne vit pas de sa plume a, c’est évident, la plume qui vit, férocement, pleinement et sans concession.
Pour mieux la découvrir, c’est par là :
https://biberfeldauteur.legtux.org/
Pour toute commande :
Ours éditions • Yves KOSKAS
2 chemin de la Crouzille
34150 Puéchabon
ours-editions.fr
ours.editions=protonmail.com@replies.sendingservice.net
JEAN-PIERRE ANDREVON