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INDIANA JONES 5 : Le tournage du film est terminé !
Depuis l'annonce officielle d' Indiana Jones 5, le film a subi plusieurs retards. Cependant, aujourd'hui, le producteur Frank Marshall a confirmé que le tournage était terminé.
Il ne reste plus maintenant qu'à entamer le montage et la post-production du dernier opus dans lequel Harrison Ford incarne l'archéologue légendaire devenu l'une des icônes les plus populaires de l'Histoire du septième art.
Steven Spielberg n'a pas été derrière les caméras cette fois et c'est James Mangold (Logan) qui s'est chargé de le remplacer. Enfin, le film sortira le 30 juin de l'année prochaine.
Aux côtés de Ford, on retrouve Mads Mikkelsen, Phoebe Waller-Bridge, Thomas Kretschmann, Boyd Holbrook, Shaunette Renée Wilson, Toby Jones et Antonio Banderas. Pour le moment, son scénario est gardé secret même si la rumeur dit qu'il se déroule dans les années soixante au milieu de la course à l'espace entre les États-Unis et l'Union soviétique.
Profitons-en pour annoncer la parution de notre nouveau vintage, dont la moitié est consacrée à Indiana Jones à l’écran ! (l’autre est consacré à l’âge d’or du cinéma fantastique italien, vol.3)
BOX-OFFICE
Massacre à la tronçonneuse balaie tout lors de ses débuts sur Netflix !
Il devient le deuxième titre le plus regardé sur la plateforme le week-end dernier. Alors que le film devait initialement sortir en salles, la situation mondiale d'incertitude due à la pandémie a conduit Legendary Pictures à vendre ses droits à Netflix. Une décision qui a très bien fonctionné pour la plateforme. Le retour de Leatherface est devenu un succès, s’avérant le deuxième titre le plus regardé de la semaine. Selon Netflix, le film a été vu pendant plus de 29 millions d'heures d’écoute par ses abonnés. De plus, The Texas Chainsaw Massacre s'est glissé dans le Top 10 des films les plus regardés de la semaine dans plus de 94 pays différents, des Etats-Unis à l’Europe, en passant par l'Afrique et l'Asie.
FILMS SORTIS
AFTER BLUE (PARADIS SALE) •
France. 2022. Réal. & scén.: Bertrand Mandico.
Il s’agirait d’un film de science-fiction, puisque nous sommes sur une planète lointaine et sauvage, After Blue, où quelques femmes se sont réfugiées après un cataclysme qui, sur Terre, a exterminé tous les hommes. Le sujet : après avoir, sur une plage, déterré une femme ensevelie dans le sable, Kate Bush, qui se révèle être une criminelle, la jeune Roxy et sa mère Zora doivent la traquer et l’éliminer. Suivent alors deux heures de bouillie étalée dans un décor de forêt déliquescente et d’une grande laideur, mâchurée de superpositions d’images et d’éclaboussures couleur, où cinq ou six actrices qui, souvent, se tordent sur le sol de douleur ou de jouissance, font ce qu’elles peuvent, c’est-à-dire pas grand-chose, se débattant avec des dialogues ineptes («Tu regardes mon chapeau ? C’est le prolongement de mes pensées –Mythiques ? – Non, expressionnistes»), engoncées dans des vêtements retrouvés dans une poubelle et ne cessant de tirer à tort et à travers avec des armes bizarres appelées Gucci, quand un androïde mâle de la dernière génération est, lui, nommé Louis Vuitton. Y aurait-il un message crypté derrière ces noms, de même qu’on peut se demander pourquoi la femme pourchassée est doté du patronyme d’une célèbre rockeuse britannique ? On pense à Cocteau, qui disait «Puisque ces mystères nous échappe, échappe, feignons d’en être l’organisateur», et dont Mandico se réclame (certains de ses personnages ont leurs paupières peintes) mais qui doit, le pauvre, se retourner dans sa tombe. Bref, rien à sauver dans ce métrage qui peut faire penser à certaines tentatives arty des années 70 (genre What a Flash de Jean-Michel Barjol) dans l’inanité absolue. Déjà coupable du bien mauvais Les Garçons sauvages, le réalisateur, ici, a réussi à faire pire, la prétention en plus. Chapeau.
JEAN-PIERRE ANDREVON
FILMS EN VOD
NE ME TUE PAS **
Italie. 2021. Réal.: Andrea De Sica. (Netflix)
Mirta et Robin sont follement amoureux, mais ce dernier mène une vie de trompe-la-mort, fait d’excès et d’inconscience assumée. Un jour, la jeune femme consomme de la drogue avec lui, et tous deux meurent d’une overdose. Cependant, Mirta revient à la vie, sous une forme bien plus sombre…
Revisitant à la fois le mythe du vampire et sa version adolescente gothique à la Twilight, Ne me tue pas, deuxième long-métrage d’Andrea De Sicca (petit-fils de Vittorio) s’avère bien plus sanglant et sinistre que la saga de Stephenie Meyer. Le récit oppose d’un côté les prédateurs de la nuit, présentés comme des morts-vivants se nourrissant d’humains, et leurs chasseurs appartenant à la secte des Benandanti, qui les traquent sans pitié. Si l’affrontement s’avère intéressant, il faut bien reconnaître que, pour le reste, l’intrigue reste très superficielle : personnages unidimensionnels, narration linéaire, et histoire d’amour des plus classique… Heureusement, les effets spéciaux sont réussis, et offrent quelques scènes d’un sadisme consommé. On regrettera malgré tout que le film, à défaut de proposer une conclusion satisfaisante, s’achève comme le premier volet d’une nouvelle série.
AI LOVE YOU *
USA/Thaïlande. 2022. Réal.: Stephan Zlotescu, David Asavanond. (Netflix)
Dans le futur, les intelligences artificielles sont omniprésentes et animent même les gratte-ciel thaïlandais. Dob est l’une d’entre elle, et sa relation avec Lana, une responsable marketing un peu maladroite, est plus qu’une simple interface homme-machine. Il en est amoureux. Comprenant qu’il n’arrivera à rien s’il reste un logiciel, il décide de "pirater" le corps d’un ingénieur informaticien pour approcher l’objet de son désir. Seul souci, le candidat malheureux est aussi à l’origine d’une soirée désastreuse avec Lana. La machine va donc devoir apprendre à devenir humaine, et surtout à se faire pardonner…
Comédie de SF rose bonbon, AI Love You n’est vraiment pas une franche réussite, faute à un scénario naïf, cousu de fil blanc, et un humour qui n’est pas du meilleur effet, surtout quand on est censé parler de romance. Tout cela ne tient pas debout, et l’on est bien loin du petit bijou d’intelligence et de sensibilité qu’était Her de Spike Jonze, sur un sujet très proche pour ne pas dire similaire.
CRUSHED **
(Shattered) USA. 2022. Réal.: Luis Prieto. (AppleTV, Google, Microsoft, Orange VOD, Univers Ciné, Amazon, Canal VOD)
Chris, millionnaire après avoir revendu à Google les droits de son application de surveillance domestique vit seul dans une grande maison. Son ex attend les papiers du divorce qu’il a du mal à accepter. Un soir de déprime, il fait la connaissance de Sky, jolie jeune fille un peu perdue qui finit par s’installer chez lui. Mais il s’agit en réalité d’une manipulatrice qui ne va pas hésiter à le torturer pour parvenir à ses fins, quitte à mettre en péril la vie de ceux qu’il aime…
Le scénario de David Loughery (Nurse, Intruder) et la réalisation de Luis Prieto (l’inutile remake de Pusher, Kidnap) ne sortent pas des sentiers battus du genre. L’ennui est que le tout manque sérieusement de rythme, la première moitié se traînant entre présentation de personnages archétypaux et scènes érotiques. Lorsque la vérité attendue éclate, le film souffre de son manque de suspense, et les rebondissements tombent à plat, tant ils ont déjà été utilisés. C’est bien dommage, car les acteurs sont attachants et talentueux, même si la présence de John Malkovich n’est là que pour rendre l’affiche plus attirante tant son rôle est anecdotique.
SANS ISSUE ***
(No Exit) USA. 2022. Réal.: Damien Power.( Disney+)
Alors qu’elle est en cure de désintoxication, Darby apprend que sa mère a été hospitalisée à la suite d’un anévrisme cérébral. Elle demande à pouvoir lui parler, mais elle n’a pas le droit aux appels extérieurs, et le médecin est déjà en week-end. La jeune femme n’a pas le choix et décide de s’enfuir en volant un véhicule, mais se retrouve rapidement prise dans une tempête. Elle est contrainte de s’arrêter dans un office de tourisme transformé en refuge pour les automobilistes. Là, elle trouve quatre inconnus, mais surtout, une petite fille visiblement kidnappée enfermée dans une fourgonnette. Laquelle parmi ces personnes est responsable de l’enlèvement, et comment s’en sortir alors que les communications téléphoniques ne fonctionnent plus ?
Avec son point de départ qui évoque Les Huit Salopards de Quentin Tarantino, cette adaptation d’un roman par les scénaristes coauteurs d’Ant-Man et la Guêpe est très efficacement mise en image par Damien Power auquel on doit Killing Ground. Il mêle habilement le thriller et parfois l’horreur pour nous tenir en haleine. Et "l’enquête" autour de la responsabilité de l’enlèvement cède rapidement la place à un pur survival intense, sauvage et sanglant. Sans issue en bien aidé par Havana Rose Liu qui campe un personnage principal hanté par ses démons et sur la difficile voie de la rédemption. Elle prend des décisions logiques, sous pression en permanence, tant les dangers peuvent venir de partout, de chacun et la frapper elle comme l’enfant en danger. Le scénario n’abuse pas des facilités et maintient un bon équilibre entre crédibilité et retournements de situation. Voilà donc une agréable surprise, produite par le studio 20th Century Fox qui justifie pleinement sa présence au catalogue Star de Disney+.
Yann LEBECQUE