The Lord of the Rings revient sur grand écran et en animation en 2024
"Uncharted", incertaine nouvelle franchise au box office
NEWS
Le film en animation THE LORD OF THE RINGS : THE WAR OF THE ROHIRRIM est prévu pour 2024.
New Line Cinema, la Warner Bros et Warner Bros Animation ont fixé au 12 avril 2024 la date de sortie du long métrage d'animation original Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim.
Situé deux siècles avant les événements du "Hobbit" et du "Seigneur des anneaux" de Tolkien, l'histoire explore les exploits de Helm Hammerhand, le roi du Rohan, et la création du gouffre de Helm.
Le réalisateur de Blade Runner : Black Lotus, Kenji Kamiyama, et le producteur Joseph Chou travailleront dans ces mêmes fonctions avec le studio d'anime Sola Entertainment qui s'occupera des visuels. Le travail est en cours sur le film depuis au moins juin de l'année dernière.
Philippa Boyens, qui a co-écrit la trilogie de Peter Jackson, est productrice exécutive tandis que sa fille Phoebe Gittins et son partenaire d'écriture Arty Papageorgiou écrivent le scénario basé sur un scénario de Jeffrey Addiss et Will Matthews.
Le producteur oscarisé de la trilogie du Seigneur des Anneaux ainsi que Richard Taylor de WETA et le directeur artistique Alan Lee sont également impliqués avec l'illustrateur de Tolkien John Howe. Le casting voix devrait être dévoilé prochainement.
La nouvelle arrive à un moment chargé pour la franchise, Amazon ayant proposé dimanche dernier la première bande-annonce de sa série à gros budget, tandis que Saul Zaentz Co. mettrait en vente ses droits sur Tolkien.
BOX-OFFICE
Distribué sur quinze marchés internationaux au cours du week-end, le film Uncharted dirigé par Tom Holland a rapporté 21,5 millions de dollars.
Par rapport aux superproductions de l'ère pandémique, l'adaptation du jeu vidéo se situe 12% au-dessus de "Eternals", 18% au-dessus de "Black Widow" et 21% de plus que "Shang-Chi et la légende des dix anneaux" à des points similaires dans leur déploiements en salles sur ces marchés.
Cela suggère qu'il pourrait fonctionner mieux que prévu, certainement mieux que les critiques dépeignent le film. Le film a également battu «Mort sur le Nil» de Kenneth Branagh qui a rapporté 20,7 millions de dollars malgré une ouverture dans trois fois plus de territoires d'outre-mer (47).
Bien que les jeux aient obtenu des critiques élogieuses tout au long de leur parcours, le film n’a obtenu que 5,3/10 sur Rotten Tomatoes.
Les commentaires critiquent une approche «faite par un comité» du film, plusieurs notent à quel point le long-métrage ressemble peu aux jeux à l'exception de certaines références, bien que d'autres déclarent qu'il est assez amusant. Holland est félicité pour son engagement dans le rôle du chasseur de trésors Nathan Drake, mais il est à peu près le seul.
Le film fait ses débuts nationaux le 18 février avec une sortie en Australie, au Brésil, en France, en Allemagne, en Italie, au Japon, au Mexique et en Corée du Sud. Armé d'un budget de 120 millions de dollars, il faut qu’il fonctionne si Sony espère en faire une franchise.
Pour notre part, nous l’avons vu et apprécié (voir reportage dans notre Reboot actuel).
SÉRIE TV
"Slasher" renouvelé pour une cinquième saison
La nouvelle saison de la série d'anthologie, qui mettra cette fois en vedette Eric McCormack, s'intitulera Slasher : Ripper. McCormack, le protagoniste de "Will & Grace", dominera le casting de cette nouvelle saison qui se déroulera à la fin du 19e siècle. Un tueur rôde dans les rues mais au lieu de cibler les pauvres comme l'a fait Jack l'Éventreur, ses victimes sont les riches et les puissants. La seule personne qui s'oppose à ce tueur est le détective nouvellement promu Kenneth Rijkers, qui continue de croire fermement en la justice. McCormack jouera Basil Garvey, un magnat dont le succès n'a d'égal que sa cruauté alors qu'il supervise une ville sur le point d'entrer dans un nouveau siècle de bouleversements sociaux qui rendra ses rues rouges de sang.
COMBATS DE TITANS
AppleTV+ prépare une série en live-action sur Godzilla et les Titans
Nouvelle alléchante pour les amateurs de monstres gigantesques, AppleTV+ va développer le "MonsterVerse" sur le petit écran. La plateforme a, en effet, annoncé qu’une série en prises de vue réelles, consacrée à Godzilla et aux Titans, est en cours d’élaboration. Débutant en 2014 avec le reboot de Godzilla, le "MonsterVerse" s’est poursuivi avec Kong : Skull Island (2017) et Godzilla 2 : Roi des monstres (2019). Sorti au printemps 2021, Godzilla vs Kong, réalisé par Adam Wingard, a lui aussi tutoyé les sommets du box-office mondial. L’intrigue se déroulera juste après les événements survenus dans le film. Selon le synopsis officiel, “après le terrible combat entre Godzilla et les Titans, qui a détruit San Francisco et révélé au monde l’existence de ces monstres, l’histoire suit les aventures d’une famille qui tente de percer des secrets bien enfouis ainsi qu’un héritage les reliant à l’organisation secrète connue sous le nom de Monarch”. Chris Black (Star Trek : Enterprise) et Matt Fraction (Hawkeye) seront les showrunners de cette série, encore sans titre et produite par Legendary Television.
MISSION MORTELLE
J.J. Abrams va produire une nouvelle série adaptée de Stephen King
Le réalisateur de Super 8 explore à nouveau l’univers de Stephen King après les séries 22.11.63, Castle Rock et Histoire de Lisey avec la minisérie Billy Summers. Il s’agit de l’adaptation du dernier roman éponyme du Maître de l’horreur, qui sera publié en France en septembre 2022. Elle sera produite par Bad Robot, la société de Abrams. L’histoire de ce thriller insolite s’attache à Billy Summers, un ancien sniper de la guerre d’Irak, qui est devenu tueur à gages. Le meilleur, même. Mais il ne remplit son contrat qu’à une seule condition, que sa cible soit vraiment un méchant. Il décide d’arrêter mais avant de se retirer, il accepte une dernière mission lucrative, qui l’amène à s’installer dans une ville tranquille et à se faire passer pour un écrivain. Mais les choses ne se passent pas comme prévu…. Le réalisateur Edward Zwik (Le Dernier Samurai) dirigera quelques-uns des six à dix épisodes de cette minisérie sur un scénario qu’il a coécrit avec Marshall Herskovitz (Jack Reacher: Never Go Back). Le projet devrait être bientôt proposé aux réseaux câblés et à des streamers premiums.
BOXEURS DU FUTUR
Disney+ a commandé une série adaptée du film Real Steel, Shawn Levy sera à la production
Sorti en 2011 et réalisé par Shawn Levy (Free Guy, La Nuit au musée), Real Steel se déroule dans un monde futuriste où les boxeurs professionnels ont été remplacés par des robots géants qui combattent à leur place sur le ring dans des shows spectaculaires et médiatisés. L’histoire suit Charlie Kenton (Hugh Jackman), un ancien boxeur qui s’est reconverti dans cette discipline en plein essor. Avec son fils, il construit et entraine un robot pour qu’il devienne le nouveau champion. Souvent évoqué, Real Steel 2 n’a finalement jamais vu le jour. Mais l’univers va se déployer sur le petit écran puisque Disney+ vient de donner son feu vert à une série adaptée de cet univers. Shaw Levy sera producteur exécutif, via sa société 21 Laps, épaulé à cette tâche par Robert Zemeckis et Jack Rapke de Compari Entertainment.
Élisabeth CAMPOS
FILMS EN VOD
BIG BUG **
France. 2022. Réal.: Jean-Pierre Jeunet. (Netflix)
Dans le futur, l’I.A. fait partie de la vie quotidienne avec des androïdes domestiques et des maisons automatisées, des voitures volantes et des drones de surveillance. Tout va pour le mieux dans cette banlieue proprette jusqu’à ce que les Yonyx, des robots de sécurité se révoltent. Un couple en instance de divorce, leur nouveau conjoint ou prétendant, leurs enfants et une voisine se retrouvent enfermés dans leur maison quand leurs serviteurs automatiques décident de les protéger de l’extérieur. Tout bascule dans le cauchemar lorsqu'un Yonyx parvient à entrer chez eux pour les juger…
Le dernier film malaimé de Jean-Pierre Jeunet, neuf ans après L’Extravagant Voyage du prodigieux T.S. Spivet, a eu une gestation difficile, refusé par les distributeurs officiels avant d’être "sauvé" par Netflix. Hélas, le résultat donne raison aux premiers tant l’ensemble est bancal, factice et superficiel. De l’omniprésence de l’intelligence artificielle dans la société, le réalisateur ne retient que les images d’Épinal du cinéma de SF et retrouve presque l’esthétique du Jacques Tati de Mon Oncle qui tournait en ridicule la "modernité". La révolte des robots se réduit à quelques Yonyx clonés qui ressemblent à une version enfantine des Terminators. Le pire se trouve cependant dans la direction d’acteurs qui incarnent des personnages sans émotion, sans évolution psychologique. Ce sont les pantins d’un spectacle de marionnettes qui ne nous touchent à aucun moment, malgré le talent des comédiens qui les interprètent. On est ici bien loin de la naïveté bienveillante et poétique qui faisait mouche dans Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, car ce ne sont que des silhouettes de cartons qui se déplacent devant nos yeux, à l’image de la scène où Alice (Elsa Zylberstein) voit le Yonyx détruire les livres que lui a légué sa grand-mère – sans doute les derniers encore existants à cette époque du tout numérique – sans que cela n’éveille aucune réaction de sa part. Tout n’est pas à jeter cependant dans ce Big Bug qui porte bien son nom, à commencer par les magnifiques créations de l’équipe de Jean-Christophe Spadaccini qui apportent une touche de merveilleux à l’ensemble. Mais c’est bien peu pour sauver cette triste histoire sans queue ni tête à la conclusion bien décevante, que ne soutient aucune analyse ou critique efficace des dérives de notre époque et semble hésiter entre la méfiance face à la technologie et l’émerveillement devant ses promesses jamais tenues.
INVASION PLANET EARTH *
G.-B. 2019. Réal.: Simon Cox. (Amazon)
La Terre voit entrer dans son orbite un immense vaisseau spatial qui, bientôt, libère de petites navettes qui les enlèvent jusqu’au vaisseau-mère. Quel est le but réel de ces envahisseurs ?
Avec un budget dérisoire, Invasion Planet Earth souffre, comme tous les petits films indépendants de SF de trucages numériques vraiment hideux, et de la folie des grandeurs. Non, il n’est pas possible de faire un Independence Day avec le budget de Paranormal Activity. Et l’ensemble du casting doit lutter avec un scénario abracadabrantesque et des fonds verts pour tenter de faire vivre leurs personnages sans profondeur dans une histoire sans queue ni tête. C’est peine perdue.
Yann LEBECQUE