"Superman", le premier numéro du premier comic book adjugé 6 millions dollars
Dernier jour de la campagne Pop Icons Héros du Metal
Dernier jour de la campagne Pop Icons Héros du Metal-en avant toute !
LA SF À PALAISEAU
Le 27 avril 2024, la ville de Palaiseau célébrera la fusion de la science et de la fiction, lors du salon du livre Dimension. Cet événement mettra en avant la capacité de la littérature à inventer des mondes alternatifs, à offrir des perspectives nouvelles sur notre réalité et à envisager l'avenir. Plus de vingt auteurs seront présents pour des séances de dédicace et le public pourra participer à six tables rondes. Parmi les invités figurent Mathieu Simonet, Grégor Péan, Nathan Devers, Anne Delaflotte Mehdevi, Émilie Querballec (romanciers), Héloïse Chochois, Mathilde Van Gheluwe (illustratrices), l'astronaute Philippe Perrin, les scientifiques Raphael Haumont, Isabelle Mirebeau, Daniel Suchet, ainsi que le Youtubeur Bruce Benamram. Le Village des dédicaces et des partenaires se tiendra Place de la Victoire, de 10h à 18h. Les tables rondes auront lieu Place Toussaint Louverture, de 10h à 18h. En préambule, le 26 avril, une projection du film Premier contact de Denis Villeneuve, basé sur la nouvelle Story of Your Life de Ted Chiang, se déroulera au Cinépal’. Suivra une conférence/débat animée par Frédéric Landragin (CNRS), auteur de Comment parler à un Alien.
LE GANDAHAR DE RENÉ LALOUX
Dans les bacs, voilà, pour qui peut visionner un BluRay, voilà enfin réédité le troisième et dernier long-métrage d’animation de René Laloux, Gandahar, avec au dessin Philip Caza et tiré d’un roman (son premier en 1969) de qui vous savez… en principe. Donc, plutôt que de longs discours, tout renseigner ci-dessous :
https://lechatquifume.myshopify.com/products/gandahar
LES LAUREL ET HARDY DE LA SF
Aucun fan de sf n’a pu oublier Robert Sheckley, auteur des plus facétieuses histoires qui soient, essentiellement livrées dans ses nouvelles des années 50 pour Galaxy. Au titre de celles-ci, les aventures de Richard Gregor et Frank Arnold, les Laurel et Hardy de la sf, créateurs de l’agence AAA, Décontaminateurs planétaires devant l’Éternel (s’Il existe). Le recueil Deux hommes dans les confins regroupe les huit nouvelles au total mettant en scène le duo, sept publiées dans les années 52-53 et une ultime trente ans plus tard, lesquelles nous sont restituées, retraduites, dans un recueil qui leur est consacré, et fait suite, chez le même éditeur, au Temps des retrouvailles. Citons Le Vieux rafiot trop zélé qui les voit prisonniers d’un bateau intelligent mais au cerveau dérangé, croyant dur comme fer être plongé dans une guerre ayant en réalité cessé depuis cinq-cents ans et les balade à travers tous les océans de la planète pour échapper à un ennemi imaginaire. On les retrouve avec La Clé laxienne où Arnold, croyant bien faire, achète un « générateur spontané » fabriqué sur la planète Meldge qui produit gratuitement, à partir de l'énergie présente dans l'air ambiant, une fine poudre grise qui constitue l'aliment de base des Meldgiens, le Tangreese. Mais comment faire pour l’arrêter ? Ah oui, il suffit d’avoir une clé laxienne, dont personne n’a jamais entendu parler. Cet ensemble goûteux est accompagné d’une étude de Philippe Curval publiée dans Fiction en 1963 mais réactualisée par son auteur avant son décès, et d’une rare interviews de Sheckley, datant elle de 1985. À ne surtout pas manquer (Argyll).
LE SYSTÈME SOLAIRE COMME SI ON Y ÉTAIT
Les éditions Glénat, jamais à cours d’idées ni d’innovations, ont lancé ce mois une nouvelle série : « Système solaire », qui va compter huit albums, soit le nombre de planètes qu’il compte (Pluton en étant exclu), mais en ajoutant le soleil. Viennent donc de paraître Mars, la planète rouge et Jupiter, le berger des astéroïdes. Chaque album comprend une bd de 54 planches, suivie de 8 pages de dossier dû à un comité composé d’astrophysiciens de l’Observatoire de Paris, qui chaperonne la série. C’est donc un produit très documenté qui nous est présenté, qui va au-delà de “l’astronomie pour les nuls”. Pour passer outre aux distances spatio-temporels rendant en l’état actuel quasi impossible l’exploration des astres les plus lointains, Bruno Lecigne, en charge des scénarios, a trouver une astuce : en l’occurrence la couverte, sur la Lune, d’un gigantesque vaisseau extraterrestre qui s’y est craché il y a 2500 ans, et où a survécu en cryogénie un E.T. humanoïde qui sera nommé “Clarke”, dont le vaisseau remis en ordre de marche permettra à une petite équipe terrienne multi-ethnique de parcourir l’espace dans un temps raisonnable. Donc Mars (dessin Fabien Bedouel, couleur Flavia De Vita) où l’on n’échappe pas aux tempêtes de sable, puis Jupiter (dessin et couleur Xavier Dujardin, Afif Khaled, Flavia De Vita) où, à défaut de pouvoir se poser sur la planète géante gazeuse, on explorera Europe et son océan couvrant toute sa surface à 30 kilomètres “seulement” sous sa croute rocheuse, mais où l’on ne séjournera que pour une seule planche révélant la présence d’une baleine très terrestre, seul accroc à la rigueur scientifique d’un ensemble très didactique, dessiné avec un classicisme froid mais efficace et où l’on est évidemment loin des Pionniers de l’Espérance ou de Flash Gordon. Mais pourquoi pas, tout en restant curieux de savoir comment les auteurs vont tenir le coup 54 pages durant pour Uranus et Neptune (Glénat).
SUPERMAN VAUT 6 MILLIONS DE DOLLARS
Lors d'une vente organisée par Heritage Auctions, un exemplaire du rarissime Action Comics #1, qui a vu naître Superman, a été adjugé pour la somme astronomique de 6 millions $ (environ 5,5 millions €), ce 4 avril. Cette vente s'est déroulée au cours de la première session d'une vente aux enchères de quatre jours dédiée aux bandes dessinées et à l'art de la BD.
Publié en 1938, écrit par Jerry Siegel et dessiné par Joe Shuster – deux enfants d'immigrés juifs et dans la vingtaine à l'époque –, il présente la première apparition et l'origine de Superman : un enfant alien envoyé sur Terre pour échapper à la catastrophe, qui est devenu le plus puissant défenseur du monde - un reflet des expériences de ses créateurs ainsi que du Rêve Américain. Le numéro est décrit par la maison de vente : « Les couleurs sont incroyablement riches, et la couverture est presque immaculée et largement sans défaut. Un léger jaunissement des zones blanches, un léger ternissement des agrafes, et un peu d'usure le long du haut semblent avoir maintenu la note à "seulement" 8.5 (par la CGC). Il y a une seule, minuscule rupture de couleur au milieu du dos, et les coins sont relativement nets pour un comic book de 85 ans. »
L’INSTITUT DU MONDE ARABE S’OUVRE À LA SF
Avec l’exposition Arabofuturs – Science-fiction et nouveau imaginaires – l’Institut du monde arabe nous convie à découvrir comment, dans les années 2000, les artistes du monde arabe et de ses diasporas s’emparent de la fiction spéculative pour rêver les mondes de demain et dresser un constat sans détours sur l’évolution des sociétés. Par l’anticipation, ils questionnent le présent et le transgressent. Vidéastes, plasticiens, photographes, performeurs, renouvellent ici les perspectives, redéfinissent les identités et cherchent à offrir des contre-récits émancipateurs : mondialisation, modernité, écologie, migrations, genre ou décolonisation sont quelques-uns de leurs sujets de prédilection. Dix-sept artistes délivrent de nouveaux possibles pluriels, engagés, respectueux du vivant, ou des visions dystopiques permettant de cerner les contradictions de notre monde. Une riche programmation - concerts, projections, cinéma, performances, rencontres et débats, ateliers accompagnera l’exposition.
Institut du monde arabe
1 rue des fossés Saint-Bernard, Place Mohamed V (Paris, 5e)
du 23 avril au 27 octobre 2024
Contact presse :
Marina David
info@marinadavid.fr
06 86 72 24 21
MARINELA NARDI S’EXPOSE
L’Italienne Marilena Nardi, lauréate en 2024 (prix du courage artistique crayonné), lors de l’Off of Off du Festival d’Angoulême expose ses dessins incorrects aux Ateliers du Tayrac ( 66 rue Julien Lacroix - Paris XX°, M° Belleville.
Vernissage vendredi 26 avril, 18 h – 22 h, en sa présence et, comme le précise le maître de l’évènement Yves Frémion (Contact : 33-(0)6 7149 2587) : celle de ses amis, amies, fans, admiratrices, admirateurs, artistes, collectionneurs et gens de goût - boissons et chips comprises.
Jean-Pierre Andrevon
KATIE, PORTRAIT FRAPPÉ D’UNE SOCIOPATHE MARTEAU
Après la South Gothic saga ‘’Blackwater’’ puis ‘’Les Aiguilles d’Or’’ plongée haletante dans les arcanes d’un New York à la Dickens, voici venue Katie, nouvelle perle rare de Michael McDowell, créateur de Beetlejuice, disparu prématurément en 1999. Cet opus, qui se déroule en 1871 et que Michael McDowell présentait volontiers comme le plus coupablement plaisant qu’il ait eu à écrire côté séquences gore, oppose dans un New Jersey encore agricole l’intrinséquement bonne Philoxema Drax à sa simili cousine Katie Slape, voyante surdouée n’aimant tant rien que lire l’avenir à son prochain en assortissant certaines de ses consultations de furieux coups de marteau. Saisissant affrontement au long cours entre deux jeunes femmes que tout oppose mais que le destin s’ingénie avec malice à confronter violemment tout au long du récit, l’intrigue jonchée de cadavres suit à la trace sanglante le parcours criminel de Katie, flanquée d’un père et d’une belle-mère pareillement dépourvus de scrupules. S’acharnant sur Philomexa pour mieux la spolier de toute forme de bonheur domestique possible, en la désignant au passage à la vindicte populaire pour échapper à la justice, Katie s’affirme de page en page comme l’une des plus épouvantables méchantes que la littérature anglo-saxonne ait jamais engendrée. Pour un duel à mort entre le vice et la vertu qui nous promène de New York à Saratoga avec maestria, en digne héritier des penny dreadful d’antan truffé de rebondissements feuilletonesques à souhait (Monsieur Toussaint Louverture).
Sébastien Socias