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NEWS
Paul Greengrass, le réalisateur de Jason Bourne réalisera l'adaptation de "Fairy Tale", le nouveau roman de Stephen King, publié le 8 novembre.
Le livre raconte l'histoire de Charlie Reade qui ressemble à un lycéen normal : il est doué au baseball et au football et s’avère un bon élève. Cependant, il porte une lourde charge. Sa mère est décédée dans un accident de voiture alors qu'il avait dix ans et le chagrin a poussé son père à boire. Charlie a appris à prendre soin de lui et de son père. Puis, quand il a 17 ans, il rencontre un chien nommé Radar et son maître âgé, Howard Bowditch, un reclus qui vit dans une vaste demeure au sommet d'une grande colline, avec un cabanon verrouillé dans le jardin. Parfois, des sons étranges en sortent. Charlie commence à travailler pour M. Bowditch et se lie avec Radar. Plus tard, à la mort de Bowditch, ce dernier a laissé à Charlie une cassette vidéo qui raconte une histoire que personne ne croirait. Ce que Bowditch savait, et avait gardé secret toute sa longue vie, c'est que l'intérieur du hangar est un portail vers un autre monde…
David Harbour en père Noel combatif !
C’est le 2 décembre que sortira aux USA et en Europe Violent Night, de Tommy Wirkola, (l’excellent Seven Sisters en 2017) avec David Harbour (le shériff de «Strangers Things») en vedette. Dans ce film, un groupe de mercenaires attaque la propriété d'une famille riche et le Père Noël (Harbour) doit intervenir pour sauver la situation (et Noël en même temps !).
"Blade Runner 2099": Amazon donne son feu vert à la série
Ridley Scott s'implique dans ce nouvel opus de l'univers de science-fiction. Bien que cela faisait un certain temps qu’il était question de la série, ce n'est que lorsqu’Amazon a vu le succès du "Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir" que la firme a donné le feu vert à cette série se déroulant dans l'univers créé par Philip K. Dick et Ridley Scott. Cette fois, Ridley Scott, réalisateur du film original, sera impliqué dans le projet en tant que producteur tandis que Silka Luisa écrit déjà le scénario. La série sera le prochain épisode de cette franchise de SF néo-noire dont l'intrigue se déroulera 50 ans après la suite, Blade Runner 2049, réalisée par Denis Villeneuve. Vernon Sanders, patron d'Amazon Studios, a déclaré que "le film original réalisé par Ridley Scott est considéré comme l'un des films de science-fiction les plus importants de l‘Histoire et nous sommes très heureux d'apporter Blade Runner 2099 à nos clients". Il a également ajouté que "Nous sommes très honorés d'avoir l'opportunité d'apporter cette continuation de la franchise et sommes convaincus que dirigé par Ridley, Alcon Entertainment et le talent de Silka Luisa, "Blade Runner 2099" maintiendra l'intelligence, les thèmes et l'esprit de ses prédécesseurs cinématographiques." .
IN MEMORIAM
HENRY SILVA
L’adieu à un heavy du cinéma de genre
Avec Henry Silva, décédé le 14 septembre dernier à Los Angeles la veille de son 96e anniversaire, c’est une page de l’Histoire du cinéma de genre qui se tourne. Né à Brooklyn le 15 septembre 1926, il quitte l’école dès l’âge de 13 ans pour tenter de devenir comédien, avant d’entrer à l’Actor’ Studio et d’être vite repéré par Hollywood grâce à son physique hors norme. Du haut de son 1m88, avec son visage singulier évoquant quelque peu celui de Jack Palance, il devient le méchant honni de nombreux westerns, thrillers et films de guerre, tant à la télé qu’au cinéma (Un crime dans la tête, ‘’Au-delà du réel’’), campant même l’exotique limier Mr Moto avant de filer parfaire sa notoriété en Italie dans Du sang dans la montagne. Un bon demi-siècle durant, il excelle dans des rôles patibulaires et notamment de mafieux, abordant le fantastique dans des productions comme Buck Rogers au XXVe siècle, Soif de sang, L’Incroyable Alligator de Lewis Teague et Les guerriers du Bronx 2 d’Enzo G. Castellari sans oublier le Dick Tracy de Warren Beatty ou la voix du personnage de Bane dans les séries animées de ‘’Batman’’. Affrontant Jean-Paul Belmondo dans Le Marginal de Jacques Deray, il atteint une forme de consécration entre 1997 et 2001 en étant dirigé à la suite par Wim Wenders (The End of Violence), Jim Jarmusch (Ghost Dog : La voie du samouraï) et Steven Soderbergh dans Ocean’s Eleven son ultime film, remake de L’inconnu de Las Vegas où il figurait 41 ans plus tôt aux côtés du Rat Pack. Se définissant comme un dur à l’écran malgré lui souvent casté en brute épaisse dans son pays et plus volontiers en héros à Cinecitta, sa filmographie rassemble des patronymes de metteurs en scène aussi marquants que Budd Boetticher, John Sturges, Lewis Milestone, Henry King, Fred Zinnemann, Elia Kazan, Richard Brooks, Joe Dante et Umberto Lenzi, au gré de partitions où son indéniable talent n’a pas fini de nous enthousiasmer.
Sébastien SOCIAS
FILMS EN VOD
GOODNIGHT MOMMY **
USA. 2022. Réal.: Matt Sobel. (Amazon)
Les jumeaux Elias et Lukas vivent dans une maison isolée en pleine campagne avec leur mère. Cette dernière, suite à une intervention de chirurgie esthétique, a le visage entièrement bandé et son comportement, pour le moins étrange, va commencer à éveiller les soupçons de ses deux garçons qui commencent à douter de son identité…
À l’origine de Goodnight Mommy, il y a un film autrichien intitulé Ich seh Ich seh et réalisé par Severin Fiala et Veronika Franz, qui lors de sa sortie, en 2014, avait séduit les critiques et récolté plusieurs prix. Malheureusement, ce remake, mis en boîte par Matt Sobel (qui n’avait jusqu’ici qu’un seul long-métrage à son actif, le drame Take Me to the River), est loin de rivaliser avec l’œuvre originale, qui s’avérait beaucoup plus violente et malsaine. S’ouvrant pourtant de fort belle manière par une introduction à l’ambiance gothique, l’histoire s’articule dans un premier temps sur l’identité de cette femme au visage bandé et brouille les pistes avant d’enchaîner, dans sa dernière demi-heure, les rebondissements et les révélations. Mais en dépit d’un dénouement inattendu (pour les spectateurs n’ayant pas vu le film original), Sobel ne parvient pas à susciter un réel effroi, même si certaines scènes se caractérisent par une véritable tension, comme ce moment où la mère fait irruption dans la chambre de ses enfants et les menace. Le récit est néanmoins beaucoup trop édulcoré par rapport à celui d’Ich seh Ich seh qui ne reculait pas devant la violence graphique et qui possédait une réelle densité psychologique. Et c’est probablement ce qui manque le plus à ce remake qui, sans être déshonorant, vaut véritablement le détour pour la prestation épatante de Naomi Watts, parfaite dans le rôle de cette femme au bord de la rupture.
Erwan BARGAIN
I CAME BY ***
G.-B. 2022. Réal.: Babak Anvari. (Netflix)
Toby et son meilleur ami Jay ont une "mission" : ils s’introduisent la nuit dans la maison de personnes importantes pour y tagger un immense "I Came By" dans leur salon, montrant ainsi leur opposition au système. Mais alors que Jay a repéré la luxueuse demeure d’un ancien juge respecté, il apprend qu’il va être père et décide d’abandonner son projet, laissant Toby y aller seul. Sur place, le jeune homme découvre une vérité qui dépasse l’entendement : un homme est maintenu captif dans une pièce secrète… Ne sachant comment réagir et ne trouvant d’aide ni auprès de Jay, qui veut rester loin de la police, ni de sa mère, une psychologue avec laquelle la relation est difficile, il appelle la police anonymement. Hélas, le juge a des relations et n’est pas inquiété. Toby décide alors de retourner sur place pour libérer le malheureux…
Après nous avoir proposé un film d’horreur minimaliste (Under the Shadow) et un thriller psychologique (Wounds), le cinéaste iranien Babak Anvari nous présente ici une plongée dans l’épouvante d’un tueur en série, et le fait de façon aussi violente qu’originale, ne reculant devant aucune des implications du scénario, quelle qu’en soit l’issue pour les personnages. On est loin de l’excellent Don’t Breathe sur une idée de départ similaire, mais I Came by ne démérite pas pour autant, troquant l’efficacité des effets spéciaux sanglants et la violence graphique pour une terreur psychologique et un suspense parfaitement maîtrisés. Hugh Bonneville, bien loin de son image de bon père de famille à laquelle Downton Abbey et Paddington nous ont habitués, campe un tueur implacable et froid redoutablement efficace. Face à lui, Kelly Macdonald ("Boardwalk Empire") incarne une mère prête à tout pour retrouver son fils, quitte à flirter avec l’illégalité et à mettre sa propre vie en danger. Surprenant et suffocant, voilà un film qui mérite réellement le détour.
THE AVIARY **
USA. 2022. Réal. et scén.: Chris Cullari, Jennifer Raite. (Apple TV)
Jillian et Blair viennent de s’enfuir d’une secte et se retrouvent seules au milieu du désert du Nouveau-Mexique. Elles ne sont qu’à deux ou trois jours de marche de la ville la plus proche, mais leur chemin est plus complexe qu’elles ne le pensaient : alors qu’elles pensent suivre la bonne direction, elles arrivent dans un village fantôme à l’opposé de l’endroit qu’elles visaient. Peu à peu, la frontière entre la réalité et les hallucinations induites par les "traitements" qu’elles ont subies avec leur gourou s’efface, leur faisant perdre pied…
Survival minimaliste, chasse à l’homme sans prédateur, fuite sans espoir, The Aviary est un peu tout cela, et si là que réside la force du film, c’est aussi sa principale faiblesse. À mesure que les deux jeunes femmes (excellentes Malin Akerman et Lorenzo Izzo) perdent la tête, nous perdons notre intérêt pour l’ensemble qui vire au cauchemar surréaliste. On ne peut cependant que saluer le réalisme de cette peinture de l’enfer du lavage de cerveau par de prétendus thérapeutes prétendant soigner et élever l’âme pour mieux l’avilir et l’exploiter avec le plus implacable cynisme. Une œuvre pessimiste et terriblement cruelle.
Yann LEBECQUE