Spiderman et Dr Strange, le duo de tous les records
"The Green Knight", fascinante épopée arthurienne enfin sur Prime
BOX-OFFICE
Spider-Man: No Way Home est le titre le plus rentable de l'histoire de Sony Pictures.
C’est un vrai mérite compte tenu de la situation mondiale dans laquelle le film est sorti il y a à peine trois semaines. À ce jour, le film a déjà atteint 1,16 million de dollars et est ainsi devenu le film le plus rentable de l'Histoire de Sony Pictures, dépassant les 1,13 million de Spider-Man : Far From house. Un chiffre encore plus louable si l'on tient compte du fait que le film est sorti dans le monde entier en pleine pandémie. Sur ce chiffre, 516 millions de dollars ont été réalisés aux États-Unis et le reste au box-office international. De plus, vont se rajouter des pays comme la Chine ou le Japon, où il n'a pas encore été distribué.
NEWS
MORBIUS, qui devait à l’origine sortir chez nous le 26 janvier a été décalé, en France comme aux USA, au mois d’avril.
Morbius est l’un des personnages les plus fascinants et les plus conflictuels de Marvel. Dans le film de Daniel Espinosa, Jared Leto se transforme en l'énigmatique anti-héros, Michael Morbius. Dangereusement atteint d'une maladie sanguine rare et déterminé à sauver d'autres personnes qui subissent le même sort, le Dr. Morbius tente un pari désespéré. Ce qui apparaît au premier abord comme un succès radical se révèle bientôt être un remède potentiellement pire que le mal….
Rappelons que le personnage de Marvel est apparu pour la première fois en tant qu'antagoniste de Spider-Man dans le numéro 101 de « The Amazing Spider-Man ». Le personnage deviendrait finalement un anti-héros et aurait sa propre série de bandes dessinées du début au milieu des années 90.
Dans une fin alternative au film Blade de 1998, le personnage de Morbius a été brièvement montré portant un masque alors que Blade le repère sur un toit à distance. Apparemment, l'écrivain David S. Goyer voulait que Morbius soit le méchant principal d'une suite potentielle, mais cette idée a finalement été abandonnée au profit de l’histoire du Reaper.
NICOLAS CAGE DANS LA PEAU DE DRACULA
Alors que le tournage de Renfield, où Nicolas Cage joue Dracula, se profile à l’horizon puisqu’il devrait avoir lieu ce printemps à la Nouvelle Orléans, le comédien, dont c’est le premier retour aux films de studio depuis Ghost Rider en 2011, a évoqué son personnage : "Je peux vous dire que c'est incroyable. C'est une opportunité vraiment amusante et excitante. J'ai regardé la performance de Bela Lugosi, puis j'ai regardé celle de Frank Langella. Ainsi que celle de Gary Oldman dans le film de mon oncle, que je trouve tellement somptueux. Chaque cadre est une œuvre d'art». Lorsqu'on lui demande ce qu'il pouvait apporter au rôle, il répond : « Je veux qu'il ressorte d'une manière unique par rapport à la façon dont nous l'avons vu jouer. Je pense donc vraiment me concentrer sur le mouvement du personnage. Vous savez, j'ai vu Malignant et j'ai pensé à ce qu'elle a fait avec ces mouvements - et même Ring avec Sadako … Je veux voir ce que nous pouvons explorer avec ce mouvement et cette voix. Ce qui rend super amusant ce nouveau film est qu’il s’agit d’une comédie. Et quand vous obtenez ce ton juste - comédie et horreur - comme dans American Werewolf in London, c'est une explosion. Ce doit être une cible. Mais c'est ce que je recherche, quelque chose de nouveau à apporter au personnage, et aussi ce ton parfait de comédie et d'horreur."
VENDREDI 13 : NO FUTURE ?
Fin des problèmes juridiques pour Vendredi 13 (mais pas une bonne nouvelle pour les fans…)
On ne sait toujours pas si les producteurs seront en mesure de faire revenir Jason Voorhees sur grand écran à l'avenir.
En fait, ces dernières années, la franchise Vendredi 13 a été "gelée" en raison d'une série de problèmes juridiques qu'elle a rencontrés. Et parce que le droit d'auteur aux États-Unis permet aux scénaristes de revendiquer les droits de leur travail lorsque 35 ans se sont écoulés, l’affaire vient de rebondir ces jours-ci.
En effet, Victor Miller, scénariste de Vendredi 13, a revendiqué les droits du film 35 ans après sa sortie. Un juge a tranché en sa faveur mais Sean Cunningham, réalisateur du film original et qui bénéficiait des droits, a fait appel de la condamnation. Malgré tout, le juge a de nouveau tranché en faveur du scénariste.
Le délai imparti à Sean Cunningham pour faire appel devant la Cour suprême américaine a pris fin, et, par conséquent, l'affaire est officiellement terminée.
Cependant, bien qu'a priori cela puisse sembler une bonne nouvelle, ce n'est pas tout à fait le cas. La raison ? Victor Miller a bien récupéré les droits sur le scénario du premier film et uniquement aux États-Unis. Mais les droits de Jason Voorhees tel que nous le connaissons (avec un masque de hockey) appartiennent toujours à Cunningham car cette image emblématique du personnage n'est apparue que dans Meurtres en 3 dimensions, en 1982.
Par conséquent, pour faire un nouveau film, les deux parties devraient se mettre d'accord : Miller devrait abandonner les personnages ou les lieux comme Crystal Lake et Cunningham devrait de son côté faire de même avec le "look officiel" de Jason Voorhees (où il ne pouvait l'utiliser que dans un film qui n'a pas vu le jour aux États-Unis).
L'état de la relation entre Cunningham et Miller après des années de procès reste à voir. Peut-être que l'idée de se remplir les poches avec un nouveau film pourrait conduire à un compromis….
FILMS EN VOD
THE GREEN KNIGHT ***
Irlande/Canada/USA/G.-B. 2021. Réal. et scén.: David Lowery. (Amazon)
Le matin de Noël, la mère de Gauvain pratique un enchantement lui permettant d’invoquer le Chevalier vert, une créature mi-homme, mi-arbre, qui se rend au château du roi Arthur et y lance un défi : quiconque lui portera un coup à l’aide de sa hache, gagnera cette dernière, mais un an plus tard, recevra un coup identique. Gauvain se porte volontaire et décapite le mystérieux chevalier. L’année suivante, le roi Arthur lui rappelle sa promesse, et il doit partir dans une quête, jusqu’à la Chapelle verte, où le Chevalier vert l’attend. En chemin, il fera la rencontre d’un renard dont il deviendra l’ami, le fantôme d’une jeune femme, une horde de géants traversant la lande, et un seigneur à l’épouse séduisante… S’inspirant du texte anonyme du moyen-âge "Sire Gauvain et le Chevalier vert", l’exigeant cinéaste David Lowery (A Ghost Story) en propose une version plus onirique et existentielle. Si l’œuvre d’origine était avant tout une comédie abordant le sujet de la noblesse de cœur et de la résistance à la tentation, cette version cinématographique s’intéresse bien plus au paganisme, à la Nature et au destin éphémère de l’humanité. Filmé magistralement, ce long-métrage est d’une beauté implacable, évoquant tantôt le style contemplatif et l’élégance Terrence Malick, tantôt le naturalisme brutal de John Boorman. Le casting est irréprochable, à commencer par un Dev Patel marmoréen méconnaissable, épaulé par des acteurs chevronnés comme Joel Edgerton, Sean Harris et Alicia Vikander. Le rythme tout en langueur nous transporte dans une rêverie médiévale élégante et puissante, dont les images restent longtemps à l’esprit. Sans doute ce Green Knight aurait-il séduit plus largement s’il s’était départi d’un certain hermétisme, ses qualités picturales confinant parfois au maniérisme, en interdisant la compréhension immédiate, notamment une conclusion en suspens qui laisse quelque peu frustré.
TO YOUR LAST DEATH **
USA. 2019. Réal.: Jason Axinn. (Insomnia/Amazon)
Miriam est invitée avec sa sœur et ses deux frères par leur père, PDG d’une société spécialisée dans les armes de guerre, mais découvre qu’ils vont être tués. Elle parvient à sortir vivante de l’immeuble et est arrêtée par la police qui ne croit pas à son histoire. Apparaît alors une femme étrange qui la replonge dans ce cauchemar qu’elle considère comme un jeu, à charge pour Miriam de réussir à sauver ceux qu’elle aime et de se débarrasser de son père, dans un étrange jeu cosmique…
Le scénario de To Your Last Death semble inutilement complexe pour ce qui reste un classique film d’horreur empruntant à Saw pour les tortures mortelles pratiquées par le père, et l’univers des slashers avec leurs tueurs armés d’armes blanches. Ce qui aurait pu être amusant dans un film live semble ici inabouti avec cette animation moins proche des productions classiques que d’un storyboard animé. On est entre la préviz et le comic book, avec des personnages fort heureusement "étoffés" par les doubleurs qui parviennent à leur insuffler un semblant de vie. Depuis, Jason Axinn a récidivé avec Night of the Animated Dead, remake en animation du classique de Romero.
PSAUME 21 *
(Psalm 21) Suède. 2009. Réal. et scén.: Fredrik Hiller (Netflix)
Henrik, un prêtre suédois, apprend que son père est mort et décide de se rendre dans sa ville natale pour se recueillir sur sa sépulture, mais sa voiture tombe en panne au milieu de nulle part, le forçant à trouver refuge au sein d’une étrange famille vivant dans les bois et cachant un lourd secret…
Netflix exhume Psaume 21 des profondeurs des productions suédoises, et ce choix peut paraître hasardeux au regard de la qualité du film qui utilise le genre horrifique surnaturel pour parler d’une véritable horreur, celle des abus sexuels au sein de l’Église. Avec ses fantômes aux visages grisâtres soudains grimaçants à l’aide d’effets visuels à l’esthétique discutable, ne provoquant à aucun moment le moindre sentiment de peur ou d’angoisse, ce long-métrage parvient à se montrer interminable en dépit de sa courte durée, et de manquer totalement sa cible en dépit des innombrables flèches qu’il essaie de décocher, faute d’un discours clair ou d’un fil narratif fort.
Yann LEBECQUE