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Le Croquemitaine ibérique sortira le 11 aout au pays de Cervantès.
Succédant à l’excellent N’écoute pas (disponible en France sur les plateformes), son réalisateur Ángel Gómez Hernández plonge dans l'histoire noire de l'Espagne dans sa nouvelle œuvre, El Hombre del Saco où, après les disparitions mystérieuses de plusieurs enfants dans une petite ville, un groupe d'adolescents découvre que la terrifiante légende du Croquemitaine est réelle...
Le film explore, révèle et amène sur grand écran le personnage populaire qui a provoqué tant de cauchemars chez les jeunes enfants espagnols, nous plongeant dans les origines de l'histoire : un homme d'Almería malade de la tuberculose prêt à tout pour guérir, même à boire le sang des enfants qu'il enlève dans un sac.
L'acteur Javier Botet ("Ca : Chapitre 1 et 2", "Maman", la saga [•REC]"), figure clé des films d'horreur nationaux et internationaux, devient le Bogeyman. Dans le film Il est entouré, entre autres, de Macarena Gómez et Manolo Solo.
Fiction ou réalité ?, légende ou histoire noire de l'Espagne ?, se demande-t-on dans El hombre del Saco, le premier long-métrage de fiction qui ose aborder une figure aussi populaire chez nos voisins qui a nourri et continue de nourrir les cauchemars de milliers d'enfants dans ce pays depuis des années.
Pour son réalisateur, qui revient dans le genre après l’excellent accueil de son premier film, le surprenant et réussi N’écoute pas, le personnage légendaire et cauchemardesque "symbolise la peur que nous ressentions tous enfants quand il était temps d'aller dormir". Avec ce film, Ángel Gómez Hernández veut récupérer «ce frisson en croyant que dans un coin sombre de notre chambre il y avait quelqu'un qui nous regardait. Ce sentiment lancinant et incontournable de tout enfant qui, après s'être mal conduit, croit avec certitude qu'un monstre terrifiant viendra l'enlever".
"Rebel Moon" de Zack Snyder sera présenté sur Netflix le 22 décembre.
Rebel Moon raconte l'histoire d'une colonie pacifique au bord de la galaxie menacée par l'armée du tyran au pouvoir nommé Balisarius. Là-bas, des gens désespérés envoient une jeune femme au passé mystérieux chercher des guerriers des planètes voisines pour les aider à résister.
Sofia Boutella, Charlie Hunnam, Djimon Hounsou, Ray Fisher, Jena Malone, Staz Nair, E. Duffy, Charlotte Maggi et Sky Yang sont les vedettes de ce film qui sera l’événement majeur de Netflix pour Noël.
De plus, il a été confirmé que Rebel Moon aura deux versions : une destinée à un public plus adulte qui montrera beaucoup dvantage de violence et de contenu explicite, et une autre plus familiale qui pourra être vue par toutes les personnes d'un foyer. .
Le reboot de "Spawn" devra attendre au moins 2025.
La nouvelle version des aventures du célèbre personnage que Blumhouse produira devrait être classée "R" selon les producteurs. Cependant, Jason Blum, patron de Blumhouse, qui finance le film, a déclaré que le projet est toujours en développement. Il a ajouté que "Ce qui doit arriver, c'est que mes collègues, les scénaristes et les studios règlent leurs différends et se remettent à l'écriture. Mais nous avons un grand groupe de personnes qui mettent en place le projet et j'espère que nous pourrons peut-être voir en 2025. Ce n’est pas une promesse, mais une prédiction".
Jamie Foxx (Dango Unchained) jouera Al Simmons, un membre d'une équipe d'opérations noires de la CIA qui est trahi deux fois : d'abord il est tué par ses camarades et son corps brûlé, puis il subit la torture en enfer. Là, on le convainc de devenir un guerrier infernal en échange de pouvoir retrouver sa femme. Il va donc se retrouver piégé dans la peau d'une créature démoniaque… alors qu'il découvre que sa femme a épousé son meilleur ami !
BOX-OFFICE
"Indiana Jones et le cadran de la destinée" récolte 130 millions de dollars dans le monde lors de son premier week-end.
Le cinquième volet de la saga avec Harrison Ford, réalisé par James Mangold a obtenu la première place aux États-Unis, empochant la somme de 60 millions de dollars. Si à ce chiffre on ajoute les 70 millions obtenus au box-office international, le cinquième volet des aventures du célèbre archéologue a réalisé 130 millions pour ses débuts dans le monde. Ce ne seraient pas de mauvais chiffres s'il n'y avait pas le fait que le film a coûté 295 millions de dollars (sans compter la campagne de marketing), donc malgré le fait que les choses puissent s'améliorer dans les semaines à venir, tout indique que cet épisode de le célèbre archéologue ne sera pas rentable pour Disney/Lucas.
En fait, le début d'Indiana Jones et le cadran de la destinée est très similaire à celui de The Flash, qui a réalisé 139 millions au box-office mondial lors de son premier week-end. Pourtant, ce titre issu de l'univers DC n'a coûté "que" 200 millions de dollars, soit 95 de moins qu'Indiana Jones 5, et c'est devenu un énorme flop pour Warner Bros puisqu'à ce jour il n'a fait que 245 millions et pour être rentable il aurait fallu qu'il ait récolté presque le double. Indiana Jones et le cadran de la destinée est l'adieu de Harrison Ford à la franchise et s'il y avait une intention de la part de Disney de continuer la franchise avec une autre piste (peut-être avec Phoebe Waller Bridge) ou avec une version rajeunie numériquement de Ford, le box-office que ce film a réalisé va paralyser les plans, au moins provisoirement.
FILMS EN VOD
HUESERA : THE BONE WOMAN ***
Mexique/Pérou. 2023. Réal.: Michelle Garza Cervera. (Shadowz)
Après de nombreuses tentatives, Valeria réalise enfin le rêve de son couple : avoir un enfant. Mais sa grossesse ne se déroule malheureusement pas comme prévu. La jeune femme perd en effet du poids et sent ses os craquer sans raison. Elle est, en outre, victime d’hallucinations….
Pour son premier long-métrage, la réalisatrice Michelle Garza Cervera se frotte au drame horrifique en imaginant la grossesse d’une jeune femme qui vire au cauchemar. Si le sujet n’est pas nouveau, force est de reconnaitre que la cinéaste parvient à tirer son épingle du jeu et accouche, avec Huesera : The Bone Woman, d’un film assez perturbant à défaut d’être réellement angoissant. Michelle Garza Cervera s’est ainsi librement inspirée d’une légende du folklore mexicain où une femme parcourt le désert à la recherche d’os afin de reconstituer un squelette.
Un mythe ancestral qui est ici abordé de manière réaliste, l’histoire débutant de façon très classique en nous dévoilant le quotidien de Valeria et du couple qu’elle forme avec Raul, son compagnon. Durant la première demi-heure de projection, la réalisatrice s’attache à suivre son héroïne dans sa vie de tous les jours et n’introduit le surnaturel que par petites touches, notamment à travers les hallucinations dont est victime la future mère. Peu à peu, ses visions se font plus précises et on comprend que Valeria est poursuivie par une entité fantomatique dont les apparitions, d’abord discrètes, vont gagner en intensité au fur et à mesure que le récit avance. L’entourage de la jeune femme (tout comme le spectateur) pense évidemment qu’elle sombre dans la folie. Mais la réalité est tout autre comme en témoigne la dernière partie du métrage aussi intense dramatiquement qu’émotionnellement et qui est empreinte d’un onirisme macabre. Avec une économie de moyens, la cinéaste, qui s’appuie sur une réalisation au plus près des corps de ses personnages, signe à l’arrivée une œuvre qui, sans être parfaite (elle aurait pu être plus terrifiante), témoigne d’une réelle personnalité.
RUN RABBIT RUN ***
Australie. 2023. Réal.: Daina Reid. (Netflix).
Médecin, Sarah vient de se séparer de son compagnon et entame, seule avec sa fille, une nouvelle vie. Mais alors qu’elle peine à s’organiser dans son quotidien, la jeune femme va être confrontée au comportement étrange de son enfant qui, du jour au lendemain, prétend avoir des souvenirs d’une autre existence…
Comptant parmi les programmes les plus visionnés de Netflix, Run Rabbit Run est un film d’horreur psychologique en provenance des antipodes et qui illustre une fois de plus la singularité du cinéma australien. À la réalisation de cette production plus inquiétante que réellement angoissante, on retrouve la réalisatrice Daina Reid qui a principalement œuvré jusqu’ici pour le petit écran en mettant en boîte différents épisodes de séries dont «The Handmaid’s Tale : La Servante Ecarlate». Ainsi, les adeptes des jump scare et des effusions de sang peuvent d’ores et déjà passer leur chemin, la cinéaste préférant miser sur l’atmosphère et les secrets entourant ses personnages que sur les effets habituels du genre. Dès la séquence pré-générique, on comprend que la relation mère/fille sera au cœur du récit et qu’un passé douloureux hante les protagonistes. Puis, avec l’arrivée du lapin blanc, l’histoire prend des allures de conte cruel qui ajoute à l’étrangeté de l’ensemble. La réalisatrice multiplie les références à «Alice au Pays des Merveilles» (parfois de manière trop appuyée) et parvient, par des détails (le masque de la fillette par exemple) à susciter dans certaines séquences un réel malaise et ce, jusqu’à un dénouement qui laisse le spectateur se faire sa propre interprétation des faits et événements. Soutenu par une distribution de qualité dominée par Sarah Snook (vue dans l’excellent Predestination des frères Spierig) et l’épatante Lily LaTorre, qui incarnent un duo mère/fille des plus convaincants, Run Rabbit Run est un film qui sans être réellement abouti possède une véritable identité.
Erwan BARGAIN