"SMILE" est un carton de l'enfer !
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NEWS
HOME INVASION 3 POUR STEPHEN LANG
Captant l'attention de beaucoup avec son rôle de méchant dans le premier Avatar, Stephen Lang a depuis poursuivi divers projets, de la série éphémère "Terra Nova" (2011) au thriller d'invasion de domicile acclamé de 2016 Don't Breathe : La maison des ténèbres. Dans ce dernier, trois amis se faisaient piéger en pénétrant par effraction dans la maison d'un vétéran de la guerre du Golfe aveuglé par des éclats d'obus. Lang était un pur méchant dans le premier, mais a fini par être un peu plus héroïque lorsqu'il a repris le rôle pour Don’t Breathe 2 en 2021. Ce film n'a représenté qu'un tiers du box-office de son prédécesseur, mais a tout de même rapporté le triple de son budget. Un troisième volet serait donc en préparation. Rappelons que le second film s'est terminé par une scène post-générique dans laquelle son personnage semble être vivant après que les événements plutôt brutaux se soient déroulés.
SMILE dépasse les 200 millions de dollars au box-office !
Le film réalisé par Parker Finn fait partie des grandes surprises de l'année. Malgré sa sortie en septembre dernier, il continue de faire des chiffres au box-office et ce week-end, il a déjà dépassé les 200 millions de dollars de recettes mondiales. Sachant que le film n'a coûté que 17 millions de dollars, Smile s’est avéré très rentable pour Paramount Pictures et ce n'est qu'une question de temps avant qu'une suite ne soit officiellement annoncée. Smile raconte l'histoire d'un médecin dont l'esprit commence à se retourner contre elle après avoir été témoin d'un événement traumatisant impliquant un patient.
FILMS EN VOD
BARBARE ****
(Barbarian). USA. 2022. Réal et scén.: Zach Cregger. (Disney+).
Se rendant à Détroit pour un entretien d’embauche, Tess doit louer un Airbnb dans un quartier mal fréquenté de la ville le temps de son séjour. Mais quand elle arrive, en pleine nuit, la jeune femme découvre que la maison est déjà occupée par un homme quelque peu étrange prénommé Keith. Malgré la gêne provoquée par cette situation et dans l’impossibilité de trouver un hôtel, Tess accepte de rester dormir dans la demeure. Alors qu’elle s’est assoupie dans la chambre que lui a laissée son colocataire d’infortune, elle est réveillée par des bruits inquiétants…
Inutile d’y aller par quatre chemins, Barbare est sans aucun doute l’un des meilleurs films d’horreur actuellement disponible sur une plateforme de streaming. Réalisée par Zach Cregger, acteur-réalisateur et scénariste qui tourne principalement pour la télévision, cette production, semblant sortie de nulle part, s’avère en effet une petite merveille qui s’appuie sur un scénario malin, parfaitement ficelé, et une mise en scène solide et inspirée. Difficile d’évoquer l’histoire en profondeur sans risquer de la déflorer. Le récit qui joue sur les ruptures de ton et les effets de surprise brouille continuellement les pistes et, débutant comme un thriller classique, emprunte peu à peu d’autres sentiers, dont ceux du survival notamment, tout en évitant les poncifs du genre. La réalisation, qui joue sur les contrastes et les perspectives, est d’une redoutable efficacité et réserve de beaux moments d’angoisse, comme en témoignent les séquences dans le sous-sol de la maison. Quant à l’interprétation, dominée par Bill Skarsgård, Justin Long (parfait en comédien accusé de viol) mais surtout Georgina Campbell, épatante dans le rôle de l’héroïne, elle achève de faire de Barbare, l’un des films d’horreur les plus enthousiasmants de ces derniers mois et qui, comme au États-Unis, aurait amplement mérité une sortie en salles.
L’ABÎME DE L’ENFER ***
(Hellhole). Pologne. 2022. Réal.: Bartosz M. Kowalski. (Netflix).
Pologne, 1987. Marek, un officier de police, enquête sur de mystérieuses disparitions. Pour mener à bien ses investigations, il se fait passer pour un prêtre exorciste afin d’infiltrer un monastère isolé. Intrigué par le comportement de ses nouveaux congénères, il va peu à peu découvrir la terrible réalité que renferment les lieux…
Auteur des sympathiques Nobody Sleeps in the Woods Tonight 1 et 2, Bartosz M. Kowalski persiste et signe dans le genre horrifique et nous invite aujourd’hui à pénétrer dans L’Abîme de l’Enfer, une histoire qui exploite, avec habilité, le thème de la possession démoniaque et du satanisme. Le ton est donné dès les premières minutes de projection et notamment lors de l’entrée du faux prêtre exorciste dans le monastère, séquence qui se caractérise par son réalisme et sa froideur. Une approche qui guidera le cinéaste polonais tout au long du récit, cette ambiance sombre et tourmentée étant sans conteste l’un des points forts du film. Le travail effectué sur la photographie par Cezary Stolecki (déjà à l’œuvre sur Nobody Sleeps in the Woods Tonight) est, en cela, remarquable et sert à merveille un suspense qui monte crescendo. Jouant dans un premier temps sur le mystère entourant la confrérie religieuse, Kowalski, qui est aussi ici coscénariste, brouille astucieusement les pistes et fait peu à peu basculer ce qui semblait être un thriller vers l’horreur, et ce, tout en ménageant quelques rebondissements inattendus. Difficile en effet d’en dire plus sans spolier le métrage, l’histoire concoctée par le réalisateur jouant sur l’effet de surprise. Ainsi certaines scènes sont d’une incontestable efficacité (les cas de possession, le moment de l’incantation…) quant au dénouement, à la fois esthétique et symbolique, il imprime durablement la rétine du spectateur. Autant de qualités qui font cet Abîme de l’Enfer, une production tout à fait digne d’intérêt et qui a le mérite de sortir, par moments, des sentiers battus.
Erwan BARGAIN
WENDELL & WILD ***
USA. 2022. Réal.: Henry Selick. (Netflix)
Henry Selick débute sa carrière chez Walt Disney en assurant diverses fonctions liées à l’animation sur Peter et Elliott le dragon, Rox et Rouky ou le chef d’œuvre Taram et le chaudron magique. Par la suite, il se distingue en réalisant l’incontournable L’Etrange Noël de Monsieur Jack. Son quatrième long-métrage, le superbe Coraline, adapte brillamment, en 2009, un formidable roman de Neil Gaiman. Depuis, Selick semblait avoir disparu des radars. Il écrit néanmoins "Wendell & Wild", resté non publié, qu’il souhaite adapter avec Jordan Peele, figure montante du fantastique (Get Out, Nope). Le projet, lancé en 2015, est sélectionné par Netflix trois ans plus tard pour une sortie envisagée à l’automne 2020. La pandémie de Covid retarde de deux ans le long-métrage, lequel atterrit finalement sur Netflix le 28 octobre 2022, devenant ainsi le parfait spectacle familial d’Halloween.
A la suite de la mort de ses parents dont elle se sent responsable, la jeune Kat se retrouve à l’école catholique de Rust Bank. Son look punk-gothique détonne et l’adolescente s’attire les quolibets de Siobhan Klaxon, la fille des notables les plus puissants de la région. Mais Kat reçoit l’aide inattendue de deux démons, Wendell et Wild, qui l’identifient comme une "vierge des enfers". La jeune fille décide alors d’utiliser ses nouveaux pouvoirs pour ressusciter ses parents. Parallèlement, elle s’oppose au projet de la famille Klaxon de construire une nouvelle prison privée.
Avec son animation très fluide et ses personnages typé (certains pourraient les trouver trop étranges), Wendell et Wild nous offre un joli tour de train fantôme destiné à un large public. La fluidité actuelle de la stop-motion est telle que Selick marche d’ailleurs à contre-courant : il se refuse à gommer certaines imperfections afin de distinguer la technique de l’infographie. D’où un côté décalé qui sied bien à ce projet fantasque. Des notes d’humour et une bande sonore dynamique (avec des titres énergiques de X Ray Spex ou Living Colour) assurent le rythme d’un film qui eut cependant gagné à se voir raccourci d’une quinzaine de minutes. Les différentes sous-intrigues paraissent en effet confuses et le spectateur se sent noyé sous les informations balancées par le scénario. Trop riche, trop complexe, Wendell et Wild multiplie les protagonistes sans se donner le temps de creuser leur personnalité. Emporté par sa fougue, il passe d’un conte gothique à une satire, laissant certains aspects de l’intrigue à peine esquissés (la nature de l’héroïne, les pouvoirs de la bonne sœur, le trans Raul, etc.). Dommage. Les influences combinées – et sans doute antagonistes – de ces créateurs sont probablement en cause : Henry Selick et Jordan Peele. Le premier prend fait et cause pour sa jeune paria punk, le second rue dans les brancards à l’encontre d’un politicien véreux aux faux airs de Donald Trump. D’un côté un humanisme simple à base d’acceptation de la différence, de l’autre un contenu plus engagé saupoudré de considérations sociales et politiques. Néanmoins, si le résultat se montre imparfait, voire boiteux, le plaisir ressenti prend le dessus devant ce récit de fantasy teinté d’un soupçon d’horreur. Une œuvre agréable au parfum "feel good" prononcé, à apprécier dès 8 ans.
Frédéric PIZZOFERRATO