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NEWS
Stranger Things : Linda Hamilton rejoint la saison 5 de la série
L'actrice de Terminator est la nouvelle recrue de la série à succès Netflix. Ainsi, l'une des grandes icônes du cinéma fantastique des années 80 et du début des années 90, grâce à son rôle de Sarah Connor dans la saga Terminator, rejoint la série des frères Duffer. Le rôle que Linda Hamilton aura dans la cinquième et dernière saison de la série n'a pas été révélé.
FILMS SORTIS
TRANSFORMERS : RISE OF THE BEAST ***
USA. 2023. Réal.: Steven Caple Jr.
Il faut s’y faire : vu le succès rarement démenti des (bonnes) séries TV, les blockbusters au cinéma se transforment à leur tour en séries, ce n’est pas Spider-Man qui dirait le contraire. Ni les Transformers, dont voici le septième avatar après le premier module de Michael Bay (2007) qui en signera cinq. Ici, où Steven Caple Jr. a repris la main à Bay qui reste producteur au côté de Steven Spielberg, rien n’a changé concernant la perfection des effets spéciaux (ahurissantes, ces montagnes de ferraille déglinguée se battant comme des samouraïs !), pas plus que le rythme endiablé ni l’empathie fonctionnant au quart de tour pour de jeunes héros porteurs de l’humanisme obligé, où Anthony Ramos accompagné de Dominique Fishbach – un latino, une afro-américaine – remplacent avantageusement l’insignifiant Shia Labeouf des versions précédentes. Comme chaque fois quelque chose change tout en restant dans le même moule, nous avons droit ici à de magnifiques “Maximal”, Transformers animaux où se remarquent le colossal Optimus Primal, sur le modèle de King Kong, le majestueux Airator, aigle d’acier, ou ce puma à la foulée d’une souplesse et d’un réalisme étonnants. L’enjeu restant comme toujours de sauver la Terre, l’ennemi, cette fois, est l’Unicron, dévoreur de monde comme le fut le Galactus combattu par les Fantastic Four, lequel apparait sous la forme d’un vaisseau de la taille de la taille de notre Lune – sidérante la séquence où l’on voit les pinces de ce monstre crever l’atmosphère de la planète condamnée des Maximal. Les amateurs de voitures pourront frimer en affirmant que l’Autobot appelé Mirage se transforme en une Porsche 911 Carrera RS 3.8, ceux qui aiment les beaux paysages apprécieront un tournage quasi exclusif au Pérou et sur le Machu Pichu, qui change agréablement des habituels décors urbains. Que demander de plus concernant un opus destiné à plaire aussi bien aux petits qu’aux grands, et dont la traditionnelle séquence post-générique nous souffle que, quoi qu’on dise, les Autobots reviendront ?
THE FLASH ****
USA.2012. Réal.: Andy Muschietti.
Issu de chez DC, voilà un nouveau héros n’ayant jusqu’ici eu droit qu’à des apparitions dans deux films de Zak Snyder (Batman v Superman et The Justice League), et tenant ici le haut de l’affiche, toujours dans la peau du créateur du personnage, Ezra Miller, enfin sorti de ses déboires côté faits divers, sa personnalité ambiguë comme son visage très loin des standards collant parfaitement à un héros juvénile et incertain qui a vu le jour sur papier en 1940 et dont la caractéristique est sa vitesse de pointe, qui dépasse celle de Superman. Le film d’Andy Muschietti démarre alors que, commandant un sandwich qui tarde à arriver, The Flash, Barry Allen dans le civil, est contacté pour redresser un immeuble en train de s’effondrer dans la ville de Gotham, à plusieurs milliers de kilomètres. Superman ne pourrait pas faire l’affaire ? Non, il est occupé avec un volcan en éruption. Batman, alors ? Non, il poursuit une camionnette contenant un virus mortel. Barry doit donc s’y coller, ce qui permet de le voir pour la première fois en action, un éclair rouge environné d’étincelles qui arrive à temps pour rattraper au vol une pluie de bébés dégringolant dans le vide depuis une nurserie haut placée, séquence éblouissante qui donne le ton au film : un humour constant modelant sans fausse note des séquences dramatiques. Dont celle qui suit, Barry découvrant rentrant chez lui que sa mère a été assassinée. Que faire ? Sa survitesse transcendant les quatre dimensions, il parvient à remonter le temps pour arriver avant le meurtre. Seulement il ne se trouve plus dans son univers, mais dans un autre où il se rencontre plus jeune, ce l’obligera à se former lui-même. Autre divergence : Kal-El, donc Superman, est mort en arrivant sur Terre, remplacé par sa cousine Kara, une super-girl qui, en la personne de Sasha Calle, mince brune aux cheveux courts, en impose jusqu’à voler la vedette au héros principal. Batman, alors ? Ben Affleck dans le monde réel, il reprend le visage de Michael Keaton dans le passé avant que… mais en dire plus serait spoiler une jolie surprise, du genre de la minute accordée à Gal Gadot et les quelques secondes d’un Superman incarné par… Nicolas Cage, jadis en course pour le rôle, Henry Cavill ayant été comme on sait remercié. Le film de Muschietti se présente donc comme un méli-mélo de références qu’on ne pourra pleinement apprécier (et comprendre ?) qu’en ayant vu les métrages précédents, ainsi de l’attaque du général Zod. Comme il est de coutume dans le genre, le film a sa morale : «Pour devenir un super-héros, sans doute faut-il d’abord avoir connu un drame dans sa vie». Le total se déroule comme de juste en survitesse pendant ses 2h24 qui s’absorbent sans une seconde d’ennui.
Jean-Pierre ANDREVON
HOMMAGE
TREAT WILLIAMS
Décédé le 12 juin dernier dans un accident de la route, Treat Williams laisse derrière lui une filmographique conséquente qui l’a conduit, de Steven Spielberg à Sergio Leone, en passant par Milos Forman et Woody Allen, à travailler avec quelques légendes du 7e art.
Né le 1er décembre 1951 à Stamford, dans le Connecticut, Treat Williams commence à jouer dans différentes productions théâtrales durant son adolescence avant de décider d’embrasser une carrière d’acteur. Diplômé de la Kent School et du Franklin & Marshall College, il effectue ainsi ses premières apparitions à l’écran au milieu des années 70 et campe un second rôle dans Deadly Hero, un efficace thriller d’Ivan Nagy où il a pour partenaire Don Murray et James Earl Jones. Quelques mois plus tard, il tourne sous la direction de Richard Lester, la comédie The Ritz avant de faire de la figuration (et sans être crédité), dans Marathon Man, le chef-d’œuvre de John Schlesinger puis de donner la réplique à Donald Sutherland et Michael Caine dans L’Aigle s’est envolé de John Sturges.
Mais c’est en 1979 que Treat Williams accède réellement à la consécration en campant Berger, l’un des personnages principaux de Hair, la formidable comédie musicale de Milos Forman qui lui vaut d’être nominé aux Golden Globes dans la catégorie du meilleur espoir masculin. La même année, il partage l’affiche, avec Dan Aykroyd et John Belushi, de 1941, film délirant de Steven Spielberg dans laquelle il prête ses traits au caporal Stretch Sitarski et où il donne toute la mesure de son talent comique. Williams commence alors à se faire un nom dans l’industrie cinématographique et, après une participation (non-créditée) à L’Empire Contre-Attaque dans le costume d’un soldat allié, il est la vedette du Prince de New-York, excellent polar de Sydney Lumet et partage le haut de l’affiche d’Il était une fois en Amérique, du grand Sergio Leone et où il côtoie Robert de Niro et James Wood.
Dès lors, il enchaine les rôles à la télévision et au cinéma et commence à se frotter à notre genre de prédilection en 1987 avec Flic ou Zombie, excellente comédie horrifique de Mark Goldblatt, où il incarne, avec brio, un policier mort-vivant. En 1992, il prête ses traits à Howard Prince, le personnage principal de None But The Lonely Hearts, un épisode de la quatrième saison des « Contes de la Crypte », mis en boîte par Tom Hanks (qui apparait également à l’écran).
Quatre ans plus tard, il se glisse dans la peau de Xander Drax, l’irrésistible méchant du film Le Fantôme du Bengale, adaptation d’une bande dessinée de Lee Falk signée Simon Wincer et où Billy Zane campe le rôle-titre. En 1996, il est John Finnegan, le héros d’Un Cri dans l’Océan, réjouissant monster movie aquatique réalisé par Stephen Sommers à travers lequel il confirme son goût pour l’action et le suspense. En témoigne son implication dans The Substitute 2, 3 et 4, où il succède à Tom Berenger dans les habits d’un ancien militaire chargé de faire le ménage dans des établissements scolaires en proie à la violence. À partir de la fin des années 90, sa carrière commence quelque peu à prendre du plomb dans l’aile et il se retrouve à jouer sous la direction de Fred Olen Ray dans Critical Mass et Face aux Serpents, des séries B bancales destinées au marché de la vidéo. Si Woody Allen lui confie le rôle de Hal, dans Hollywood Ending, Williams semble peu à peu être délaissé par les gros studios hollywoodiens et doit se contenter, dans les années 2000, d’apparaître dans des productions plus modestes, exception faite de Il Nascondiglio, solide film d’horreur de Pupi Avati. Parmi les autres titres liés au genre auxquels il a pris part, citons également Maskerade (aux côtés de Michael Berryman), L’attaque de la pom-pom girl géante ou encore Age of Dinosaurs, consternante production estampillée The Asylum.
Ces dernières années, Treat Williams travaillaient surtout pour le petit écran (la série «Chesapeake Shores», notamment) et ne faisait, malheureusement, que de rares incursions au cinéma. Il laissera le souvenir d’un acteur talentueux, tourné vers l’action, et qui manquera à de nombreux cinéphiles.
Erwan BARGAIN