BATMAN : UNE SOMME BAT !
Batman Chronicles, 1987 (volume 1) est la première parution d’une nouvelle série, DC CHRONICLES, rassemblant dans l’ordre chronologique de leur publication l’ensemble des séries consacrées à un personnage emblématique, avec une suite de récits complets accompagnés de textes dus aux scénariste, producteur et dessinateurs… L’année 1987 est un année-pivot pour le Bat : deux ans avant la révolution engendrée par le film de Tim Burton, les titres DC Batman et Detective Comics voient arriver à leur tête Denny O’Neil, scénariste à qui l’on doit le ton plus sombre et plus violent qu’adoptera désormais le Chevalier de la nuit, supervisant de manière étroite ce qu’on appellera Batman, Year One, qui revient sur les premiers pas du personnage, inaugurés ici par un premier épisode signé Max Allan Collins au scénario et Jim Starlin au dessin : There’s nothing so savage… as a man destroying hilself, où Batman a affaire avec un individu qui se fait passer pour lui et rend la justice de manière beaucoup trop expéditive. Les 14 épisodes qui suivent, encartés dans un luxueux albums de poids épais de ses 448 pages sont conformes à cette entrée en matière : exit la comédie, les monstres, le fantastique, et retour aux enquêtes policières, le Bat étant d’ailleurs toujours appelé « detective ». Ce qu’ont su ménager à la perfection les scénaristes (Collins, Frank Miller et, pour un épisode, Alan Moore) et les graphistes Davis Mazzuchucchelin, Dave Cockrun ou, pour le long épisode de politique fiction, Son of Demon (où le Bat tombe amoureux et croit pouvoir être père d’un bébé qui meurt à la naissance), l’élégant Jerry Bingham. Un Robin en adolescent rétif laissé entre les mains de M’Man Gunn, vieille dame qui a une curieuse façon d’enseigner ou l’acharnement de Double Face à se venger de son ennemi ne sont que deux exemple de ce retour aux sources, classique certes, où l’on se plonge avec délice (Urban Comics).
JEUNES AUTEURS ET AUTRICES, À VOS PLUMES !
Un nouveau chapitre s'ouvre aujourd'hui pour la jeune maison d'édition “Le Rêve lucide’ créée et développée avec le soutien de l’ARCHE, la première école d’hypnose francophone dirigée par Kevin Finel. A l'occasion de son lancement officiel, le Rêve Lucide Editions lance un grand concours de nouvelles, sous le thème Le Songe magnétique, destiné à toutes les personnes fascinées par le fonctionnement de l'esprit. Ce concours permettra à la fois de remonter aux origines tumultueuses de l’hypnose et de rappeler à quel point l’hypnose et la narration ou l’art du conte peuvent parfois se confondre !
Pour aider les candidats dans cette rédaction, les informations sur la thématique sont disponibles en ligne via ce lien :
Le Rêve Lucide Éditions - Arche Hypnose (arche-hypnose.com)
Ou : Amélie Marocco
06 06.64.15.22.82 / agenceaudace.rp@gmail.com
Chaque auteur ne pourra présenter qu’un seul texte et se porte garant de la présentation d’une œuvre originale, inédite et libre de droit. Quand ? Du 21 juin au 21 septembre 2022 Qui? Ce concours est entièrement gratuit. Il est ouvert à tous les auteurs, amateurs ou professionnels. Chaque candidat ne peut expédier qu’un seul texte.
Le Jury Le jury sera présidé par Kevin Finel, et constitué de spécialistes de l’écriture, de l’hypnose et de l’histoire.
Et maintenant, à vos plumes (ou à votre ordinateur) !
UN PETIT TOUR CHES LES COMICS
• House of Slaughter (tome 1), signé James Tynion IV & Tate Brombal est un spin-off horrifique qui développe l’univers étendu de SOMETHING IS KILLING THE CHILDREN .
Avant de revêtir son masque noir, le mentor d’Erica Slaughter, Aaron Slaughter, a fait ses armes dans un ordre peu conventionnel. Fief de l’ordre des chasseurs, les enfants, destinés à devenir des guerriers, y sont confrontés à diverses menaces. Élève réservé, la trajectoire d’Aaron prend une tournure inattendue et inquiétante quand il s’éprend du jeune homme qui deviendra son rival. La chasse horrifique dans les forêts du Midwest se teinte alors d’un drame qui va devenir sanglant (Urban Comics).
• Supergirl : Woman of Tomorrow (Tom King & Bilquis Evely) nous permet de retrouver
Kara Zor-El qui, ayant vécu bien des aventures épiques, cherche désormais un sens à son existence. Témoin de la destruction de sa planète, elle a été envoyée sur Terre avec pour mission de protéger un petit cousin qui finit par ne plus avoir besoin d’elle. À quoi tout cela a-t-il servi ? Où qu’elle aille, l’ombre de Superman semble la suivre jusqu’à la faire douter de sa propre légitimité. Perdue dans ses questionnements existentiels, Kara taquine la bouteille le soir de son 21e anniversaire lorsque sa trajectoire percute celle de Ruthye, jeune extraterrestre en quête de vengeance... (Urban Comics).
L’ALBUM DE LA SEMAINE
Alors que l’épais commissaire Bertille traque un certain Pavloski, qu’il avait arrêté mais a réussi à s’enfuir, voilà qu’une grosse boule rouge tombée du ciel s’écrase dans la forêt en bordure de la route. Seul témoin direct, une jeune femme de la haute qui n’a pas la langue dans sa poche et dont le prénom est… Bertille. Entre le flic toujours à la recherche du disparu, la mignonne bourgeoise qui n’en fait qu’à tête et la boule qui, comme on le constate vite, ne cesse de grossir et met en émoi le préfet du département puis la France entière en la personne de Raymond Poincaré, va se jouer un va-et-vient triangulaire qui déborde vers le catastrophisme car selon un savant, la fameuse boule « … aujourd’hui, à 12 h 35n elle mesurera 7, 999 mètres. Demain, 12, 565. Le jour d’après, 31, 003 (…). Au bout d’un mois, trente petites belles journées de printemps, 2479 mètres de diamètre… La France, le monde, plus rien, disparu sous le poids phénoménal de cette chose immonde… »
Voilà le point de départ de Bertille et Bertille, signé Éric Stalner et qui, en inscrivant son récit dans les années (19)20, où le souvenir de la Grande guerre est toute proche, avec sa hantise des Boches comme des Bolcheviques, réussit une recréation évoquant magnifiquement les films en noir et blanc de l’époque, traçant méticuleusement coins de campagne lugubres et ruelles et bistrots de Paris avec une précision absolue, dans un camaïeu aux infinies nuances de gris où seule la boule (et quelques éléments de décor) éclatent en rouge carmin. Aussi visuellement réussi qu’astucieux, et plein d’humour dans son déroulement, cette bande, à laquelle on pourrait seulement reprocher une fin quelque peu frustrante, est une vraie découverte, qu’on aurait bien portée au cinéma par Georges Franju (Grand Angle).
ARSÈNE ET SHERLOCK
Arsène Lupin contre Sherlock Holmes T1 (Jérome Félix à l’adaptation, Alain Janolle au dessins), voit la dernière confrontation de deux légendes opposées. En Normandie, un vieil alchimiste aurait percé le secret de la transformation du plomb en or. Il n’en faut pas plus pour attirer la convoitise d’Arsène Lupin, déguisé pour l’occasion en vicomte Raoul d’Avenac. Le mystère que renferme le manoir de "la Barre-y-va" a-t-il à voir avec le phénomène qui se produit sur le fleuve deux fois par an lors des équinoxes ? Lupin/d’Avenac mène l’enquête. Mais ce que le gentleman cambrioleur ignore, c’est que Sherlock Holmes est sur ses traces. Le célèbre détective de Baker Street tente en effet d’éliminer Lupin, après avoir tué sa femme, seul moyen pour lui de garder secret son passé de meurtrier et garder sa légende intacte. Imaginée par Jérôme Félix (Jusqu'au dernier ) amateur de l'œuvre de Maurice Leblanc depuis sa plus tendre enfance. Et déjà adaptateur de L'Aiguille Creuse en 2017, il déclare : « La Barre-y-va” est à Arsène Lupin ce que Le Chien des Baskerville est à Sherlock Holmes : les meilleurs histoires de Maurice Leblanc et Arthur Conan Doyle ». D’où un album au dessin classique sans doute un peu trop ciblé jeunesse qu’enrichissent quelques pages sur la naissance de ses deux héros(Grand Angle).
JEAN-PIERRE ANDREVON