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NEWS
"Renfield": interview de Robert Kirkman
Par Pablo Pastor. (Aullidos com)
Bien que le scénario de « Renfield » ait été écrit par Ryan Ridley, l'idée et l'histoire originale sont l'œuvre de Robert Kirkman, créateur des bandes dessinées "The Walking Dead". Quelques jours après la première de 'Renfield' en Espagne, on a pu lui parler du film.
Quelle réaction attendez-vous des gens lorsqu'ils quittent la salle après avoir vu le film ?
J'espère vraiment que vous partirez avec le sentiment d'avoir vu quelque chose de nouveau, de différent et d'excitant. Je pense que ce film offre différentes formes de divertissement : il y a beaucoup d'horreur, de comédie et d'action. Tout cela ensemble est bénéfique pour le film et je pense que cela va surprendre les gens.
Quelque chose dans ce film qui attirer sûrement les gens, c'est que Nicolas Cage donne vie à Dracula, comment avez-vous vécu cela ?
Dracula est l'un des personnages les plus célèbres et les plus emblématiques du monde et la meilleure façon d'y ajouter quelque chose de nouveau est d'avoir Nicolas Cage avec sa brillante façon de l'interpréter. Je ne pourrais pas être plus heureux d'avoir pu travailler avec quelqu'un comme ça.
Avez-vous écrit le rôle en pensant à Nicolas ou avez-vous apporté des modifications lorsqu'il est entré dans le projet ?
Je suis dans ce métier depuis longtemps, je suis très vieux, et si j'ai appris quelque chose, c'est que les acteurs eux-mêmes apportent beaucoup aux personnages. Ce n'est pas la même chose de lire votre scénario que de voir comment il prend vie, alors quand j'écris, je ne pense généralement pas beaucoup aux acteurs qui pourraient jouer le rôle. Quand Nicolas Cage a accepté, la bonne chose a commencé parce que je l'ai vu se préparer pour le rôle, apporter des idées... et devoir réécrire quelque chose en sachant qu'il allait le jouer était incroyable.
Vous avez déjà créé une franchise de zombies et maintenant vous avez écrit un film sur Dracula, qu'est-ce qui vous attire tant chez ces créatures ?
Ce qui est cool, c'est que j'ai pu travailler avec l'un des monstres les plus célèbres d'Universal. Dracula existait déjà et j'ai eu la chance de pouvoir faire quelque chose de nouveau avec lui. Quant à la terreur, j'aime être surpris et choqué en tant que spectateur, être surpris par ce qui se passe. Je pense que l'horreur vous donne un bon terrain de jeu pour faire ces choses, qu'il s'agisse de frayeurs ou de rebondissements, mais en tant que scénariste j'aime vraiment ça.
Aimeriez-vous ajouter plus d'éléments de psychothérapie à l'horreur à l'avenir ?
Je ne pense pas être assez intelligent pour faire ça, pour vous dire la vérité (rires). La situation de codépendance était dans cette histoire presque naturellement entre Dracula et Renfield, puis Ryan Ridley, le scénariste du film, a beaucoup joué avec, ce qui s'est basé sur mon traitement initial pour le développer. C'était une façon assez cool de jouer avec cette relation toxique à laquelle je suis sûr que nous pouvons tous nous identifier d'une manière ou d'une autre.
Y a-t-il d'autres monstres classiques que vous aimeriez ramener sur grand écran ?
Je les aime tous, pour être honnête, de 'Frankenstein' à 'La Momie', loup- garou ; c'est quelque chose de super excitant parce que ce sont les premiers films d'horreur et le premier univers partagé et Je pense qu'ils ont tous beaucoup de potentiel pour pouvoir revenir.
Comment avez-vous choisi de vous concentrer sur Renfield au lieu de Dracula ?
Je pense que c'est un personnage avec beaucoup de potentiel et on a peu parlé de lui. Nous avons parlé de Dracula ou de Van Helsing, et bien que Renfield ait toujours été là, son histoire ne s'est jamais développée. Cela semblait être une excellente occasion de prendre cette partie de la légende de Dracula, de la développer et, ce faisant, de trouver quelque chose de nouveau au sein de Dracula lui-même. Aujourd'hui, je pense que les gens veulent de nouveaux films mais avec quelque chose qui leur est aussi familier, et je pense que cette histoire l'a.
Pourquoi pensez-vous que la comédie et l'horreur forment une si bonne équipe dans un film ?
Je pense que lorsque vous voyez quelque chose de très effrayant ou hilarant, dans les deux cas, vous parvenez à provoquer un sentiment similaire dans le public. Trouver cet équilibre entre les deux dans un film fonctionne toujours parce qu'ils se connectent si bien, comme cela s'est produit dans "Evil Dead 2".
Par Pablo Pastor.
FILMS EN VOD
CHUPA
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USA. 2023. Réal.: Jonás Cuarón. (Netflix).
En 1996, au Mexique, un scientifique américain parvient, après plusieurs années de recherches, à trouver la preuve que le Chupacabra, une créature mythologique, existe bel et bien. Mais l’animal et sa progéniture parviennent à s’échapper. Alors que la mère s’oppose aux humains, son petit est recueilli, une nuit, par un ancien catcheur qui décide de le protéger. Il sera en cela aidé par ses trois petits-enfants.
Autant l’écrire tout de suite : l’esprit des productions Amblin plane sur Chupa. Impossible en effet de ne pas songer aux divertissements fantastiques familiaux des 80’s, en visionnant ce métrage réjouissant à plus d’un titre. Drôle, touchant, passionnant, haletant et virevoltant, le film de Jonás Cuarón coche ainsi toutes les cases du spectacle grand public et s’impose comme l’une des belles surprises de la saison sur les plateformes. Si la trame, en elle-même, est assez classique et évoque fortement celle d’E.T. (des enfants aident une créature à retrouver ses proches et à lui rendre sa liberté malgré la menace que représentent les autorités et les scientifiques), le métrage, produit par Chris Colombus, possède ce supplément d’âme qui fait toute la différence. Après Desierto, un solide thriller interprété par Gael Garcia Bernal, Jonás Cuarón, le fils d’Alfonso Cuarón et par ailleurs co-scénariste de Gravity, change ici de registre et confirme son incontestable talent de metteur en scène. Dès la scène d’ouverture, dans la grotte, le ton est donné et la magie opère, grâce notamment à la créature, à laquelle donnent vie des effets spéciaux remarquables. Alors certes, l’animal en question tient plus du griffon que du Chupacabra décrit dans la mythologie mexicaine, mais il se révèle vite attachant et gagnera à coup sûr le cœur des plus jeunes spectateurs. Les personnages sont eux aussi parfaitement dessinés et, à défaut d’être réellement surprenants, dégagent une belle énergie, à l’image de Chava, le grand-père ancien lutteur masqué (campé par Demian Bichir) ou encore de Richard Quinn, le scientifique sans scrupule auquel l’excellent Christian Slater prête ses traits avec entrain. L’histoire aborde, en outre, des thèmes comme la filiation, le deuil et la quête d’identité et témoigne d’une belle sensibilité. Bref, humour, action, fantastique, aventures, émotions…Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce film un spectacle haut de gamme qui comblera les enfants mais également les parents, nostalgiques des productions familiales des années 80.
Erwan BARGAIN
IN SEARCH OF DARKNESS - PART III ****
USA. 2022. Réal. et scén.: David A. Weiner. (Shadowz)
Une plongée dans le monde de l’horreur au temps des vidéo-clubs. Voilà ce que propose l’ultime volet de la trilogie documentaire In Search of Darkness, réalisé par David A. Weiner, qui, après plusieurs années, achève un travail colossal consacré au cinéma horrifique des années 80. Alors que les deux premiers volets revenaient sur des classiques du genre et sur quelques pépites méconnues, ce dernier opus se concentre essentiellement sur le marché de la vidéo. Et ce, de manière toujours aussi généreuse. Le réalisateur reprend le modèle de ces deux précédentes réalisations (des films présentés chronologiquement avec leurs affiches et des extraits de bandes annonces, des intervenants qui parle du titre en question, de brèves analyses et recontextualisations) et passe en revue une multitude d’œuvres qui raviront les adeptes de cinéma Bis. Prom Night, Without Warning, The Children, X-Tro, The Toxic Avenger… Impossible évidemment de citer tous les métrages que ce documentaire fleuve de plus de 5 heures (!) aborde. Mais ce qui transparaît à chaque minute de projection, c’est l’inébranlable passion qui anime le réalisateur. Un réalisateur qui met en évidence l’incroyable influence qu’a eu la vidéo sur les films d’horreur des années 80. Et une bonne partie de ce troisième volet est ainsi consacré aux direct-to-video et à des firmes indépendantes comme Full Moon ou la Troma. Entrecoupées de publicités d’époque, les interviews des différents intervenants se caractérisent par leur richesse et leur enthousiasme à l’image de Lloyd Kaufman ou de Charles Band, qui portent un regard lucide et aiguisé sur le monde du septième art. Parmi les autres personnalités, on retrouve notamment John Carpenter, Joe Dante, Brian Yuzna, Cassandra Petersen, Tom Savini, Adrienne Barbeau, Robert Englund ou encore Dee Wallace. Tous évoquent leur ressenti par rapport à cette époque révolue et nous livrent d’innombrables anecdotes, toutes plus étonnantes les unes que les autres. On pourra évidemment reprocher à In Search of Darkness Part 3 sont côté «inventaire», reste que le film de David A. Weiner dégage une telle énergie qu’il s’impose comme une déclaration d’amour enflammée au cinéma d’horreur, déclaration à laquelle ne devraient pas rester insensible les amateurs de série B.
Erwan BARGAIN