RETOUR À L’HORREUR POUR RON PERLMAN
En tournage, Succubus, écrit et réalisé par R.K. Daniel Hanna (Hard Miles), a pour vedettes Ron Perlman, Rosanna Arquette et Olivia Grace Applegate.
Un jeune père traversant une séparation conjugale rejoint une application de rencontres et fait la connaissance d’une jeune femme belle mais mystérieuse… dont les pouvoirs de séduction et de manipulation l'emmêlent dans un mystère plus horrifiant qu'il n'aurait pu jamais imaginer. «Mes thrillers d'horreur préférés sont ceux qui ont quelque chose à dire sur les êtres humains, et dans Succubus, Daniel a créé une métaphore effrayante concernant l'emprise que les écrans ont sur nous» a déclaré Jordan Fields, de Shout ! Studios qui distribue le film. Hanna ajoute : «Succubus est avant tout un film d'horreur mystérieux sauvage et effronté sur la série d'événements la plus terrifiante qui puisse jamais arriver à un individu qui laisse ses pulsions sexuelles réfléchir à sa place. Mais au-delà de l'horreur corporelle, qui est vaste, le film est un commentaire sur les vrais vampires qui aspirent notre vitalité – les écrans de nos portables et ordinateurs. Alors que notre héros est attiré par une sirène en ligne dans son monde sombre mais séduisant, il est obligé de faire face à tout ce qu'il reste, toute sa vie réelle et pleine de sens au-delà du rectangle lumineux qu'il garde dans sa poche, et d'essayer de trouver un moyen d'y revenir“
BIRD BOX BARCELONE sera disponible sur Netflix le 14 juillet.
Réalisé par David Pastor, Àlex Pastor (le duo derrière Carriers, The Last Days), Il s'agit d'un spin-off espagnol du Bird Box de 2018, avec Sandra Bullock, qui se déroule en même temps que le premier film.
Après qu'une force mystérieuse ait décimé la population mondiale en provoquant la mort de tous ceux qui la voient, Sebastian et sa jeune fille Anna doivent mener leur propre voyage de survie à travers les rues désolées de Barcelone. Mais alors qu'ils forment une alliance difficile avec d'autres survivants et se dirigent vers un refuge sûr, une menace plus sinistre que les créatures invisibles grandit.
L'un des producteurs du film a déclaré : "Les événements que nous avons vu frapper Malorie/Sandra Bullock dans le Bird Box original arrivent en même temps à Sebastian/Mario Casa. Être à Barcelone nous a donné une chance de voir comment survivre à cette menace intense dans une ville emblématique pose différents défis. Comment les familles d'Europe, d'Asie et d'Afrique réagiraient-elles à l'apparition soudaine de mystérieuses créatures dans le monde entier ? À quels défis uniques les gens seraient-ils confrontés en fonction de leur géographie, de leur culture, de leur politique ? Bird Box : Barcelone nous offre l'opportunité d'élargir et d'approfondir le mystère."
Première image de “The Exorcist : Believer”
Il s’agit du premier volet de la suite sous forme de trilogie que Blumhouse a lancé.
Le succès au box-office de la trilogie Halloween a en effet conduit David Gordon Green et Blumhouse à répéter la formule avec une autre des grandes franchises de films d'horreur : L’Exorciste.
Une suite sous forme de trilogie est donc en cours dont le premier opus sortira en salles en octobre prochain. Découvrez la première image promotionnelle avec Gordon Green sur le tournage du film !
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Jack Quaid, mieux connu pour son rôle principal dans The Boys de Prime Video, a été choisi pour jouer dans le thriller de science-fiction Compagnon, un long-métrage issu de l'équipe derrière le hit d'horreur de 2022 Barbare.
Compagnon marquera les débuts en tant que réalisateur du créateur de My Dead Ex, Drew Hancock, à partir de son propre scénario original. L'intrigue du film est gardée top secrète, de même que l’identité du personnage qu’incarnera Quaid. Le scénariste et réalisateur de Barbarian, Zach Cregger, produit le film aux côtés de Raphael Margules et J.D. Lifshitz de BoulderLight Pictures, et de Roy Lee de Vertigo. Tracy Rosenblum de BoulderLight et Andrew Childs de Vertigo seront les producteurs exécutifs.
FILMS SORTIS
LE CROQUE-MITAINE *
(The Boogeyman). USA. 2023. Réal.: Rob Savage.
Nouvelle-Orleans. Will Harper, psychanalyste, vient de perdre son épouse. Il élève donc tant bien que mal ses deux filles, Sady l’aînée et la petite Swayer, qui a peur du noir, de ce qui peut se cacher dans le placard ou sous son lit, et qui réclame tout un rituel de simagrées avant de pouvoir s’endormir. Un jour, Will reçoit la visite d’un homme étrange et très perturbé, Lester, qui commence à bredouiller qu’il a tué ses deux enfants avant de rétracter : ce n’est pas lui mais le Croque-mitaine… Le médecin, inquiet, va téléphoner à la police. Quand il revient, c’est pour trouver son visiteur pendu dans le placard. Mais le pire, c’est qu’il a laissé «quelque-chose» dans la maison. Quelque chose qui effraye Swayer, au point qu’elle croit voir dans l’obscurité de sa chambre des yeux fixés sur elle, et bientôt…
Nous allons donc avoir droit, dans la plus pure tradition du film à faire peur, à la litanie des jump scares, des portes qui s’ouvrent toutes seules ou se referment sans qu’on puisse les rouvrir, jusqu’à l’apparition très tardive de la «chose», forme arachnoïde et gueule démesurément écartelée style Alien. Le problème avec ce genre de film, ou ce genre à l’intérieur d’un genre, c’est qu’on a déjà vu cent fois ces petites filles qui ont peur du noir et le noir qui enfante plus de peur encore. Le film, adroitement réalisé il faut bien l’avouer, est tiré d’une nouvelle éponyme de Stephen King publiée en 1973 et ne comptant qu’une petite quinzaine de pages, uniquement centrées sur le récit de Lester que clôt en une ligne un pitch inattendu. Gonfler ce petit format en une heure demie ne pouvait qu’en affadir le déroulement, ce qui permet de poser une autre question : d’où vient ce Croque-mitaine tout juste aperçu ? On est tenté de répondre : de la seule imagination de scénaristes qui jamais ne se donnent la peine d’expliciter son existence, comptant sans aucun doute sur le bon-vouloir des spectateurs qui aiment ça et ne posent pas de question, pour s’en débarrasser quelques minutes avant la fin de la manière la plus paresseuse et banale qui soit et s’apparente à un trait de plume au bas de la page du script.
JEAN-PIERRE ANDREVON
FILMS EN VOD
L’HORLOGE ***
(Clock). USA. 2023. Réal et scén.: Alexis Jacknow. (Disney+)
Heureuse en amour et dans sa vie professionnelle, Ella subi, à l’approche de la quarantaine, la pression de son entourage pour procréer. Ne ressentant pas le désir d’enfant, elle accepte néanmoins de quitter son confort pour prendre part à un essai clinique censé «réparer» son horloge biologique. Mais les choses ne vont pas se dérouler comme prévu…
Une chose est sûre : le premier long-métrage de la cinéaste Alexis Jacknow a le mérite de sortir des sentiers battus. Principalement axé sur une angoisse psychologique, L’Horloge est en effet un film cauchemardesque qui se caractérise par son atmosphère clinique mais aussi par un propos peu abordé dans le cinéma de genre, à savoir l’injonction faite aux femmes de procréer, comme s’il leur était impossible de s’accomplir sans passer par la case maternité. Ainsi, dans sa première partie, le récit suit l’héroïne dans son quotidien et met en avant les remarques désobligeantes de ses proches qui ne comprennent pas qu’elle ne désire pas d’enfant. Cette pression sociale est très bien restituée et va conduire Ella à se remettre en question et à franchir la porte d’une étrange clinique qui lui promet de remettre en marche son horloge biologique grâce à un traitement révolutionnaire. À partir de là, le métrage bascule dans l’horreur mais sans jamais en faire trop même si certains passages se rattachent au body horror ou encore évoquent le cinéma de Cronenberg (la scène où l’héroïne lèche, sur le sol, les eaux que vient de perdre son amie). Le film de Jacknow est, en ce sens, perturbant notamment dans sa dernière partie où Ella semble sombrer dans la schizophrénie. Quant au dénouement, assez inattendu, il enfonce le clou et dénonce les normes imposées par la société. Alors certes, on pourra parfois reprocher à L’Horloge des problèmes de rythme et quelques faiblesses scénaristiques, mais la réalisation est suffisamment solide pour faire oublier ces petits défauts. D’autant que l’interprétation, Dianna Agron (notamment connue pour la série «Glee») en tête, est de qualité et contribue à la réussite de cette œuvre troublante et angoissante.
Erwan BARGAIN