Nouvelles chroniques de rencontres avec des extraterrestres.
"Elvis" n'est pas mort-il revient au cinéma et dans notre nouvelle revue "Pop Icons" !
VOUS ALLEZ BIENTÔT LE REDECOUVRIR AU CINEMA-”ELVIS” DANS UNE NOUVELLE REVUE DESSINEE-VOUS N’EN CROIREZ PAS VOS YEUX !
LE COMTE DE MONTE CRISTO REVISITÉ
Nous connaissons tous l’histoire du Comte de Monte-Cristo, écrite de main de maître par Alexandre Dumas : celle d’un innocent, trahi par ses propres amis et injustement enfermé. Et si l’histoire se répétait pour Sam Castillo ? Avec Monte-Cristo, nous sommes à New York en 2005. Tout juste fiancé à Abigail, ce jeune Américain se voit accusé de terrorisme dans le cadre d’une enquête impliquant la sécurité nationale. Il va se retrouver dans un sinistre pénitencier éloigné de tout, au large des côtes africaines. Mais il y rencontrera, non l'abbé Faria du roman mais un mystérieux détenu tout aussi cultivé qui, ayant commencé à creuser un tunnel depuis des années, va permettre avant de mourir l’évasion de Sam. Non sans lui avoir fourni les codes de divers comptes dispersés dans le monde qui font de lui un homme fabuleusement riche. Que va faire notre évadé qui, après 15 ans en enfer, n’a rien oublié, ni Abigail, ni l’identité de ceux à qui il doit son incarcération ?
Avec cette trilogie d’après l’œuvre de Dumas, Jordan Mechner (créateur du jeu vidéo Prince of Persia et scénariste) nous fait partager le sort d’un homme broyé par le système dans l'Amérique post-11 septembre, la référence à Guantanamo n’étant pas fortuite. Les dessins de Mario Alberti (Prométhée, Le Mur, mais aussi collaborateur régulier de DC et Marvel), d’un réalisme brut, avec aux couleurs Claudia Palescandolo, illustrent un album à la tonalité plus que sombre, essentiellement consacré aux efforts d’évasion, où le scénario a su parfaitement transcender le roman de Dumas sans le trahir. En attendant la suite, ce tome 1 (Le Prisonnier) fait plus que nous mettre l’eau à la bouche (Comix Buro).
LES ALIENS ATTAQUENT !
Des histoires courtes pour de la grande science-fiction ! Le projet Space Connexion réunit des nouvelles « coup de poing » sous une thématique commune : la rencontre extra-terrestre ! Thème certes déjà exploré en bande dessinée, la rencontre du 3e type a toujours été traité en réponse à l'actualité d'une époque donnée. D’où une anthologie en deux tomes, dont voici le premier, où l’on trouvera : une histoire d’abduction où une demi-douzaine de scientifiques vont retrouver dans le ventre d’une soucoupe volante ; pour être étudiés ou… autre chose ? (Glénat) ; l’atterrissage fortuit d’un vaisseau Alien sur notre planète, où ses habitants sont attaqués par des monstres gigantesques : des fourmis, car sont minuscules. Et deux autres histoires dont on vous laisse la surprise, le tout encarté dans un album de 55 page scénarisé par Eldiablo et dessiné par Romain Baudry qui n’a pas son pareil pour croquer des E.T. tous plus bizarres et grotesques les uns que les autres. Le genre de bande qu’on trouve en général dans Fluide Glacial mais qui en circonstance est une production Dargaud.
UNE GREEN LANTERN AU FOND DE LA GALAXIE
La plus jeune des Green Lantern, Jo Mullein, est affectée à l’un des 3600 secteurs de la galaxie, le plus reculé, une sphère de Dyson nommée la Cité éternelle, où s’entassent vingt milliards d’habitants et où vient d’être commis un meurtre, le premier depuis 500 ans. Jo va être confrontée à divers représenta nt des trois espèces qui cohabitent dans la Cité éternelle : les Nah, prédateurs volants, les @AT, symbiotes cybernétiques, et les Keh-toplis, plantes sociales carnivores. D’ailleurs Jo est bien avertie : « Si Averrup te trouve à son goût, c’est qu’il te respecte. Mais ça signifie aussi qu’il veut te manger ». Même si «…la consommation d’un être intelligent doit être faite avec référence et contemplation, sans oublier le consentement ». En compagnie de Syzn des Falaises de la Banquise à la Dérive, de Lumir des Falaises des Ténèbres Vacillantes et de Marth de la Mer des Ténèbres vacillantes jusqu’à Déclin, la jeune Green Lanthern va se lancer dans une enquête où elle traversera une révolution et demande bien les 300 et quelques pages de l’album pour être menée à son terme. Far Sector, écrit par l’autrice de SF N. K. Jemisin (connue chez nous par deux trilogies : La Terre fracturée et Les Cent-mille royaumes) et très joliment dessiné par Jamal Campbell, qui use d’une mise en page éclatée et de délicates couleurs, se termine par ce constat : on peut se trouver à des milliards d’années-lumière de chez soi, les gens sont toujours pareils. Une allusion au 11 septembre, le fait que l’héroïne soit une Noire, l’ébauche d’une discrète aventure homosexuelle confèrent les gages de modernité à une incontestable réussite (Urban Comics).
TOUT L’ART DU MONTAGE
Il y a bien longtemps, dans une salle de montage lointaine, très lointaine… un titre à rallonge, sous-titré Mes cinquante ans de montage de succès hollywoodiens, nous offre une vision privilégiée sur les coulisses de films parmi les plus marquants des cinquante dernières années, dû à Paul Hirsch, monteur de La Guerre des étoiles, pour lequel il a obtenu un Oscar en 1978, mais qui a aussi travaillé sur L’Empire contre-attaque, Carrie, Blow Out et Mission : Impossible de Brian De Palma, Footloose
d’Herbert Ross, La Folle journée de Ferris Bueller et Un ticket pour deux de John Hughes, Chute Libre de Joel Schumacher et Ray de Taylor Hackford. Il est le seul monteur à avoir remporté deux fois le Prix Saturne du meilleur montage. En 2017, il a reçu un Prix spécial pour un Monteur avec une Sensibilité Visuelle Unique de la part du prestigieux Festival du Film des directeurs de la photographie Camerimage, en Pologne.
À travers un livre fascinant, Hirsch nous fait revivre sa carrière film après film, en dressant le portrait des moments décisifs qui ont contribué à créer certaines scènes parmi les plus iconiques du cinéma américain. Il évoque des moments que peu de gens connaissent concernant le casting, la mise en scène ou la musique de ses plus grands films, ainsi que des réalisateurs, producteurs, compositeurs, actrices et acteurs stars. 450 pages que tout fantasticophile se fera un plaisir de lire… (Carlotta).
DES PRODUCTIONS ILLUMINÉES
C’est sous le titre Hommage à ILLUMINATION, sous-titré « De Paris à Hollywood, les Minions à la conquête du monde » que l’ouvrage de Claire-France Thévenon retrace de parcours du studio Illumination qui, en collaboration avec la société française d’effets spéciaux mac Guff fondée en 1986 par Jacques Bled, dont le premier véritable titre de gloire sera la réalisation des effets spéciaux CGI du film de Michel Ocelot Azur et Aznar en 1998. Mais c’est bien l’accord réalisé entre Mac Guff et le producteur d’animations américain Chris Leandri qui donnera le vrai coup d’envoi d’Illumination qui, à ce jour, comptabilisera 11 long métrages, dont le premier Moi, moche et méchant de Pierre Coffin, qui rapporte 543 millions de dollars, où l’influence de la famille Adams est sensible, et met au monde des personnages aussi inoubliables que l’infâme Gru, les trois minions, le koala Buster Brown et le terrible Grinch. Ceci pour arriver Super Mario, encore à sortir en 2022. C’est cette aventure qui nous est racontée dans un bien agréable opuscule de 125 pages très illustré, comprenant plusieurs interviews, dont celle de Pierre Coffin (Ynnis).
LES YOKAI SONT PARMI NOUS !
Qu’est-ce qu’un Karasu-tengu ? Une créature vaguement humanoïde, capable de voler ou de se téléporter, avec un visage d’oiseau de chien et vêtu à la manière d’un moine bouddhiste. Doué d’une force colossale, il est capable d’embrouiller l’esprit humain, jusqu’à pouvoir posséder , le Nek-mataleurs victimes. Pour nous résumer : extrêmement dangereux… Et il ne s’agit pas qu’un des 50 Yokai, ces créatures du folklore japonais (avec le Zashiki warashi, qui a l’air d’un bambin mais il ne faut pas s’y fier, le Neko-mata qui ressemble ç un chat lais…. etc), que nous présentent Hiroko Yoda et Matt Alt dans un petit livre (par son format) de 208 pages : Yohkai Attack ! – guide de survie contre les yaokai et autres monstre japonais. Pour les amateurs, de quoi être incollable sur le sujet ! (Ynnis).
LE DROIT MARTIEN
Chronique de Droit martien, sous-titré « Journal de voyage du professeur Philippe Ledoux sur la planète rouge » est sensément la réédition augmentée, par Hervé Croze, de l’ouvrage d’un voyageur disparu en 1977 et qui, séjournant sur Mars où il rencontre une humanité très semblable à la nôtre, se met à étudier… de le droit martien. L’ouvrage, qui ne compte pas moins de 360 pages, alterne le récit du séjour du professeur Ledoux à la manière d’une histoire de SF des années 20, et des pages plus sérieuses (?) étudiant le droit martien. Publié dans une collection où l’on trouve aussi Chronique d’une jeune avocate ou Droit pénal des affaires, on se demande où commence et où se termine l’humour comme le pastiche. Aux lecteurs de décider ! (Enrick .B. éditions)