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NEWS
Teaser pour le Pinocchio de Guillermo del Toro.
Netflix a dévoilé la bande-annonce de l'aventure musicale animée en stop-motion de Guillermo del Toro, qui raconte l'histoire classique de Carlo Collodi d'une marionnette en bois prenant vie comme par magie afin de réparer le cœur d'un sculpteur sur bois en deuil nommé Geppetto. Le malicieux et désobéissant Pinocchio se lance bientôt à la poursuite de sa place dans le monde. Mark Gustafson coréalise le film avec del Toro. Le casting audio de stars comprend Ewan McGregor (Cricket), David Bradley (Geppetto), Gregory Mann (Pinocchio) ainsi que Finn Wolfhard, Cate Blanchett, John Turturro, Ron Perlman, Tim Blake Nelson, Burn Gorman, Christoph Waltz et Tilda Swinton. Netflix vise une sortie en décembre pour le film.
Glenn Close dans une nouvelle version de L’Exorciste
Lee Daniels dirigera un prochain thriller sur l'exorcisme pour Netflix, la plateforme a ayant battu six firmes rivales (dont la MGM et Miramax) pour obtenir cet accord d'une valeur de "plus de 65 millions de dollars". Daniels réalisera le film qui mettra en scène Andra Day, Octavia Spencer, Glenn Close, Rob Morgan, Caleb McLaughlin et Aunjanue Ellis. Day joue la mère d'une famille de l'Indiana dont les enfants seraient devenus possédés de manière démoniaque dans un film inspiré du cas réel de Latoya Ammons et de sa famille. Lee Daniels a réécrit les versions antérieures de Dave Coggeshall et Elijah Bynum, pour The Conjuring et The Amityville Horror, consistant à utiliser des événements réels pour encadrer un thriller fictif.
Hugo Weaving dans un Hong Kong futuriste
Distribué le 10 février en Australie, le thriller futuriste Expired a été écrit et réalisé par Ivan Sen, qui a retrouvé ses stars de Mystery Road, à savoir Ryan Kwanten et Hugo Weaving. Dans un Hong Kong futuriste, l'assassin Jack (Ryan Kwanten), croise la route d'une chanteuse de boîte de nuit, April (Jillian Nguyen). Alors que le premier devient de plus en plus attiré par la jeune femme, son corps se détériore mystérieusement. Jack traque le docteur Bergman (Hugo Weaving), scientifique reclus, à la recherche de réponses. Ce dernier découvre le secret enfoui depuis longtemps de Jack et est forcé d'affronter son propre passé trouble. Alors que le filet qui les relie se resserre, Jack et April luttent pour l'amour tandis qu'ils font face à leur passé dans un monde sans amour menacé d'extinction.
VOD
BROADCAST SIGNAL INTRUSION ***
USA. 2021. Réal.: Jacob Gentry. (Shadowz)
Chargé de transposer sur dvd des archives sur bande magnétique pour une télévision locale, James découvre le piratage du signal d’une chaîne télé par un hacker en 1987 qui lors d’une banale interview a fait s’afficher sur l’écran pendant quelques secondes un automate évoquant un personnage de série télé et que cette forfaiture s’était également produite un an plus tard. James pense que ces diffusions ont à voir avec la disparition inexpliquée de sa fiancée qui le hante encore aujourd’hui. Il décide de creuser et, peu à peu, découvre des éléments troublants qui vont finir par l’obséder.
Librement inspiré du cas réel connu sous le nom d’Incident Max Headroom – le piratage du signal télé à Chicago en 1987 dont les auteurs restent inconnus à ce jour –, ce film est également la version longue du court-métrage éponyme de 2016 signé des scénaristes, Phil Drinkwater et Tim Woodall. Jacob Gentry (The Signal, Synchronicity) adapte l’atmosphère étouffante des creepy pastas et l’esthétique inquiétante des vidéos de Tara the Android devenues virales sur Internet qu’il transpose dans un thrilleur paranoïaque digne d’un Francis Ford Coppola ou d’un Brian de Palma, parvenant à marier la technologie plus moderne avec une ambiance 70’s de film noir, soulignée par l’intrigante partition de Ben Lovett (Terre maudite, Le Rituel, La Proie d’une ombre).
Hanté par ces images d’un mannequin qui semble filmé dans l’antre d’un tueur en série, le métrage suit l’errance d’un homme, laissant toujours sans réponse la question de savoir s’il existe ou non une menace réelle. De ce fait, Jacob Gentry risque de décevoir une partie des spectateurs en attente d’une réelle conclusion. Malgré ce défaut, il fait de son film un véritable cauchemar suffoquant qui reste dans les esprits, et signe une oeuvre non conventionnelle, maîtrisée, où la folie guide l’intrigue et s’immisce peu à peu en nous.
HUNTED **
Belgique/France/Irlande. 2020. Réal.: Vincent Paronnaud. Ciara O’Brien. (Canal+)
Un soir, Eve fait la rencontre d’un homme charmant dans une boîte de nuit, inconsciente du fait qu’il s’agit d’un psychopathe tournant des snuff movies avec l’aide d’un complice. Enlevée par les deux inconnus, elle se retrouve poursuivie dans la forêt après un accident de la route. Le rapport de force est clairement en sa défaveur, mais la Nature pourrait bien lui venir en aide…
Hunted est un survival classique dans les grandes lignes, auquel Vincent Paronnaud, réalisateur éclectique apporte une touche de fantastique bienvenue, entre le conte de fée (la tenue de l’héroïne évoque évidemment le "Le Petit Chaperon rouge") et film d’horreur onirique comme La Compagnie des loups de Neil Jordan. En dehors de cette petite nouveauté, il s’agit d’une chasse à l’homme en milieu sauvage, avec des retournements parfois un peu forcés, et une héroïne qui traverse tous les cercles de l’enfer jusqu’à trouver en elle la rage de survie qui lui manquait. Dans ce rôle, Lucie Debay est impeccable de bout en bout, sombrant peu à peu dans la folie, son délabrement physique accompagnant sa métamorphose psychologique. Face à elle, Arieh Worthalter campe un fou dangereux purement bestial, visage de la mort archétypal. Ce manque de finesse est sans doute l’une des pierres d’achoppement d’un long-métrage par ailleurs maîtrisé visuellement, avec une photographie qui magnifie les paysages, souligne la féérie de la forêt et de la nuit dans quelques plans magnifiques. Mais au bout du compte, Hunted reste un exercice de style qui ne renouvelle pas une formule connue.
THE FUNERAL HOME **
(La Funeraria) Argentine. 2020. Réal. et scén. : Mauro Iván Ojeda. (FreaksOn)
Irina vit avec sa mère et son beau-père Bertnardo dans une morgue habitée par des présences spectrales. Bernardo entretient des relations fortes avec ces derniers, créant une atmosphère étouffante dans les lieux, d’autant plus qu’Irina supporte mal le décès de son père, un homme violent qui frappait sa mère, et ne trouve du réconfort qu’auprès de sa grand-mère. Mais peu à peu, les présences fantomatiques s’intensifient, poussant Irina à fuir, et son beau-père à faire appel à une médium qui pourrait leur venir en aide. Ce premier film de Maura Iván Ojeda aborde le thème de la maison hantée en y insufflant une touche de drame, les âmes n’étant pas présentées comme des poltergeist, mais comme les souvenirs d’êtres tourmentés. Le rythme lent prend le temps d’installer les personnages et leurs différends, l’horreur ne se déclenchant qu’aux deux tiers du métrage. La dernière partie, où le surnaturel règne en maître, nous offre quelques effets horrifiques et sanglants, mais le manque de moyens de la production empêche la tension de réellement monter crescendo. Le film souffre également du peu de surprises qu’il a à offrir, se cantonnant à nous faire traverser des cauchemars déjà bien connus.
Yann LEBECQUE