IL NE RESTE QUE 15 JOURS POUR SOUSCRIRE !
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NEWS
Bill Skarsgard et Lily-Rose Depp ont rejoint le casting du remake de Nosferatu écrit et dirigé par Robert Eggers.
Cette réimagination du classique de Murnau est un conte gothique d'obsession entre une jeune femme hantée (Lily-Rose Depp) dans l'Allemagne du XIXe siècle et le vampire ancien de Transylvanie (Bill Skarsgard) qui la traque, apportant avec lui une horreur indicible. Anya Taylor-Joy (The Witch, Last Night in Soho) ne serait quant à elle plus impliquée dans le projet.
FILMS EN VOD
L’EXORCISME DE MA MEILLEURE AMIE ***
(My Best Friend’s Exorcisme). USA. 2022. Réal.: Damon Thomas. (Amazon)
Fin des années 80, aux États-Unis. Amies depuis l’enfance, Abby et Gretchen sont désormais deux adolescentes en passe d’entrer dans l’âge adulte. Elles s’aiment comme deux sœurs et sont inséparables. Lors d’une soirée où elles consomment de la drogue, elles pénètrent dans une maison prétendue maudite et sont témoins d’étranges phénomènes avant que Gretchen disparaisse pour réapparaître peu de temps après. Mais la jeune fille a un comportement étrange et ne semble plus être la même…
Adapté du roman éponyme signé Grady Hendrix, L’Exorcisme de ma meilleure amie est une production surprenante qui sans être totalement aboutie mérite néanmoins le détour. Et pour cause : le film aborde, de manière singulière, le thème de la fin de l’adolescence et du passage à l’âge adulte, et ce en mariant drame, horreur et comédie. Et si ce mélange peine parfois à trouver son équilibre, force est de reconnaître que l’ensemble tient plutôt bien la route et réserve son lot de scènes marquantes. L’action se situant dans les années 80, le réalisateur Damon Thomas (qui a officié sur les séries «Penny Dreadful» et «Killing Eve» notamment) s’efforce dès les premières minutes de restituer cette ambiance si particulière qui caractérisait l’époque à travers la B.O., les costumes et les décors avant de nous présenter ses deux héroïnes. Deux héroïnes aux personnalités bien distinctes, unies par une amitié inaltérable et sur lesquelles reposent les ressorts dramatiques du récit. Car avant de vouloir effrayer le public, L’Exorcisme de ma meilleure amie est d’abord une histoire d’amour pur entre deux jeunes filles très différentes, l’une étant complexée par son physique et l’acné qui se répand sur son visage, l’autre étant une belle blonde assez sûre d’elle. Ce lien très fort qui les unit est le thème principal du film qui après une première partie qui lorgne du côté des teen movies verse peu à peu dans le surnaturel avec la possession de Gretchen. Si les effets spéciaux ne sont pas du plus haut niveau, le métrage réserve cependant quelques moments étonnants d’autant que le démon ne prend que progressivement emprise sur l’amie d’Abby. Tous les codes du film de possession sont évidemment présents (la fille possédée attachée au lit, les convulsions, les marques sur le visage…) mais ils aboutissent ici à une séance d’exorcisme hilarante menée par un coach sportif évangéliste bodybuildé et grand amateur de yahourts et de Gatorade ! Sensible, drôle et gentiment féministe, L’Exorcisme de ma meilleure amie est une production qui, en dépit de ses petites faiblesses, s’avère réellement attachante.
Erwan BARGAIN
HOCUS POCUS 2 ***
USA. 2022. Réal.: Anne Fletcher. (Disney+)
Vingt neuf après avoir été anéanties, les trois sœurs Sanderson sont involontairement ramenées à la vie par une bande d’adolescentes. Les amies vont alors tout mettre en œuvre pour empêcher le trio de sorcières de semer la terreur dans la bonne vieille ville de Salem…
En juillet 1993 sortait sur les écrans américains une production Disney intitulée Hocus Pocus et qui rencontra un succès timide au box-office avant, au fil des ans, d’être peu à peu réévaluée au point d’être aujourd’hui considérée comme un film-culte. S’appuyant sur la renommée de ce premier volet, les dirigeants de la firme de Burbank ont décidé de lui donner une suite, laquelle, en projet depuis une dizaine d’années, sort enfin sur les écrans. Et inutile de dire que retrouver les sœurs Sanderson, campées par les formidables Bette Midler, Sarah Jessica Parker et Kathy Najimy (qui reprennent toutes leur rôle respectif), procure un réel plaisir. Dès le début, la volonté de la réalisatrice Anne Fletcher, de s’inscrire dans les pas de l’opus original mis en scène par Kenny Ortega, saute aux yeux notamment au travers des nombreux clins d’œil et références qui ponctuent les premières minutes. La séquence prégénérique qui revient sur l’enfance des trois sorcières est en ce sens très réussie et replonge aussitôt le public dans cet univers magique qui avait contribué à la réputation du métrage des 90’s. Le récit bascule ensuite à notre époque où la maison des Sanderson est devenue un musée à leur gloire. À partir de là, l’action est lancée et les situations cocasses ou désopilantes s’enchaînent avec une bonne humeur communicative (cf.: les robots-aspirateurs qui remplacent les balais, le concours de déguisement, le retour de Billy Butcherson, le zombie campé par l’excellent Doug Jones…). Alors certes la trame de l’histoire est calquée sur celle du film d’origine et le scénario ne fait pas preuve d’une grande originalité. Reste que la nostalgie opère d’autant que les décors et les costumes sont à l’avenant et que la relation qu’entretiennent les trois adolescentes est bien décrite et pleine de sensibilité. Avec ce deuxième opus, très divertissant et destiné à un public familial, les trois frangines maléfiques reprennent donc des couleurs pour toucher une nouvelle génération de spectateurs.
Erwan BARGAIN
ACHOURA ***
France/Maroc. 2018. Réal.: Talal Selhami. (Orange Studio).
Présenté comme le premier film d’horreur jamais tourné au Maroc, Achoura s’inscrit dans la veine satanique du Sheitan de Kim Chapiron, même si contrairement à cette bande occidentale de 2006 il se déroule pour sa part de l’autre côté de la Méditerranée, en lorgnant gentiment d’un point de vue scénaristique du côté du Ça de Stephen King, tout en véhiculant son lot de terreurs autochtones en faisant explicitement référence dans son titre à un djinn du folklore maghrébin. Avec son générique animé n’ayant rien à envier à certaines productions hollywoodiennes bande originale comprise (mention spéciale à la partition symphonique de Romain Paillot), cette co-production franco-marocaine co-écrite et réalisée par Talal Selhami (le jeu vidéo ‘’Tell me Why’’, Mirages) ne manque pas d’atouts à commencer par des SFX méritoires pour un tel projet au budget forcément contraint. Sans faire montre d’une originalité débordante côté script avec son histoire d’enfants aux prises avec une créature surnaturelle revenant les hanter à l’âge adulte, ce récit d’amitié mise à mal par une entité vengeresse à l’effrayante constance se regarde sans déplaisir, chaque apparition de cette chose implacable étant soulignée par des effets sonores tonitruants à la manière de ce que le cinéma japonais ou coréen a pu nous offrir ces dernières années dans le domaine. Le tout s’avérant remarquablement photographié et filmé avec allant par un metteur en scène à suivre de près tant il manifeste ici un véritable attachement pour le genre, manipulant au mieux les codes de ce dernier comme le spectateur embarqué d’emblée dans une intrigue à rebondissements truffée de jump-scares.
Sébastien SOCIAS