UNE ÉDITION EN CROWFUNDING RÉUSSIE
Annoncée depuis longtemps, l’anthologie fantastique et d'horreur Seule l’ombre conçue par Corbeyran (scénariste de plus de 400 titres depuis 1990), Rurik Sallé (auteur, acteur et musicien, ancien de Toxic) et Paskal Millet ( chanteur, illustrateur, membre du groupe The Lonster Klub) est enfin éditée sous le label Komics Initiative. 128 pages avec un cahier graphique de 16 pages. La bande s’inscrit dans la grande tradition des Contes de la Crypte, La Quatrième dimension, Black Mirror, ou encore Au-delà du réel. À travers une dizaine d’histoires, l’album explore les différents spectres de la peur ou la terreur brute. Le livre est dès maintenant en précommande sur :
Mais attention, le tirage n’est que de 666 exemplaires. À bon entendeur…
YVES FRÉMION VOUS INVITE
Les Atelier du Tayrac, fondés dans les années 1970 par le susnommé, vous invitent à fêter la sortie du 4° livre de l’année d’Yves Frémion, Dictionnaire des mots d’une lettre, aux éditions Sandre, couverture de Killoffer, le mardi 21 juin 2022 de 18 h à 22 h en ses locaux du 66 rue Julien Lacroix, Paris 20e (Métro Belleville).
L’auteur vous y accueillera de ses amis-es, créancier-es et autres pilier-es de cocktails, d’artistes accessibles et de célébrités selfiables - avides de chips jaunâtres, de cacahuètes de l’an dernier, et de cubis de vains propos.
NB : des dessins sur les murs seront offerts à l’auteur pour financer sa campagne électorale.
Contact : 06 7149 2587
LES X-MEN ENCARTÉS
Quel est le meilleur dessinateur s’était attaché aux X-Men ? Jim Lee bien sûr, qui a la particularité d’avoir travaillé aussi bien pour Marvel (Iron Man, Les 4 Fantastiques) que pour DC (Superman, Batman). Maintenant, que sont les “Trading Cards” ? Ces cartes, vendues souvent en pochette, et illustrant chacune une personnalité des comics, un produit très apprécié des jeunes fans et qui servaient aussi de matériel promotionnel aux éditeurs. En 1992, Marvel, fort du succès des X-Men de Lee ( 8 millions d’exemplaires en 1991) demande à Jim de confectionner autant de cartes que les X-Men ont d’ennemis ou d’alliés. D’où le présent album, X-Men Trading Cards,
Reprenant cent d’entre elles, compilées dans un très élégant mais très costaud pavé presque carré, de petit format (13 sur 18) et épais de 272 pages, où l’on pourra s’attarder sur Le Fauve, Havok, Iceberg, Phénix, Wolfsbane, Vidget, Forge, Le Cerveau, Mystique… et 90 autres bons ou méchants en collant et masque, toutes les cartes, pleine page, étant commentées dans un feuillet annexe. Très longuement préfacé par Bob Budiansky, voilà une initiative qui ravira les fans (Huginn & Muninn).
RED SONJA JOUE ENCORE DE L’ÉPÉE
Doit-on rappeler en quelques lignes la biographie de cette héroïne de choc ? Dans le Monde Hyborien de Conan le barbare, une paysanne des steppes d’Hyrkanie vit ses derniers moments d’insouciance. Des mercenaires font irruption et tuent sa famille avant d’abuser d’elle. Scathach, la déesse rouge, entendant les suppliques de la pauvrette, lui fait cadeau d’un don pour le maniement des armes qui la rend invincible. Une seule condition : elle ne devra en aucun cas s’adonner à la chair avec un homme qui ne l’aura dominée au combat. Ainsi naît Red Sonja, la diablesse à l’épée et au tempérament revêche, née d’une nouvelle de Robert Howard, le père de Conan, Sonja fait une entrée fracassante dans le domaine des comics sur un scénario de Roy Thomas, qu’illustrent les dessins d’Esteban Maroto, la dotant une silhouette qu’il est impossible d’oublier dès qu’on l’a vue ue seule fois, avec sa chevelure rougeoyante et surtout son bikini en lamelles d’argent.
Red Sonja – la diablesse à l’épée est le quatrième volume de ses aventures, qui regroupe, sur 230 pages, 13 histoires initialement oubliées entre 1975 et 1995, toujours scénarisée par Roy Thomas, avec à la plume et pinceau divers dessinateurs, dont Howard Chaykin, Frank Thorme et même, pour quelques épisode, John Buscema. Pas une page (ou presque) sans que notre batailleuse vierge ne perce une panse ou ne fracasse un crâne, ayant à faire avec des squelettes, des monstres lovecraftiens et un étrange guerrier au visage masqué qui est bien près de la terrasser. Que du plaisir ! (Graph Zeppelin).
UN NOUVEAU PAVÉ DE FANTASY
Soraya a vécu sa vie cachée, loin de sa famille, dans sa chambre, au dernier étage du palais, ou dans les allées de la roseraie de Golestan. À l’approche de la cérémonie du mariage de son frère jumeau, Soraya doit décider si elle est prête à sortir de l’ombre pour la première fois. Dans le donjon se dache un démon qui détient les réponses à ses questions et peut lui promettre sa prochaine liberté. En bas du donjon se trouve un jeune homme qui peut aussi lui être d’un grand secours. Voilà le point de départ de Girl, Serpent, Thorn , premier roman de Melissa Bashardoust, jeune autrice britannique qui ouvre son récit de 400 pages par les phrases : « Les histoires commencent toujours de la même façon ; Il y avait et il n’y avait pas ». De quoi donner l’envoie de savoir ce qu’il y a après ! (Stardust).
NOM DE ZEUS !
Après avoir défait les forces du Chaos et pris place sur le trône de l’Olympe, Zeus ne se prive pas de nombreuses infidélités à Héra, en descendant sur Terre pour courtiser, pourchasser toutes les mortelles qui lui ont tapé dans l’œil. Et ceci en adoptant les maintes formes animales que la mythologie nous a transmises. La revisitation des panthéons grecs et romains semble, depuis quelques années, avoir les faveurs des bédéphiles, si l’on en juge par les très nombreux albums qui s’y risquent, parfois sous l’angle de l’heroic fantasy, parfois le plus proche possible de l’historique, et d’autres fois de manière très érotique. Avec Les Amours de Zeus, la scénariste Clotilde Bruneau, que soutient le beau dessin classique de Carlos Raphael Duarte (avec aux couleurs Ruby), nous donne à voir un Zeus beaucoup plus coureur de jupon que passionné par son statut de roi des dieux. On appréciera particulièrement les premières pages, où Zeus tente de séduire Némésis, laquelle, pour échapper à son étreinte divine, se transforme successivement en carpe, en chat, en panthère, en cheval que Zeus enfourche, en cygne enfin, ce qui causera sa perte puisque son harceleur fera de même, ainsi que le veut le mythe. L’album faisant partie de la collection “La Sagesse des mythes”, que dirige et commente Luc Ferry (oui, c’est un des anciens ministres de l’Éducation Nationale de Chirac), on ne peut douter du sérieux de l’entreprise (Glénat).
JEAN-PIERRE ANDREVON