"Life is strange", bientôt en série sur Prime
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DEPECHE-TOI, DANNY, LA CAMPAGNE EST PRESQUE TERMINEE…
SÉRIES TV
Amazon prépare une adaptation télévisée de "Life is Strange"
Les grandes franchises de jeux vidéo continuent de préparer leur saut vers le cinéma ou le petit écran. Aujourd'hui, il a été confirmé que Life is Strange deviendra une série télévisée d'Amazon. Pour cela ils vont collaborer avec dj2 Entertainment, producteurs des deux longs métrages Sonic.
Life is Strange est un jeu vidéo indépendant devenu culte et le début d'une franchise qui raconte l'histoire de Max Caulfield, une étudiante en photographie qui découvre qu'elle est capable de remonter le temps en sauvant sa meilleure amie, Chloe Price. Ensemble, elles commencent à enquêter sur la mystérieuse disparition d'une autre étudiante, Rachel Amber. Max doit apprendre le plus tôt possible que changer le passé peut parfois avoir des conséquences désastreuses dans le futur.
Son histoire, ses personnages et son inoubliable b.o. ont conquis le cœur d'une légion de fans de jeux vidéo.
Walton Goggins sera la vedette de l'adaptation télévisée "Fallout" d'Amazon, la série basée sur la franchise de jeux vidéo à succès que prépare la plateforme.
Après Life is Strange, la plateforme s’occupe déjà du casting d'une autre série en cours basée sur un autre jeu vidéo célèbre : «Fallout». Walton Goggins (Les 8 Salopards) figurera dans cette série produite par Jonathan Nolan et Lisa Joy, responsables de «Westworld». Nolan lui-même dirigera l'épisode-pilote, les showrunners de la série étant Geneva Robertson-Dworet et Graham Wagner. Le monde de "Fallout" est celui que les Américains imaginaient à la fin des années quarante si une guerre nucléaire éclatait. Ce qui se produit finalement en 2077. Goggins incarnera un humain qui a muté…
NEWS
Le cinéaste oscarisé Brad Bird réalisera et produira le long-métrage d'animation original de science-fiction noir "Ray Gunn" pour Skydance Animation.
Bird aura essayé de réaliser le film pendant près de trois décennies, lequel retrace les aventures du dernier détective privé humain, Raymund Gunn, dans un futur faisant coexister humains et extraterrestres.
Bird a créé les célèbres films d'animation «The Iron Giant», «Ratatouille» et «The Incredibles» avant de passer à l'action en direct avec le très apprécié «Mission: Impossible - Ghost Protocol» et le plus mitigé «Tomorrowland». Son dernier film était "Les Indestructibles 2" de 2018.
Brad Bird a écrit le scénario avec Matthew Robbins, John Lasseter, David Ellison et Dana Goldberg produisant le métrage.
FILMS SORTIS
UNCHARTED ***
USA. 2022. Réal.: Ruben Fleischer.
La principale source d’inspiration des blockbusters US viendrait-elle les jeux vidéo ? Il semble, raison commerciale oblige, la preuve en étant donnée à nouveau avec cette première adaptation (car il y en aura d’autres, cf. l’habituel post-générique) d’Uncharted: Drake's Fortune, sorti en 2007. L’adresse des scénaristes étant ici de ne pas chercher à faire un remake de tel ou tel épisode, mais plutôt une préquelle qui garderait l’esprit de la série. Car c’est encore adolescents que l’on fait connaissance avec les braqueurs en herbe Nathan Drake et son frère Sam, ce dernier disparaissant rapidement avant un saut de dix ans qui nous permet de retrouver Nathan mûri et devant s’accoquiner avec le chercheur de trésor Victor Sullivan, dit Sully, lequel est sur la piste des deux caravelles de Magellan, disparues 500 ans plus tôt mais devant receler dans leurs flancs un fabuleux trésor. Tout est donc en place pour une mise en route, sinon paresseuse, au moins très classique, où l’on retrouve les figures traditionnelles du genre : un caïd international, Moncada, et deux femmes antagonistes, l’une, Braddock, très méchante, à la tête d’une bande de patibulaires et sachant jouer de la dague, l’autre un peu moins, Chloe, qui la joue en solitaire. Sans oublier les deux clés indispensables, l’une en possession de Sully, l’autre à trouver. Commençant comme une james-bonderie dans la tradition, avec course d’un décor à un autre, souvent très beaux et authentiques, comme l’église Santa Maria del Pi, basilique gothique du XVe siècle à Barcelone, le film prend de l’ampleur dans sa seconde moitié, avec la découverte des caravelles, treuillées par hélicoptère, ce qui nous vaut une poursuite aérienne à rebondissements, avec une surprise : l’intégration d’une une époustouflante et vertigineuse séquence prégénérique, qu’on pouvait croire n’être qu’une entrée en matière choc, mais qui s’intègre avec astuce dans ces péripéties aériennes. Côté interprétation, si la plupart des personnages répondent à un moule préétabli (avec une grosse faiblesse du côté d’Antonio – qu’est-ce qu’il fait là ? – Banderas en Moncada), c’est avec un grand plaisir qu’on retrouve Tom Holland qui, débarrassé de son uniforme de Spider-Man, n’a rien perdu de son agilité en Nathan Drake juvénile. C’est donc avec un divertissement charmeur et bondissant que l’on a affaire, qui certes ne bouleversera pas le cinéma ni le genre auquel il appartient, mais se laisse absorber comme une bonne petite clairette.
LES INNOCENTS ****
(De Uskyldige). USA/Finlande/Danemark/Norvège. 2021. Réal. & sc.: Eskil Vogt.
On se souvient de la phrase attribuée à W. C. Fields : «Un homme qui déteste les enfants et les chiens ne peut être tout à fait mauvais». Concernant les enfants, elle pourrait s’appliquer au film d’Eskil Vogt qui nous force à les regarder avec une crainte suspicieuse. Ici de charmants bambins au départ, même si la petite Ida écrase consciencieusement un lombric sous sa semelle puis, avec son copain de rencontre Ben, saccage une fourmilière, avant que tous deux ne massacrent un chaton (âmes sensibles s’abstenir). Il faut préciser que ces deux gamins, auxquels s’adjoignent Anna, sœur d’Ida, 11 ans, autiste ne s’exprimant que par onomatopée, et la petite Aisha, brunette au visage vilainement décoloré, tombent peu à peu sous la coupe de Ben, qui révèle des pouvoirs insoupçonnés : télépathie, permettant aux quatre enfants de communiquer à distance, et télékinésie, Ben se montrant capable de déplacer des objets, ou de les briser : des branches, puis la jambe d’un adolescent, le pire étant à venir…
La double originalité de ce métrage, qui baigne dans le calme solaire d’une petite cité nordique en été, est d’une part de ne donner aucune explication à ces pouvoirs, mais surtout à conserver un regard froid sur cette bande des quatre qui forment une véritable gestalt et pose une question primordiale inversant les données de la phrase fameuse de Spider-Man : «Des pouvoirs exceptionnels imposent des responsabilités exceptionnelles». Rien de tel chez Ben, qui fait le Mal avec «innocence», comme un jeu. Les enfants sont-ils donc tous des petits monstres ne demandant que l’occasion pour faire larron ? On est loin de Stephen King qui, exploitant les pouvoirs paranormaux chez des enfants ou des adolescents (Carrie, Firestarter), y cherchaient une morale ou des raisons sociales, alors qu’ici le thème n’est qu’une donnée brute qui fait froid dans le dos, exploitée de manière aussi naturelle que Tomas Afredson traitait du vampirisme dans Morse, à mille lieues de ses équivalents anglo-saxons, les effets spéciaux étant réduits au minimum : un coup de vent rasant au sol, un frémissement agitant un plan d’eau comme seules matérialisations d’une pensée projetée. Participe à la réussite de cette petite musique du malaise la manière de filmer de Vogt, qui s’attarde en très gros plans sur le visage de ses interprètes, semblant y traquer des raisons qui se dérobent, et où les quatre gosses sont formidables, à commence par Rakel Leonora Fløttum en Anna, la maladroite handicapée au naturel fascinant, toutes ayant travaillé leur personnage pendant 18 mois. C’est paradoxalement au sujet des interprètes qu’on peut s’interroger sur un point litigieux : pourquoi avoir donné le rôle du «méchant» à un fils d’immigrés, ce qui pousserait à soupçonner le réalisateur de désigner comme coupable en puissance, au milieu de tous ces blondinets, un «étranger» à peau foncée ? Chacun jugera, sans se départir du plaisir déstabilisant que procure un métrage qui ne ressemble à aucune autre.
JEAN-PIERRE ANDREVON
FILMS EN VOD
WORLD ENDS AT CAMP Z *
Canada. 2021. Réal : Ding Wang. (Amazon)
Alors que leur camping a été racheté par un jeune homme fortuné, deux amis doivent recevoir la visite de son avocate chargée de s’assurer que tout est conforme à l’acte de vente. Ils ignorent que la pandémie en cours n’est pas un simple coronavirus, mais une apocalypse zombie…
Avec son décor de camping et ses morts-vivants sans caractère, World Ends at Camp Z n’a aucun atout à faire valoir, qu’il s’agisse du scénario inintéressant, du rythme apathique, des personnages sans charme ou des effets spéciaux sans relief. Il s’inscrit dans la longue lignée des films tournés avec une poignée de dollars en poche qui ne traduisent rien de plus qu’un goût pour les zombies, semblant oublier l’infinie cohorte des productions qui l’ont précédé.
Yann LEBECQUE