Keanu Reeves plane jusqu'à l'univers Star Wars
"Walking Dead" visite la Tour Effeil en version post-Apo
FILMS SORTIS
BLUE BEETLE **
USA. 2023. Réal.: Angel Manuel Soto.
Jaime Reyes, étudiant retrouvant sa famille latino-américaine et apprenant que leur maison va être saisie par l’entreprise Kord, à qui elle appartient, va protester au siège de celle-ci. Il y rencontre la jolie Jenny, fille de Ted Kord, son fondateur censément mort, laquelle lui remet une boîte au contenu mystérieux ne devant pas tomber aux mains de sa tante Victoria, qui dirige désormais la fondation, pour la transformer en fabricant d’armes inédites. Comme Jaime, trop curieux, ouvre la boîte, le crabe bleu (d’origine extraterrestres, Khaji-Da) qu’elle contenait lui saute au visage, s’introduit dans son corps, le transformant en super-héros à l’armure métamorphique, quasi-invincible et volant comme Superman, le Blue Beetle…
Même si la création du personnage date de 1939 (il était alors un archéologue), avant de passer, pour AD, entre les mains de Steve Dikto en 1966 puis d’être totalement recréé par Keith Giffen, John Rogers et Cully Hamner en 2006, on aura reconnu là, néanmoins, un copier-coller de Spider-Man, avec un jeune héros malgré lui appartenant à un milieu plus que modeste, ne sachant au départ comment utiliser ses pouvoirs et tombant amoureux d’une fille d’une autre classe que la sienne avec qui il n’échangera un premier baiser qu’aux toutes dernières minutes du film. Lequel ne se prive pas de références, Palmera City, où vit la famille Reyes, étant comparé au Metropolis de Superman, Batman quant à lui étant traité de fasciste par l’oncle Rudy, trait qui caractérise le meilleur, en tout cas le plus original du métrage, les Reyes étant dessinés en virulents anticapitalistes, témoin Nana, la grand-mère, qu’on voit tirer à la mitrailleuse lourde comme une vraie pro, laissant entendre qu’elle aurait eu une jeunesse très résistante. Chez Fidel Castro ? Pour le reste, on a droit aux habituelles empoignades lassantes et dont le montage fait mal aux yeux, essentiellement entre Blue Beetle et le terrifiant Carapax, l’homme de main de Victoria Kord qui, engoncé dans un exosquelette fabriqué par la firme, est aussi puissant que lui. Ce énième comics-film, présenté comme le premier à avoir pour héros un latino, est certes sympathique, mais il pourrait ne viser que les jeunes ados tant – le wokisme est-il passé par là ? – il reste prudent, voire anodin dans sa bien-pensance assénée : Jaime qui, martyrisé par Carapax, s’obstine à lui dire qu’il ne veut pas se battre et s’excuse de l’avoir frappé le premier, ou ce même Carapax, méchant de chez les méchants, qui in fine avoue une jeunesse difficile chez les enfants-soldats et se sacrifie pour la bonne cause. La morale – la famille est une force, pas une faiblesse – étant sauve, nous en resterons là.
Jean-Pierre ANDREVON
NEWS
Première image de "Monarch : Legacy of Monsters", la série Godzilla que prépare Apple+
L'extension du Monsterverse de Legendary Pictures se poursuit sur le petit écran. En attendant la sortie de «Godzilla vs Kong 2», le monsterverse de Legendary Pictures s'étend en effet sur le petit écran avec la première de «Monarch : Legacy of Monsters» sur Apple TV+.
La série racontera comment après la bataille entre Godzilla et les titans qui ont dévasté San Francisco, l'humanité fait face à la réalité que les monstres sont réels. «Monarch: Legacy of Monsters» explorera le voyage d'une famille pour découvrir leurs secrets enfouis et un héritage qui les lie à l'organisation secrète connue sous le nom de Monarch. Kurt Russell ("The Thing") est en tête du casting de la série avec son fils Wyatt Russell ("Overlord"). Anna Sawai, Ren Watabe, Kiersey Clemons, Joe Tippett et Elisa Lasowski font également partie de la série dont les deux premiers épisodes ont réalisés par Matthew Shakman ("Wandavision").
ÉTERNEL PINOCHET
La comédie noire chilienne «El Conde» sera diffusée sur Netflix à partir du 15 septembre. Le film de Pablo Larrain, nominé cette année au Festival de Venise (meilleur film), imagine le dictateur Augusto Pinochet bien vivant et devenu vampire, dans un univers parallèle inspiré de l’histoire récent du Chili. Il fait d’Augusto Pinochet un vampire qui habite dans une demeure en ruines à l’extrême sud du continent, donnant libre cours à son appétit pour le Mal afin d’assurer sa survie. Mais après 250 ans à ce régime, Pinochet décide d’arrêter de boire du sang et de renoncer au privilège de la vie éternelle, ne pouvant plus supporter l’image de voleur que lui renvoie le monde. Surmontant la nature décevante et opportuniste de sa famille, il retrouve l’inspiration et parvient à mener une vie de passion contre-révolutionnaire grâce à une relation inattendue.
Un found-footage australien claustrophobe
Initialement envisagé comme un court-métrage, «Subject» est devenu un long-métrage de l’Australien Tristan Barr («Watch the Sunset»). L’histoire est proche du premier film du scénariste Vincent Befi, «Intervention», parlant d’une femme sans mémoire qui devient le sujet de sinistres expériences psychologiques. Mêlant horreur et SF, «Subject» suit un homme en route vers la prison qui est intercepté par une agence gouvernementale top secrète. Afin de purger cette peine, il est envoyé dans un établissement isolé pour observer de près une créature terrifiante. Le film a été diffusé le 22 aout aux USA.
TRANSMISSION DE VIE
Une petite fille survit grâce à des femmes enceintes
Cheffe-décoratrice, Laura Moss, après plusieurs courts-métrages (dont la comédie horrifique « Rising Up : The Story of the Zombie Rights Movement ») a abordé le long-métrage avec « Birth/Rebirth ». Rose est une pathologiste qui préfère travailler avec des cadavres plutôt qu’à l'interaction sociale. Elle a aussi une obsession - la réanimation des morts. Celie est quant à elle une infirmière de maternité qui a construit sa vie autour de sa fille de six ans, dynamique et bavarde, Lila. Lorsqu'une nuit tragique, Lila tombe soudainement malade et meurt, les deux mondes féminins s'entrechoquent. Rose réussit à réanimer le corps de Lila, mais pour qu'elle continue à respirer, elle devra récolter du matériel biologique sur des femmes enceintes. Lorsque la mère de la petite fille découvre son bébé vivant, les deux femmes concluent un accord qui les entrainent chacune sur un sombre chemin sans retour où elles seront forcées de se demander jusqu'où elles sont prêtes à aller pour protéger ce qui leur est le plus cher. Thriller d’horreur, «Birth/Rebirth» a obtenu le Prix du Public à l’Independent Film Festival de Boston et est sorti aux SA le 18 aout.
SÉRIES TV
LA FRANCE, TERRE D’ÉLECTION DES ZOMBIES
Le spin-off TWD : Daryl Dixon entraine le fameux personnage dans une France ravagée par l’apocalypse zombie
The Walking Dead s’est terminé l’année dernière mais son univers continue de s’étendre. En attendant le retour de Rick et Michonne en 2024 dans TWD : The Ones who Lives, c’est Darryl qui prend le relais et nous entraine dans un périple…en France. Une religieuse nommée Isabelle (Clémence Poésy) lui confie une mission périlleuse, accompagner un garçon de 11 ans, Laurent (Louis Puech Scigliuzzi), pour «diriger le renouveau de l’humanité». Si Daryl échoue au début près de Marseille, sa quête va l’emmener jusqu’à Paris, dévoilant différents lieux. «Nous sommes dans les Catacombes, nous sommes au Louvre, nous sommes partout. Donc, cette campagne française s’étend et la toile de fond se transforme en différentes toiles de fond d’une ampleur insensée», révèle son interprète Norman Reedus. La série a déjà été renouvelée pour une saison 2. Elle fait ses débuts sur AMC ce 10 septembre, et sans doute en France sur OCS, comme c’était le cas pour la série-mère.
AUX SOURCES DU COTÉ OBSCUR
Keanu Reeves dans la série Star Wars : The Acolyte ?
The Acolyte se déroule plusieurs siècles avant les Épisodes I à III et se concentre sur le Côté obscur de la Force. Lee Jung-jae (Squid Games) et Jodie Turner-Smith (After Yang) en sont les vedettes. Selon le magazine Forbes, Disney+ n’a pas hésité à dépenser 49 millions de dollars en préproduction, une somme très importante et qui pourrait s’expliquer en partie pour une raison particulière. En effet, le show pourrait accueillir, en guest-star, le temps de courtes scènes ou d’un caméo, Keanu Reeves. Il y retrouverait sa partenaire de Matrix, Carrie-Anne Moss, qui fait aussi partie de la distribution. Depuis longtemps les fans rêvent de voir le comédien incarner le Jedi Noir Revan, personnage-culte de l’Ancienne République et apparu pour la première fois dans le jeu vidéo Star Wars : Knights of the Old Republic. Le mouvement paraît d’autant plus possible que Rosario Dawson a été choisie pour interpréter Ahsoka Tano, vedette de la série éponyme diffusée depuis le 23 août dernier sur Disney+ (voir dans ce numéro), après de nombreuses spéculations alimentées par les fans. Toutefois, l’information est à prendre avec prudence, n’ayant pas été confirmée de source sûre.
MORTS PROGRAMMÉES
Álex de la Iglesia va réaliser pour Netflix la minisérie 1992, centrée sur des crimes mystérieux
Le réputé cinéaste espagnol Álex de la Iglesia, à qui l’on doit notamment Le Jour de la Bête et Crimes à Oxford, va signer la minisérie baptisée 1992 destinée à Netflix. Le tournage va débuter sous peu, notamment à Séville et Madrid. Ce thriller mystérieux tourne autour de crimes énigmatiques liés à l’Exposition Universelle de Séville de 1992. Après la mort de son mari dans une explosion pour le moins étrange, Amparo, jouée par Marian Álvarez, se met en quête de réponses avec la seule aide de Richi (Fernando Valdivielso), un agent de sécurité, ancien flic et alcoolique. Parallèlement, une série de crimes surviennent, suivant le même schéma opératoire : les victimes sont brulées et une poupée de Curro, la mascotte emblématique de l’Exposition universelle de Séville de 1992, est laissée à côté des corps. 1992 n’a pas encore de date de diffusion.