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LES MONSTRES SONT LÂCHÉS À ORLANDO !
La zone Universal Monsters est en construction dans le nouveau parc à thème d'Orlando.
Elle se situera à l'intérieur d'Epic Universe, le nouveau parc en cours de construction. En 2019, il avait été officiellement annoncé qu'Universal construisait un nouveau parc à thème appelé EPIC UNIVERSE qui rejoindrait les trois qu'il possède déjà : Universal Studios, Island of Adventure et le parc aquatique Volcano Bay.
Ce nouveau parc en cours de construction comportera plusieurs espaces. En principe, l'un sera dédié à Super Mario World, un autre à How to Train your Dragon, un nouveau à l'univers Harry Potter et un autre appelé Classic Monsters, dédié aux monstres classiques d'Universal.
Cette zone aura ses propres montagnes russes, une réplique du majestueux château de Dracula, des restaurants et un magasin appelé Oddities & Monstrosities ! où le visiteur pourra acheter des marchandises et des produits dérivés de La Momie, Le Loup Garou, Le Monstre de Frankenstein et d'autres créatures du studio.
Ce nouveau parc ouvrira ses portes à l'été 2025.
SECONDE CHANCE
Dans un proche futur, une personne victime d’un crime violent peut être légalement ramenée à la vie
Drame de SF, coproduit par la République tchèque, la Slovaquie, la Pologne et la Serbie, distribué localement le 21 septembre, Restore Point (Bod obnovy), premier long de Robert Hloz se déroule en Europe en 2041, lorsque l'humanité utilise des technologies très avancées et que la constitution garantit à tous les citoyens le droit à "une vie entière". Après une mort non naturelle, comme un accident de voiture ou une attaque terroriste, une personne peut être restaurée à partir de sa sauvegarde numérique. Il suffit de créer régulièrement une sauvegarde numérique de votre personnalité tous les deux jours - un "point de restauration". Mais l'humanité mérite-t-elle même le droit à une seconde chance ?
LA NUIT DE TOUS LES MYSTÈRES
Un orage réveille les morts…
Coproduction Suède/Norvège qui sortira le 1er décembre, Handing the Undead (Handtering av udode) est basé sur «Le retour des morts», un roman de John Ajvide Lindqvist (Morse, Laisse moi entrer). Mêlant drame, horreur et mystère, l’action se déroule à Stockholm en 2022. L’histoire suit trois familles, chacune ayant subi une perte tragique. Mahler et sa fille Anna pleurent le décès prématuré de son petit-fils. Tora fait ses derniers adieux à sa femme et une famille de quatre fait face à une vie sans femme ni mère. Soudain, un orage terrasse les vivants et réveille les morts. Tous ceux qui ont disparu depuis deux mois reviennent à la vie. Dans quel état ? Dans quel but ? Pour les familles, l'espoir se mêle à l'horreur. Il s’agit du premier long-métrage de fiction de Thea Hvistendahl, auteur de plusieurs courts-métrages du genre, pour lesquels elle fut récompensée, qui a coécrit le script avec Lindqvist.
RÉSURRECTION
Un jeu dangereux ressuscite les disparus...
The Forbidden Play est le nouveau film du pionnier de la J-horror, le réalisateur et scénariste Hideo Nakata (Ring, Dark Water).La jeune réalisatrice vidéo Hiroko se rend au domicile de son ancien collègue Naoto et voit le fils de ce dernier, Haruto, réciter un sort étrange vers un monticule de terre dans leur cour. Une incantation mystérieuse, une queue de lézard, un doigt, une ombre pâle, un tas de terre ondulant... Finalement, des phénomènes bizarres commencent à se produire autour d'Hiroko. Ce qui a commencé comme le vœu innocent d'un enfant devient le Mal déchaîné. Quelque chose se cache dans ce jardin... Hiroko et Naoto sont menacés par des forces malveillantes : pourront-ils échapper aux terreurs qui s'abattent sur eux ?
LA MÉLODIE DU MALHEUR
Quiconque la fredonne s’avère en danger
Le nouveau Takashi Shimizu (The Grudge 1 & 2), distribué le 11 aout au Japon, Minna no Uta, parle d'une mystérieuse cassette contenant une mélodie. Les personnes qui entendent cette mélodie commencent progressivement à la fredonner elles-mêmes et sont impliquées dans un mystérieux incident. Quel est le mystère derrière cette mélodie ?
À SORTIR EN SALLES
SLEEP
Une comédie d'horreur réjouissante par un ancien collaborateur de Bong Joon-ho
Premier long-métrage de Jason Yu, présenté à la Semaine de la Critique, Sleep raconte comment la vie d'un jeune couple (interprété par Jeong Yu-mi et Lee Sun-kyun) attendant son premier enfant sombre dans l'horreur quand l'homme commence à faire chaque nuit de très préoccupantes crises de somnambulisme. Fort de son expérience en tant que collaborateur de Bong Joon-ho (entre autres), Jason Yu signe ici une oeuvre fulgurante, tout en maîtrise, maniant avec virtuosité la rupture de ton. Construit en chapitres comme autant de phases d'un terrifiant sommeil, le film est impressionnant d'originalité : le jour, il est une comédie romantique sur l'appréhension de futurs parents, la nuit, il est un survival terrifiant. Durant les séquences de somnambulisme, aussi drolatiques (le couple met en place des stratagèmes pour que l'homme fasse le moins de dégâts possible, sur lui-même et sur les autres) qu'effrayantes (on se déplace entre les motifs du slasher et du film de possession), Yu déploie une mise en scène inventive et en permanente mutation. Un premier geste sous forme de coup de maître, et assurément un nouveau cinéaste coréen à suivre de près !
Jérémie ORO
IN FLAMES de Zarrar Kahn
Un thriller pakistanais dans la veine de "It Follows"
Après la mort du patriarche de la famille, une mère et sa fille, en âge de se marier, font face à des apparitions de plus en plus effrayantes. Présenté à la Quinzaine des cinéastes, In Flames, du jeune réalisateur pakistanais Zarrar Kahn, dépeint avec une élégante cruauté ce que signifie être une femme seule dans une société ultrapatriarcale. La mère, Fariha, qui est une veuve somme toute assez jeune, et la fille, Mariam, qui étudie et n'est "toujours pas" mariée à 25 ans, sont comme les deux face d'une même pièce, celle de la vie de femme sans "tuteur" masculin. Le dispositif déployée par Kahn, pour évoquer cette pression permanente d'un genre sur un autre, a quelque chose du It follows de David Robert Mitchell ; l'idée de l'omniprésence insatiable, maligne et culpabilisatrice. Vivants ou morts, les hommes leur refusent cette opportunité d'emancipation. Le film n'est d'ailleurs jamais aussi fort que lorsqu'il montre combien le moment fondateur de la domination d'un homme sur une femme est parfois celui de sa disparition. Les moments horrifiques en deviennent bouleversants (on pense parfois au cinéma de Mike Flanagan), et finissent d'imposer le film, et son cinéaste, comme des concurrents sérieux à la Caméra d'or 2023.
Jérémie ORO
LE RÈGNE ANIMAL de Thomas Cailley.
Cannes tient son premier choc, et il est fantastique. Et français.
Dans un futur proche, pour ne pas dire demain, une mystérieuse maladie crée des mutations dans la population, transformant lentement les victimes en créatures mi-humaines mi-animales. Apparue deux ans auparavant quand commence le film, celle-ci fait déjà partie du quotidien, bien qu'elle reste une source de profonde angoisse pour toutes et tous. Nous suivons le jeune Émile - dont la mère est infectée et placée dans un centre spécialisé du sud de la France - et son père François, alors qu'ils tentent de construire leur vie dans une constante incertitude. Le geste est risqué, le résultat stupéfiant : Le Règne animal de Thomas Cailley est sans doute le premier choc de de ce 76e festival de Cannes (dont il ouvre avec panache la sélection Un Certain Regard). D'une sincérité et d'une originalité admirables, l'édifice commence assez malicieusement comme une série B teen-fantastique façon Netflix, pour mieux laisser jaillir, dans la seconde partie, sa véritable identité : celle d'une parabole humaine et existentielle. La place de l'Homme dans la Nature, et son avenir, y sont interrogés avec autant de drôlerie que de grandeur : il y a quelque chose de Miyazaki et de Bong Joon-ho dans la manière dont Cailley pense sa dramaturgie, ne s'enfermant jamais dans un seul ton, un seul registre, un seul aspect. On en vient, assez étrangement, à oublier la dimension éminemment fantastique de la maladie, tant la proposition et son incarnation dans le film sont convaincantes. Frontaux ou dissimulés dans les feuillages, les effets spéciaux sont à ce titre parfaitement maîtrisés - la mise en scène tirant parti du caractère limité du budget. Nombreux ont dû être les obstacles devant cette production française, faisons-lui donc un triomphe en salles le 4 octobre prochain.
Jérémie ORO