C’
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ANDREVON ENFIN !
Tel est le titre du tout dernier numéro de la sympathique revue Galaxies dont le n° 79 est consacré à notre ami et collègue, l’une des figures les plus étonnantes et les plus incontournables du monde de l’imaginaire francophone. Romancier et nouvelliste, chroniqueur et critique, dessinateur et peintre, chanteur et animaliste, cinéphile et cinéaste, encyclopédiste et anthologiste, et que dire encore de cet humournoiriste que les lecteurs de L’Écran Fantastique connaissent bien pour ses multiples activités et ses articles dans les pages de la revue dont il est l’un des collaborateurs réguliers depuis des temps immémoriaux. Et le voici enfin, non seulement au sommaire mais quasiment multi-présent dans ce numéro de la revue susnommée avec pas moins d’une nouvelle inédite : une surprenante odyssée martienne qui oppose le célèbre Sherlock Holmes à son éternel ennemi, Moriarty. Ajoutons à ce menu huit “shorts stories” de notre incorrigible trousseur d'histoires, une interview, à lire sans modération, qui en dit long sur ses convictions, ses amours et ses détestations. S’ajoutent encore de très nombreux témoignages d’écrivains du milieu pour lesquels Jean-Pierre représente un modèle, une référence, et surtout un ami. Sans oublier une superbe illustration de couverture signée Caza qui résume bien ses penchants avoués et ses angoisses de toujours. Un numéro à ne pas rater, que l’on peut se procurer à : Galaxies, 34 rue Jean Jaurès, 59135 Bellaing contre un chèque de 14,99 € ou via le site
https://galaxiessf.com
Jean-Pierre FONTANA
TOUT SUR E.T.
Les albums centrés sur la fabrication des films cultes des fantasticophiles sont toujours un plaisir. Il est redoublé quand la réussite est exemplaire, ce qui le cas pour E.T. L’Extraterrestre, l’histoire illustrée du film culte : grand format, 240 pages, de très nombreuses photos de plateau noir et blanc et couleur, la reproduction de mains document de tournage, dessins, maquettes, pages du scénario dactylographié, et un texte fouillé dû à Casen Gaines. Une préface par Drew Barrymore (5 ans à l’époque du tournage) qui n’a jamais oublié une expérience dont elle est fière, une introduction de Kathleen Kennedy, la productrice, qui raconte comme l’idée du film est née pendant le tournage d’Indiana Jones, introduisent l’essentiel de l’album, la fabrication d’E.T., au départ confiée à Rick Baker, qui avait déjà dessiné les méchants Aliens de Night Skies et se vit remercier par Steven Spielberg, qui voulait un E.T. doux, drôle, pacifique, que Carlo Rambaldi et Stan Wilson réussiront à modeler. Mais comment le faire se mouvoir ? Grâce à des acteurs de petite taille se glissant dans sa peau, ce qu’au départ le réalisateur refusait. On apprend aussi comment Spielberg a réussi à faire voler le vélo, à une époque où les effets numériques étaient balbutiants : une maquette de 50 cm devant un matte painting. En bref toute une aventure dont les images fixes nous donnent l’impression de s’animer dans une nouvelle projection du film au fond de nos rétines (Huginn & Muninn).
LA BD DE LA SEMAINE
Ram V, Felipe Andrade
Toutes les morts de Laïla Starr commence à Bombay, où La Mort est convoquée par l’Incarnation divine, être au triple visage, qui lui annonce qu’à la page 64 d’un dossier céleste est écrit : « Au douzième jour du douzième mois adviendra l’enfant qui apportera la vie éternelle ». Aussi La Mort, qui a l’apparence d’une ravissante jeune femme à la peau bleue et dotée de six bras doit être renvoyée sur Terre pour trouver et éliminer l’Enfant, car sinon plus personne ne mourra et elle n’aura plus de boulot. Ce qui n’arrange pas du tout La Mort : « Bou hou, je vais devenir mortelle. Je vais vieillir et j’aurai mal partout… ». Mais pas question de désobéir au dieu tricéphale. Alors la voilà précipitée sur Terre où elle s’incarne dans le corps d’une jeune fille qui lui ressemble et vient de trépasser. Sous le nom de LaÏa Starr, elle ne va pas tarder à trouver le bébé mais, le trouvant trop mignon, ne peut se résoudre à le tuer. Ce qui n’empêche pas que, devenue mortelle, elle périt écrasée par un camion… avant de ressusciter car La Mort, quand même, ne peut pas mourir. Cette entrée en matière, qui se poursuivra pendant 120 pages, verra Laïla subir sans doute pas mille morts, mais au moins une demi-douzaine, dans un superbe album que ses auteurs, Ram V au scénario, Felipe Andrade au dessin, tous deux familiers de Marvel et de CD Comics, ont réussi à rendre totalement original, par son thème irrévérencieux d’abord mais traité avec beaucoup d’humour, et par son graphisme, au trait délié (tous les personnages sont longs et minces), orné de couleurs magnifiques de délicatesse, traitant d’un décor inhabituel en bd, l’Inde contemporaine. Une Fantasy bourrée d’action qui l’apparente à un polar mystique, lesté néanmoins d’une sage philosophie : « Le miracle, c’est tout simplement d’avoir vécu » (Urban).
LE MOYEN ÂGE REVISITÉ
Aussi divers, aussi riche d’action que d’interprétations ou les fantasmes qui en découlent, le Moyen-âge, période qui, rappelons-le, s’est étendue pendant mille ans selon les historiens, a très abondamment alimenté la littérature comme le cinéma mais aussi la peinture. Le point sur ces diverses dérivée, mais sur l’Histoire aussi, la grande comme la petite, vient d’être fait dans un épais volume de 470 pages, Dictionnaire du Moyen imaginaire ordonné par Anne Besson, William Blanc et Vincent Ferré mais comptant 72 contributeurs s’étant répartis 124 entrée thématiques allant des pays traversés aux grands auteurs (comme Walter Scott), des figures historiques aux emblèmes caractéristiques (épées, armures, châteaux-forts), de la vie quotidienne aux monstres (les dragons bien sûr) et autres créatures diaboliques. Si l’on est conforté dans ce que l’on savait déjà (le roi Merlin n'a jamais existé, Charlemagne ne portait pas la barbe, les Vikings étaient avant tout des commerçants), on se plongera plus volontiers dans les longs développements concernant par exemple les châteaux, à la représentation figée au XVe siècle alors que leur évolution a été constante, ou le monde islamique face aux croisades. Certes, un tel ouvrage est à ne surtout pas lire d’une traite mais en se faisant un plaisir de piocher au gré de nos intérêts ou curiosités, sans oublier le beau cahier central riche d’illustrations picturales et cinématographiques. Étant donné que, quand on aime on ne compte pas, on peut aussi noter quelques timidités (quid de l’homosexualité de Richard Cœur de Lion ?), quelques méconnaissances aussi, par exemple au sujet des croisades ou Florian Besson note qu’elles ont été rarement présentes à l’écran, alors qu’il existe des dizaines de films sur le sujet, à commencer par la version de Cecil B. de Mille, oubliée. Mais que ces remarques n’entachent nullement une somme aussi remarquable qu’indispensable ! (Vendémiaire).
UNE RÉÉDITION QUI S’IMPOSAIT
Hypérion, premier livre des Cantos d’Ypérion, nous emmène sur la planète de ce nom qui se distingue par la présence à sa surface d’artefacts extraterrestres, les Tombeaux du temps, et par la présence du Gritche, créature meurtrière dont on ne sait si elle est une machine ou un dieu. Selon la méthode utilisée par Chaucer pour ses Contes de Canterbury, Dan Simmons utilise la voix de sept pèlerins, un prêtre catholique, un musulman, un érudit juif, etc, racontant chacun à leur façon ce qu’il va advenir d’Hypérion, dont on pourra suivre le destin dans les volumes suivants. Une saga impossible à résumer en quelques lignes mais qu’on a pu comparer à juste titre avec celle de Dune, et où la SF s’harmonise avec la fantasy et la mythologie, sans oublier la religion, toujours présente chez l’auteur. Voilà donc une réédition qui s’imposait, d’autant qu’elle est richement accompagnée d’une préface de Bernard Minier qui insiste sur la puissance et l’originalité de l’œuvre, et d’une postface de Richard Chemla qui revient sur la religion sans dieu crée par l’auteur, l’ensemble étant suivi par des fragments du long poème de John Keats, Hypérion (1819) qui inspira Dan Simmons. 500 pages, un must ! (Robert Laffont, “Ailleurs et demain ”)
ENCORE UN PEU DE LECTURE
Londres, 1939. Une jeune fille, Vivian Smith, accompagnée de deux garçons de son âge, est précipitée, pour échapper au Blitz, dans La Cité du temps, titre de cet ouvrage dû à Diana Wynne Jones (Maya l’abeille, la trilogie Hurle), voilà une fantasy de 490 pages sans doute réservée à de jeunes lecteurs mais qui peut aussi passionner les adultes (Ynnis). Dans un monde oriental divisé entre Ghadaenans, les dominants, et Haris, tenus sous leur coupe, la jeune Khadija, plutôt qu’être mariée contre son gré s’enfuit dans un ballon volé.
La suite de La Voleuse de Ballon, signée de la Britannique Aneesa Marufu est à lire dans une autre fantasy presque aussi copieuse que la précédente, destinée aux même lecteurs et lectrices (Stardust).
La Vorrh est une forêt où qui y pénètre risque la mort, ou l’oubli, et qui abrite d’étranges créatures – démons, cyclopes, fantômes… Un soldat, qui poursuit sa bien-aimée, une sorcière, va pourtant tenter l’aventure. Ainsi commence le premier volume (650 pages) de la trilogie Vorrh de l’Anglais B. Caling, célébré par Alan Moore ou Michael Moorcock (Pocket).
Jean-Pierre ANDREVON
KARABALA "LE RAID" : une bande dessinée fantastique turque à paraître en français.
Le dessinateur turc Hikmet Yamansavaşçılar va sortir le premier volume de sa série de bande dessinée Karabala " Le raid " Chapitre 1, qui sera distribuée en France par Sheitan Éditons. Les dessins sont réalisés avec beaucoup de détails et les couleurs magnifiques. Grâce à la précision et les détails de ses illustrations, l’auteur crée une atmosphère très réaliste. Le premier album peut être commandé par souscription.
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Rudy Vidal FRENDO