Et Bruce Wayne avait été assassiné quand il avait 10 ans ?
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iLA GUERRE DE SÉCESSION DÉTOURNÉE
Que peuvent bien faire ensemble, en 1863, Ferenc von Richter, hussard envoyé par le roi de Prusse aux États-Unis pour surveiller l’évolution de la guerre civile qui fait rage depuis 1861 sur le sol du Nouveau Monde, ce colosse Russe du nom de Vassili Tchernikov, ingénieur génial, le Français Morleau, ancien lieutenant des chasseurs d’Afrique de Napoléon III et le natif Lakota Mahpiya Ilé ? Le conflit, que surveille depuis le Mexique les troupes françaises du Général Bazaine, va de massacre en massacre dont, classiquement, les civils sont les premières victimes, les deux camps se partageant les atrocités va-t-il inéluctablement vers ce que l’histoire nous a enseigné ? Ce serait dans compter sur Ferenc qui, avec l’aide de Tchernikov, a réussi à fabriquer dans une caverne, grâce à la découverte d’un gaz ininflammable, le Léviathan, monstrueux dirigeable de plus de 200 m de long équipé qui plus est de mitrailleuses Gatling et de bombes à ailettes. Mais quel est le but réel de cette fine équipe ? « Sois sans pitié envers les Blancs, n’épargne personne. Brûle Washington, ravage cette ville de fond en comble. Puis rapporte-moi le scalp de leur chef : tu le trouveras dans la demeure qu’ils appellent la maison Blanche ». On l’aura compris, cette uchronie, qui tarde à se concrétiser dans Burning Sky, épais volume de 475 pages tracé de main de maître par Stéphane Przybylski (Le Château des origines), contourne l’élimination des Native American que Sudistes comme Nordistes auraient perpétré sans état d’âme, de même que le Mexique deviendra la grande puissance de l’Amérique grâce à sa flotte de plus légers que l’air. Mêlant personnages réels (les généraux Grant et Sherman) et fictifs, retraçant fidèlement les phases du conflit nord-sud qu’on le connait jusqu’au moment où l’Histoire dérape, l’auteur nous livre-là un roman qui, par la multiplication des personnages, son réalisme de facture et l’ampleur de ses évocations, est digne de la comparaison avec Dan Simmons. Hautement recommandable ! (Denoël, “Lunes d’Encre”).
QUELQUES IMAGES D’AVATAR
Toute désignée pour être déclinée en images fixes de toutes les manières possibles, la saga de James Cameron trouve, avec Le Champ céleste, premier volume d’une série de trois scénarisée par Sherri L. Smith, très joliment dessiné par Guiherme Balbi avec des couleurs, toujours dans les bleutés, de Michel Atiyeh et Wes Dzioba. Présenté comme étant à la base un récit de Cameron, qui devait se situer avant de début de La Voie de l’eau, le présent ouvrage s’attarde d’aborde sur la vie pacifique des na’vi, dont Jake Sully et Neytiri, mariés et père de famille, ayant adopté un orphelin de « ceux du ciel », Miles. Occasion de montrer l’hybridation entre les deux espèces, et aussi certains rites, comme la capture et la domestication d’un ikran, ces grandes créatures volantes de Pandora. Mais bien sûr … « le peuple du ciel était de retour et avec lui la guerre », où l’on retourne dans le plus connu, avec les problèmes moraux (doit-on se servir d’armes de métal à l’encontre des traditions ?) que cela implique. La paix alors ? On le saura dans les prochains volumes… (Delcourt)
LIU CIXIN, ENCORE DES IMAGES
Ce n’est pas à nos lecteurs et lectrices que nous allons rappeler la transposition, en 15 albums, des nouvelles du Chinois Liu Cixin puisque, les parutions se succédant à un rythme des plus rapides, nous en parlons ici régulièrement. Mais pour une fois, à l’occasion de la sortie de L’Ére des anges, nous avons préféré donner la parole à son scénariste Sylvain Runberg : « L’écriture du Chinois est telle que les œuvres ont demandé un gros travail d’adaptation ». Déstructurer, pour tout reconstruire, afin de donner une trame narrative permettant un récit plus traditionnel. Ce sont certainement les ouvrages qui m’ont demandé le plus d’implication de ma carrière », assure-t-il. Dans L’Ère des anges, Ismaël Ita, scientifique de renom, cherche une solution pour triompher de la faim dans son pays. Mais son approche passe outre les questionnements moraux et éthiques inhérents à son métier. Un docteur Frankenstein, en somme, mais bien plus nuancé que les premières pages ne le laissent imaginer. Dans la réalité, nous ne sommes pas monochromes dans les choix que nous opérons. Les intentions d’Ismaël Ita sont très nobles. Les moyens qu’il se donne pour y parvenir peuvent aboutir à des résultats catastrophiques. »
POUR SOURIRE AVEC JUDGE DREED
Certes, les aventures de l’imputrescible juge-justicier sont déjà semi-parodiques, au moins au second degré. Ce qui n’a pas empêché le scénariste Al Ewing, entre des histoires au plus long cours, de fabriquer pour son plaisir des séquences plus courtes, entre 6 et 12 planches, dispersées de ci de là dans le fameux magazine britannique 200 AD. Ce sont 12 d’entre elles qu’on peut trouver réunies dans l’épais (150 pages) album Judge Dredd, souriez c‘est la loi ! où l’auteur, accompagné par des graphistes chaque fois différents mais tous très bon, s’est plu à plaisanter sur le dos de son héros au long menton et aux mâchoire serrées, mettant notamment en scène les “mutes” qui cherchent désespérément à s’introduire dans Mega-City One en se faisant passer pour des “norm” (Mutopia), avec en vedette un de ses méchants préférés, le lutant au douze visage (et au quatre bras).On appréciera particulièrement Le Performer (avec Paul Marshall) où Verg Mastar, le champion olympique du sexe se voit atteint d’impuissance chronique juste avant les jeux, où Ce que le Hitler a vu (Leight Gallager) où, quand le musée des figures de cirque ferme ses portes, les personnage reprennent vie, dont le plus grand méchant de l’Histoire. Cerise sur le gâteau, Demain ne meure jamais plus jamais, avec des dessins 3D style photogrammes de films de Liam Sharp voit se réunir tous les interprètes de “John Blaze”, soit Shaun Shcott, Roger Routinelly, Remington Pearson et Don Cragg (on a saisi ?) promis à un sort peu enviable, sauf… mais on a deviné qui. Résultat des courses : on passe un bon moment (Délirium).
BATMAN DANS LE MULTIVERS
Jouons un peu : et si Thomas Wayne père n’avait pas été abattu avec sa femme par un malfrat un sinistre soir à Gotham ? Et qu’au contraire ce soit son fils Bruce, dix ans, qui ait été assassiné ? Eh bien Batman, ce serait Thomas, bien sûr. Qui a fort à faire avec son épouse, devenue folle de chagrin, et qui est devenue une Joker au féminin. Et si l’astronef venu de krypton avec le bébé Kal-El à son bord ne s’était pas écrasé en pleine campagne mais au centre de Metropolis, faisant 30 000 morts, le futur Superman étant aussitôt capturé par l’armée et gardé au secret pendant 30 ans ? Quant à Barry Allen, autrement dit Flash, il se déplace si vite qu’il transcende la barrière du temps et plonge dans le passé ce qui a pour effet de changer le futur, donc le présent, où Aquaman, le prince des mers, a décidé d’éliminer l’humanité par submersion. On en aurait le tournis ? Et encore ce n’est rien à comparer avec ce qui se passe dans les 216 pages de Flashpoint Beyond, où le scénariste vedette Geoff Johns (Infinite Crisis), aidé de quelques comparses et d’un bon nombre d’excellents dessinateurs et coloristes, revisite les méta-existences de nombre de héros des DC, plongés dans ces multivers où tout est possible. On n’y comprend rien ? Qu’importe, on s’amuse bien ! (Urban Comics).
LA BD EST EN FÊTE !
Célébrer tous ensemble le 9e art et l’introduire dans le quotidien du plus grand nombre, voilà la raison d’être des 48H BD depuis déjà plus de 10 ans.
48H BD est une grande manifestation nationale, dédiée à la bande dessinée sous toutes ses formes, mise en place à l’initiative d’une association composée de 10 éditeurs : Akata, Ankama, Delcourt, Glénat, La Gouttière, Jungle, Petit à Petit, nobi nobi !, Pika Edition et Soleil.
Animations, dons d’ouvrages, prix de vente découverte, rencontres... Toute une palette d’actions est mise en place afin de célébrer la richesse et la diversité de la BD partout en France et en Belgique. Afin d'amener le 9e art auprès du plus grand nombre, 48H BD collabore avec les libraires, les établissements scolaires et les associations caritatives.L’association réunit ainsi plus de 250 auteurs au cours d’animations et de rencontres prévues aux quatre coins de la France et de la Belgique.
Étant aux côtés des auteurs dans leur combat pour défendre leurs statuts et leurs droits, l’association rémunère le travail des auteurs qui participent aux animations, aux cessions de dessins ou encore aux masterclass.
Chaînon indispensable de la diffusion de la bande dessinée, les libraires sont également au rendez-vous avec plus de 1 700 librairies participantes.
Citons à Paris :
La Caverne des BD , rue Diderot dans le 12e
La Compagnie des Bulles, venue de Versaille, dans le 16e
Au domaine des dieux, rue Brézin dans le 14e
Et bien d’autre dont on trouvera la liste ci-après :
http://www.48hbd.com/programme/
JEAN-PIERRE ANDREVON