L’équipe de “Reservoir Dogs-Cannes 1992”
NEWS
DRACULA, PÈRE ET FILLE
Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gilett, membres du groupe Radio Silence, et auteurs des deux derniers volets de Scream ont déjà un nouveau projet en cours dont ils forment le casting.
Après le succès de Scream 6, ce n'était qu'une question de temps avant que Radio Silence ne prenne en charge la réalisation de Scream 7 et clôture ainsi le reboot/suite sous forme de trilogie de la saga. Cependant, avant, ils laisseront Ghostface se reposer pendant une saison et seront chargés de mener à bien un projet lié aux monstres classiques d'Universal, rejoints par Dan Stevens (The Guest). L'acteur retrouve la déjà confirmée Alisha Weir (Matilda : The Musical) ainsi que Melissa Barrera (Scream 6). Bien qu'il n'y ait aucune confirmation officielle d'Universal, le film se concentrera sur un groupe de personnes qui kidnappent une bande de jeunes... avec le malheur que l'un d'eux soit la fille de Dracula. Tout indique que le film s'intitulera Dracula's Daughter. Dans le film Melissa Barrera interprètera l'un des ravisseurs tandis qu'Alisha Weir jouera la fille de Dracula. Dans la lignée d'autres films comme L'Homme Invisible, l'idée est de donner une touche fraîche et moderne à ce personnage qui avait déjà eu sa propre version en 1936, réalisée par Lambert Hillyer.
UNE SAISON EN ENFER
Trois récits fantastiques s’entremêlent dans une œuvre atypique en marge du cinéma de genre français.
Après Tous les dieux du ciel, Pandemonium est le nouveau film de l’artiste multimédia Quarxx, qui sera diffusé en octobre. Que fait Nathan au bord de cette route face à la carcasse accidentée de sa voiture ? Il n’en est plus très sûr, il ne s’en souvient plus très bien. D’abord un choc, puis le néant. Mais il n’est pas tout seul sur cette route déserte. Daniel lui aussi était impliqué dans cet accident. Sa moto écrasée sous la voiture en est bien la preuve. Les deux hommes commencent à comprendre qu'ils ne s’en sont pas tirés, finalement. Ils sont morts. Les actions passées de Nathan détermineront désormais son destin, aussi répréhensibles qu'elles aient pu être. Il devra quitter ce monde terrestre et pénétrer dans les profondeurs de l'enfer qui l'attendent pour l'éternité. Il est confronté aux autres âmes tourmentées qui habitent l'Enfer et est obligé de ressentir également leur douleur. Il rencontre d'abord Jeanne, une petite fille psychotique dont les parents ont peur car elle est sujette à la violence. Il revit ensuite l'histoire d'une mère, Julia, devenue incontrôlable après le suicide de sa fille. Mais c'est seulement le début. Guidé par le démon Norgül, Nathan apprend bientôt que sa peine est un cauchemar qui ne finira jamais... «Le film se compose de trois histoires horrifiques participant à un univers commun» explique le réalisateur. «Je défends ici l’idée d’un réalisme fantastique et obscur mélangeant le drame, le genre et l’humour. Je souhaite continuer à explorer l’étrangeté en étant toutefois plus accessible à un large public».
L’ILE DE LA TERREUR
Des mercenaires pris au piège
Auteur récompensé d’Altered Hours en 2016 où un jeune insomniaque envoyait son esprit voyager dans le temps un jour dans le futur, où il est le suspect de la disparition d'une fille qu'il n'a pas encore rencontrée, Bruce Wemple mêle à nouveau action et SF, teinté d’horreur, dans Island Escape, dont il a imaginé le scénario. Après un mystérieux accident dans un camp de recherche sur l'île canadienne de Grand Manan au Nouveau Brunswick, un PDG engage une équipe de mercenaires cols bleus pour extraire sa fille, une scientifique travaillant au camp. À son arrivée, l'équipe apprend rapidement que non seulement l'île est entourée d'un trou de ver qui provoque une réinitialisation du temps tous les trois jours, mais qu'elle grouille également de monstres hideux. Au fur et à mesure qu'ils en apprennent davantage sur la nature du temps, de l'espace et des créatures de l'île, ils réalisent rapidement que la mort est peut-être le moyen le plus simple de s'échapper des lieux.
BOX-OFFICE
Les gardiens de la galaxie 3 franchit la barre des 500 millions de dollars après son deuxième week-end !
Après seulement dix jours, le film sorti par Disney se situe maintenant à environ 528,8 millions de dollars dans le monde– répartis entre 213,2 millions de dollars au niveau national et 315,6 millions de dollars à l'international. A titre de comparaison, le précédent Marvel Ant-Man and the Wasp : Quantumania avait remporté 102 millions de dollars sur le marché intérieur plus tôt cette année. Le succès des Gardiens de la galaxie 3 signifie que Chris Pratt est désormais la plus grande star de cinéma de 2023 avec son travail ici et dans The Super Mario Bros. Movie d'Universal, ce qui lui donne les deux premières places au box-office de l'année. Mario lui-même a réussi à accumuler un total mondial de 1,21 milliard de dollars jusqu'à présent et a encore du chemin à parcourir – même s'il est sur le point d'atteindre les plateformes PVOD cette semaine.
FILMS SORTIS
LA GRAVITÉ ***
(France, 2022. Réal. : Cédric Ido)
Depuis quelque temps, le cinéma français braque ses projecteurs sur la vie en banlieue avec quelques beaux succès à la clé ( Misérables, Bac Nord, Athena…). C’est tout naturellement que le genre s’empare lui aussi du phénomène. Quelques mois après La Tour, huis-clos asphyxiant dans une barre d’immeuble sans issue, voici que débarque La Gravité, audacieux film d’anticipation réalisé par Cédric Ido. Mais la banlieue sert uniquement de décor à l’intrigue du film, cherchant avant tout un propos universel, à même de toucher le public le plus large possible. Assistant à un mystérieux alignement des planètes, trois amis d’enfance (deux frères, l’un athlète, l’autre dealer en fauteuil roulant, accompagnés d’un ex-taulard) s’engagent dans une lutte sans merci contre les Ronins, gang de jeunes du quartier, afin de contrôler la cité. On ne peut que saluer l’ambition de Cédric Ido pour son premier long-métrage entièrement réalisé par ses soins (il avait précédemment co-réalisé La Vie de Château). Sans complexe devant l’improbable cocktail critique sociale/film d’anticipation/film de samouraïs, le cinéaste fait décoller cet anonyme grand ensemble vers l’hyper-espace, dans une dimension parallèle où de nouvelles règles ont cours, imposées par une génération obnubilée par la culture nippone et ses fantasmes afférents, bien loin des préoccupations plus terre à terre des “grands frères”. La métaphore de la gravité, parfois de manière peu subtile, est filée tout au long du film à travers les caractéristiques des protagonistes, leurs destinées, la vie de cité… Les références pop culture et de cinéma asiatique d’action irriguent avec bonheur les scènes d’action parfaitement chorégraphiées, sublimées par la photographie flamboyante de David Ungaro, qui nous offre une incroyable scène finale d’apocalypse. Séquence durant laquelle le spectateur retient son souffle durant une interminable dernière minute jusqu’à l’inattendu dénouement.
GUILLAUME CHAMEYRAT
FILMS EN VOD
DASHCAM ***
(Royaume-Uni/USA, 2021. Réal. : Rob Savage.. (Shadowz).
En pleine pandémie covid, Annie une streameuse hip hop anime une émission d'improvisation musicale à bord de sa voiture tout en se filmant avec son iphone fixé sur son tableau de bord (“Dashcam”). Farouchement antivax, elle ne supporte plus de rester chez elle et décide de quitter Los Angeles pour rallier Londres afin de rejoindre son compère musicien Stretch. Mais sur place, Annie se heurte rapidement à l'environnement Anticovid de son ami. Sur un coup de tête, elle vole les clés de voiture de son acolyte et décide, moyennant quelques billets, de transporter une étrange vieille femme qui va rapidement tomber le masque.
Remarqué pour son diablement efficace Host filmé entièrement sur Zoom lors du premier confinement, le très prisé Rob Savage (il esrt à nouveau derrière la caméra pour Le Croque-Mitaine, adaptation de Stephen King) récidive avec Dashcam, found-foutage désargenté et boycotté par certains cinémas britanniques en raison de son immoralité. Force est de constater que le réalisateur sait y faire pour nous effrayer avec trois bouts de ficelle. A l’image de sa précédente pellicule, le climat anxiogène de la covid s’affirme comme le réceptacle idéal de nos angoisses les plus intimes et surtout d’une peur primaire : celle de l’autre. Doit-on faire confiance à notre prochain ? Connaît-on vraiment les gens ? (qui se cache derrière ce masque ?). Parrallélement, les followers d’Annie commentent en continu - procédé qui ne laisse aucun moment de répit au spectateur -, se délectant de ses malheurs avec la désinvolture des jeunes générations accros aux réseaux sociaux. Comme un miroir relativement fidèle de ses abonné.e.s, Annie se montre arrogante, méchante, vulgaire, trumpiste… Toutefois, cette anti-héroïne pourrait représenter un nouvel archétype de “screaming queen”.
GUILLAUME CHAMEYRAT