"Don't look up" : l'idiotie Trumpiste provoque la fin du monde
"The Batman" s'appelle Pattinson et il est fort beau
"The Batman": Nouvelle bande-annonce officielle
A peine trois mois avant sa sortie en salles, Warner Bros a sorti un nouveau trailer fantastique pour The Batman, le nouveau titre mettant en vedette le héros masqué de Gotham City interprété par Robert Pattinson.
Deux ans à arpenter les rues en tant que Batman, semant la peur dans le cœur des criminels, a conduit Bruce Wayne au plus profond de l'ombre de Gotham City. Avec seulement quelques alliés de confiance, Alfred Pennyworth (Andy Serkis) et le lieutenant James Gordon (Jeffrey Wright), parmi le réseau corrompu de fonctionnaires et de personnalités de premier plan de la ville, ce justicier s'est imposé comme la seule incarnation de la ville à ses citoyens de Gotham.
Lorsqu'un assassin cible l'élite de Gotham avec une série de machinations sadiques, une traînée d'indices cryptiques envoie le plus grand détective de la planète dans une enquête sur le monde souterrain, où il rencontrera des personnages comme Selina Kyle/Catwoman (Zoë Kravitz), Oswald Cobblepot/Le Pingouin (Colin Farrell), Carmine Falcone (John Turturro) et Edward Nashton/Enigma (Paul Dano).
Alors que les preuves commencent à se rapprocher et que l'ampleur des plans de l'auteur devient claire, Batman doit forger de nouvelles relations, démasquer le coupable et rendre justice aux abus de pouvoir et à la corruption qui ont longtemps régné à Gotham City.
Dans le film, en plus d'un nouveau Batman, nous verrons également une Batmobile renouvelée que le réalisateur Matt Reeves nous présente : "La Batmobile doit apparaître de l'ombre pour intimider, alors j'ai pensé que ça devait être comme Christine de Stephen King. J'ai aimé l'idée de la voiture elle-même comme une figure terrifiante, avec une apparence animale pour effrayer les gens à qui ça fait peur Batman. Il y a certainement un certain côté horreur-genre dans le film.
FILMS EN VOD
DON’T LOOK UP : DÉNI COSMIQUE ****
(Don’t Look Up) USA. 2021. Réal.: Adam McKay. (Netflix)
Deux astronomes, Randal Mindy et la doctorante Kate Dibiasky, découvrent une immense comète, d’un diamètre d’une dizaine de kilomètres, qui se dirige à une vitesse phénoménale vers la Terre, prévoyant l’impact apocalyptique dans un mois et demi. Il n’y a donc pas une minute à perdre pour mettre en place un protocole permettant de sauver l’humanité, en alertant dans les plus brefs délais la présidence américaine, dans l’espoir de voir le monde s’unir contre une menace commune. Mais la triste réalité s’avère plus dure à surmonter encore. Préoccupée par les élections de mi-mandat, la présidente Orlean ne veut pas se retrouver mêlée à ce drame qui pourrait lui faire perdre la majorité et décide de remettre à plus tard ce dossier encombrant… Les deux scientifiques mobilisent alors les médias pour contraindre les gouvernements à, enfin, prendre les décisions qui s’imposent. Mais c’est sans compter avec la médiocrité des émissions télé, et l’abrutissement des masses qui s’intéressent plus aux histoires intimes d’une star de la chanson. Rien n’est donc gagné ! Surtout quand une multinationale ayant fait sa fortune sur les téléphones portables s’intéresse au dossier.
Avec Dont’t Look Up, Adam McKay se sert d’un sujet de SF sur fond de comédie pour traiter le plus sérieusement possible du dérèglement climatique et du mépris affiché pour les conclusions du GIEC. Tout y est : un(e) président(e) incapable de saisir la gravité de la situation, brossant les masses populaires dans le sens du poil, scientifiques se basant sur des faits avérés et des données irréfutables et mis au même niveau que le citoyen lambda, désintérêt de la population pour les sujets graves et préférant se divertir, et milliardaires prêts à signer la fin du monde si cela leur permet de s’enrichir encore un peu plus. Face à cette masse informe et mortifère, ceux qui se dressent n’ont plus que deux destins : être broyés par le système, qui les tourne en ridicule, ou être digéré par lui, étourdis par le luxe, le faste et une célébrité éphémère. Producteur, scénariste et réalisateur, Adam McKay s’est spécialisé dans les comédies, notamment avec Will Ferrell, et s’était intéressé en 2015 à un sujet difficile, celui de la crise des subprimes avec The Big Short : le casse du siècle, et aborde ici frontalement la fin du monde possible et les manœuvres des puissances financières qui mettent tout leur pouvoir pour étouffer ce qui devrait nous préoccuper contre tout autre intérêt. En plus de deux heures, il livre un essai qui fait mouche, aidé par des acteurs en tout point excellents. On rit beaucoup, mais parce que, comme le veut l’adage, il vaut mieux en rire qu’en pleurer. De là à penser que ce film puisse changer quoi que ce soit à la situation actuelle, il faudrait être aussi candide que le professeur Mindy pour l’imaginer une seule seconde.
BULL ****
G.-B. 2021. Réal. et scén.: Paul Andrew Williams. (Shadowz)
Après dix ans d’absence, Bull revient en ville et s’en prend aux membres du gang de malfaiteurs auquel il appartenait alors, mené d’une main de fer par Norm, son beau-père. Froid, implacable, il rend visite à chacun d’entre eux, leur demandant avant de les tuer où il peut trouver son ex-femme….
Après quelques années passées à réaliser des épisodes de séries télé comme "Broadchruch", Paul Andrew Williams revient à ce qu’il fait de mieux : le thriller ténébreux. Il a prouvé son talent dans ce domaine avec London to Brighton et Cherry Tree Lane, allant jusqu’au gore avec l’excellent Bienvenue au cottage, et il nous propose ici un film de vengeance sans concession dans la veine de Dead Man’s Shoes de Shane Meadows ou Blue Ruin de Jeremy Saulnier. Il suit le pèlerinage sanglant de Bull, personnage sombre dont on découvre le passé à travers les flashbacks qui révèle peu à peu les raisons qui le poussent à semer la mort sur son passage. Dans la peau de Bull, interprété par l’excellent Neil Maskell (Kill List) évoque tout à la fois Malcolm Blair dans Blue Ruin et l’étranger de L’Homme des hautes plaines. Bull est aux antipodes du héros classique, son âme noire et son passé qui ne l’est pas moins en font un être complexe que l’on ne peut totalement approuver, mais dont on comprend parfaitement la démarche. Il apparaît finalement très humain, avec sa part d’ombre qui n’en fait pas pour autant un monstre. Les pantins de Norm, qui fanfaronnent en bande, mais sont lâches face à Bull, ne sont pas de taille à lutter contre cette fureur. Le vieux chef de gang est le seul qui paraît à même d’empêcher l’inéluctable d’advenir. David Hayman lui apporte toute la noirceur nécessaire, être cruel prêt à tout pour protéger ses affaires et sa famille, et surtout faire plaisir à ses filles. Loin des débordements graphiques de Bienvenue au Cottage, Paul Andrew Williams nous donne malgré tout à voir quelques meurtres d’une rare violence, dans un style naturaliste et âpre comme celui de Jeremy Saulnier. Au bout du compte, il nous dit que la lâcheté, qu’elle vienne d’un père qui ne sait dire non ou d’un sous-fifre qui agit sans réfléchir à la morale, est à l’origine d’un gâchis qui mène droit en Enfer. Magistral.
GIRL ON THE THIRD FLOOR ***
USA. 2019. Réal : Travis Stevens. (Freaks On)
Pour tenter de prendre un nouveau départ avec sa femme et son bébé à naître, Don s’installe seul dans une vieille maison en banlieue de Chicago dans le but de la rénover avec l’aide d’un ami. Un jour, il découvre sur le pas de sa porte une magnifique jeune femme, Sarah. De fil en aiguille, ils finissent par passer la nuit ensemble, et Don, se sentant coupable, lui demande de ne plus venir chez lui, mais la nymphette décide malgré tout de revenir jour après jour. Parallèlement à cette présence exaspérante, Don découvre que la maison semble être le théâtre d’événements surnaturels….
Avant de nous livrer Jakob’s Wife, Travis Stevens signait ce premier long-métrage en tant que réalisateur, après avoir produit de nombreux films d’horreur indépendants. Il fait preuve d’un vrai sens du rythme et sait installer une ambiance d’angoisse efficace, au sein d’un lieu qui révèle peu à peu son passé, d’ancienne maison close à décor d’une tragédie. Il nous fait suivre un personnage aussi détestable qu’attachant, complexe dans ses contradictions, et sans cesse soumis à la tentation. La violence, délivrée avec parcimonie, explose en séquences intenses aux maquillages spéciaux très efficaces de Dan Martin (Censor, In Fabric, 47 Meters Down, ABCs of Death 2) et aux trucages de plateau aussi rudimentaires que réussis. Dans le rôle principal, C.M. Punk – atypique mélange de catcheur, scénariste de comics et combattant de MMA – livre une prestation convaincante dans un registre en équilibre instable entre le Bien et le Mal. Face à lui, Sarah Brooks sait se montrer sous les traits d’une tentatrice vénéneuse dont on ne vient pas facilement à bout. Le tout fonctionne parfaitement et prouve que Travis Stevens est un homme à suivre de près, dès lors qu’il se trouve derrière une caméra, et l’on attend avec impatience d’en apprendre plus quant à son prochain film, actuellement en postproduction, A Wounded Fawn.