Cool nouveautés sur "Shadowz", la bonne adresse du streaming de genre.
Et puis "Blanche Neige" en live action et les "Transformers" font du tourisme dans la Cordillère des Andes.
NEWS
LES TRANSFORMERS À TRAVERS LE MONDE
Le septième film de la franchise sera une aventure à l’échelle mondiale dans les années 90.
Paramount Pictures et Skydance ont annoncé que la production a officiellement démarré sur le nouveau long-métrage d’action en prises de vues réelles Transformers : Rise of the Beasts – le septième film global de la franchise qui a commencé avec Transformers de Michael Bay en 2007. Le film "emmènera le public dans une aventure de globe-trotter des années 1990 et mettra en scène les Maximals, les Predacons et les Terrorcons dans la bataille existant sur terre entre les Autobots et les Decepticons". Cette fois, l’action se déroulera en 1994 dans le quartier new-yorkais de Brooklyn et autour du Machu Picchu, au Pérou. Anthony Ramos et Dominique Fishback sont les deux seuls acteurs confirmés. Ramos joue un ancien génie de l’électronique militaire qui sert en quelque sorte de figure paternelle à son jeune frère. Fishback interprète un chercheur d’artefacts de musée qui continue d’être sapé par son patron. Steven Caples Jr. (Creed II) est aux commandes tandis que Michael Bay, Lorenzo di Bonaventura, Don Murphy, Tom DeSanto produiront comme d’habitude avec Mark Vahradian et Duncan Henderson. Transformers : Rise of the Beasts vise une sortie le 24 juin 2022.
RACHEL ZEGLER EST LA PLUS BELLE DU ROYAUME
L’actrice révélée par West Side Story incarnera Blanche-Neige pour Disney.
Rachel Zegler, la principale vedette féminine du West Side Story de Steven Spielberg devrait jouer le rôle de Blanche-Neige dans l’adaptation en prises de vues réelles de Disney de leur légendaire film d’animation de 1938 Blanche-Neige et les sept nains.
Le film sera réalisé par Marc Webb, Marc Platt produisant la nouvelle version du conte de fées des frères Grimm dont le tournage devrait commencer en 2022. Le nouvel opus développera l’histoire et la musique du premier long-métrage de Disney avec le duo de La La Land et de The Greatest Showman, Benj Pasek et Justin Paul, en charge des nouvelles chansons. "Les capacités vocales extraordinaires de Rachel ne constituent que le début de ses dons", a déclaré Webb. "Sa force, son intelligence et son optimisme feront partie intégrante de la redécouverte de la joie dans ce conte de fées classique de Disney". Zegler quant à elle tourne actuellement aux côtés de Zachary Levi, Helen Mirren, Lucy Liu et d’Adam Brody dans l’adaptation de DC Comics Shazam ! Fury of the Gods de David F. Sandberg.
FILMS EN VOD
CAVEAT***
G.-B. 2020. Réal. et scén.: Damian McCarthy. (Shadowz)
Isaac, un quasi vagabond, accepte un petit boulot offert par l’un de ses amis, Barret : il doit se rendre sur une île où vit sa nièce Olga depuis le suicide de son père, dans la seule maison des lieux. Cette dernière l’inquiète du fait qu’elle souffre de troubles mentaux qui la plongent parfois dans une forme de catatonie. Sur place, Isaac apprend qu’il devra vivre enchaîné afin de ne jamais pouvoir entrer dans la chambre d’Olga, seule façon pour elle d’accepter sa présence. Il hésite, mais finit par se laisser convaincre par la somme d’argent qui lui est promise. Mais très vite, ses nuits sont agitées, car ce lieu à demi en ruine a été le spectacle de bien des morts… Cela commence par un tableau qui tombe, puis qui refuse de rester retourné contre le mur, et un lapin mécanique qui semble réagir à une présence inquiétante. La cave, où s’est suicidé le père d’Olga, paraît alors renfermer une force malfaisante née des drames du passé.
Faisant se croiser le film de maison hantée et le thriller psychologique sur fond de secrets peu à peu dévoilés – Isaac souffre en effet d’une amnésie partielle –, Damian McCarthy signe un premier long-métrage qui avance à pas feutrés et sait parfaitement tirer avantage de son décor sinistre, de la photographie oppressante et d’une bande-son qui ne l’est pas moins. L’équipe, composée de personnes venues du monde du court-métrage et des séries télé, offre un travail exemplaire qui permet à l’ensemble de tenir sur la durée, sans jamais donner l’impression que le scénario tire à la ligne. Tout cela concourt à faire de Caveat un film d’horreur cauchemardesque dans lequel on se plonge avec réticence, peuplé de personnages fantomatiques eux-mêmes hantés par leurs actions passées, et dont on attend, le souffle court, la conclusion dans un rythme suffoquant.
Yann Lebecque
NO ESCAPE ROOM**
USA. 2018. Réal. : Alex Merkin. (OCS, Canal+)
Karen maudit l’instant où elle s’est retrouvée avec son père Michael pour le week-end, d’autant plus que tout se passe mal. Dernière mésaventure en date : leur voiture tombe en panne dans un petit village où il n’y a rien à faire d’amusant. À part, peut-être une Escape Room dont ils trouvent la publicité dans le journal local. Désœuvrés et quelque peu intrigués, ils se rendent sur place où ils font équipe avec trois autres participants. Les énigmes sont bien pensées et ils parviennent à entrer dans la pièce suivante, mais très vite, des événements mystérieux les perturbent, au point que l’un d’eux fait appel au mot de passe qui lui permet de sortir du jeu… Tout d’abord bien décidés à gagner la partie, ils finissent par comprendre que quelque chose d’étrange se passe dans cette maison. Comme si le principe de l’escape game ne suffisait pas à créer une ambiance anxiogène, les cinéastes ont choisi d’y ajouter des phénomènes surnaturels, s’ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour dépasser le cadre d’Escape Room et autre Follow Me. C’est son principal atout, le métrage suivant par ailleurs le déroulement classique d’une telle histoire avec ses mécanismes et ses pièges pernicieux. On sait gré à Alex Merkin de ne pas recourir aux jump scares et de préférer installer une atmosphère angoissante, et il faut saluer l’interprétation globalement convaincante du casting. Et on doit reconnaître que la chute inattendue justifie bien cette petite plongée dans un monde de cauchemar claustrophobe.
Yann Lebecque
THE DARK AND THE WICKED***
USA. 2020. Réal. et scén.: Bryan Bertino. (Shadowz)
Parce que leur père est mourant, Louise et Michael décident de soutenir leur mère à travers ces moments difficiles dans sa ferme au milieu des États-Unis. Mais la maladie n’explique pas tout ce qu’ils découvrent sur place, à commencer par le comportement étrange de la vieille femme qui les enjoint sans cesse de quitter les lieux, et des phénomènes qui mettent leur psychologie à rude épreuve. Lorsque leur mère se pend dans la grange, ils veulent faire hospitaliser leur père à demi inconscient sur son lit de mort, mais il est déjà trop tard : un transport le tuerait certainement. Ils doivent alors faire face à une présence inquiétante qui semble bien décidée à ronger leur âme.
Après The Strangers, Mockinbird et The Monster, Bryan Bertino récidive ici avec un film d’horreur à huis clos suffoquant, dans une terre fertile en croyances et inquiétudes insaisissables. Sans donner de réelles explications, comme dans son éprouvant premier long-métrage, il met ses personnages face à une situation insoutenable, leur faisant perdre la raison et l’espoir de s’en sortir. Loin des effets gores très graphiques – bien que The Dark and the Wicked ne se prive pas de nous offrir quelques séquences sanglantes très dérangeantes –, il se rapproche comme tant d’autres actuellement d’une épouvante plus sourde, suivant en ce sens les traces de Robert Eggers et Ari Aster, sans pour autant chercher à renouveler réellement la recette du film de possession. C’est sans doute la seule limite de ce film dont la narration ne surprendra pas les habitués du genre. Un film principalement porté par la présence de Marin Ireland (The Empty Man) et une capacité à générer l’angoisse à travers quelques cadrages bien pensés, des effets sonores impeccables, une musique des plus sombres et un jusqu’au-boutisme assumé et parfaitement cruel.
Yann Lebecque
HUNTER HUNTER***
Canada/USA. 2020. Réal. et scén.: Shawn Linden. (Google Play, Orange, Microsoft, YouTube, Rakuten TV, Canal VOD, Apple TV)
Un couple vit avec sa fille adolescente dans une forêt au cœur de l’Amérique, subsistant grâce à la capture d’animaux dont les peaux sont demandées. Hélas, la présence d’un loup dans les parages met en péril leur activité, et le père se lance sur ses traces. Cependant, pensant piéger sur le prédateur, il tombe sur des campeurs ayant été affreusement massacrés jusqu’au dernier. Il ne donne bien vite plus signe de vie, et la femme, inquiète, se rend à la police sans succès. Mais un soir, elle tombe sur un inconnu en piteux état ayant été visiblement mordu par un loup…
Jouant avec le thème du loup-garou pour mieux le pervertir, Shawn Linden propose ici un troisième long-métrage parfaitement maîtrisé de bout en bout, parlant du retour à la Nature et de la difficulté de s’insérer dans un monde globalement urbanisé, ainsi que des perversions qu’il engendre. Il imagine une famille à l’existence âpre, survivant plus qu’elle ne vit dans ces forêts protégées et où la présence de l’animal est une évidence en même temps qu’une menace. La tension monte et le mystère s’épaissit, nous menant intelligemment sur une fausse piste, ce qui se terminera sur une conclusion absolument monstrueuse. Au centre du film, Camille Sullinva campe une mère courage, prête à tout pour sauver sa fille, ayant accepté cette vie sauvage avant de se poser de légitimes questions sur son avenir. Les effets spéciaux, tout d’abord discrets, se font peu à peu plus sanglants, jusqu’au climax qui plonge au cœur du cauchemar. Voilà donc un très bon film plein de surprise et de suspense que l’on se saurait trop conseiller.
Yann Lebecque